À moins d’un mois de l’élection présidentielle, même s’il se défend d’inscrire son projet éditorial dans une perspective électoraliste, l’écrivain Sylvain Nzamba vient de placer en librairie, «Ali Bongo Ondimba face à la nation». Ce nouvel ouvrage, récemment paru aux éditions Connaissances et Savoirs, à Paris, est consacré au discours à la Nation du 31 décembre 2015, du chef de l’État, candidat à sa propre succession. Il a été présenté lors d’un vernissage, le 24 juillet, à Libreville.

L’auteur, Sylvain Nzamba, le 24 juillet 2023, à Libreville. © D.R.

 

«Ali Bongo Ondimba face à la nation : Actions multisectorielles et rhétorique pour un renouvellement de la confiance souveraine». Tel l’intitulé du nouveau livre de l’écrivain gabonais, Sylvain Nzamba. Déjà auteur de «Ali Bongo Ondimba et l’ombre du patriarche : De la question identitaire à largument politique de captation», il revient avec ce deuxième texte consacré exclusivement au discours prononcé par le chef de l’État, le 31 décembre 2015, à l’occasion des vœux à la Nation. Une allocution formulée comme étant la dernière du premier septennat. Ce texte a été présenté, le 25 juillet à Libreville, en présence d’une bonne brochette de personnalités parmi lesquelles le préfacier, Steeve Nzegho Diéko, Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG).

«L’écriture fait l’éloge de la parole»

«Faire paraitre un ouvrage sur l’analyse du discours présidentiel est plus qu’une heureuse occurrence, une juste opportunité pour attirer l’attention du peuple sur ce que dit A.B.O depuis 2009 et le message caché derrière la rhétorique, la beauté de la langue et la clameur de l’adhésion populaire», écrit le préfacier.

Le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Steeve Nzegho Diéko, préface en effet cet ouvrage qui répond à plusieurs questionnements : «quelles actions ont été posées par le chef de l’État pour apporter le changement dans notre pays et garantir le bonheur de ses compatriotes ? Que lui reste-t-il à faire conformément au triptyque paix-développement-partage, en dépit des nombreuses réalisations de ces six dernières années ?».

Sur près de 300 pages, le texte de Sylvain Nzamba explore le métadiscours de cette allocution du 31 décembre 2015 et en extirpe la singularité. Pour l’auteur, cette singularité est lisible dans «la mise en scène du personnage», «dans la perception et l’analyse des enjeux socioéconomiques et politiques du présent et du futur pour le Gabon, notre héritage commun». Elle est également perceptible dans «l’ambition volontariste de gouverner autrement le Gabon, clairement affichée par le président de la République».

Subdivisé en deux parties de trois chapitres chacune, «Ali Bongo Ondimba face à la nation» est selon Steeve Nzegho Diéko, «un livre par lequel, l’écriture fait l’éloge de la parole».


Steeve Nzegho Diéko et Sylvain Nzamba. © D.R.

«Gouverner, c’est construire»

La première partie : «Gouvernance politique et exigences démocratiques et sociales» a pour postulat de base développé par le président de la République, «gouverner, c’est construire». Pour l’auteur, cette gouvernance est décryptable à partir du volet économique et infrastructurel, du volet politique et du volet social. Et le préfacier souligne que «la parole présidentielle est donc à l’origine de tout». «Il faut la comprendre, la déchiffrer et l’assimiler. En un mot, le discours présidentiel étant la boussole, Sylvain Nzamba se propose d’en être l’exégète…», écrit le Secrétaire général du PDG.

La seconde partie, intitulée «Plaidoyer pour un renouvellement du contrat de confiance» met en lumière la rhétorique structurant le raisonnement du chef de l’État. L’écrivain indique en effet qu’elle se fonde sur «le rappel contrat passé avec le peuple gabonais» ; «le refus de l’autosatisfaction des résultats obtenus au soir de son mandat» et «la manifestation d’une détermination à poursuivre, main dans la main avec ses compatriotes, et en toute humilité, l’œuvre de modernisation structurelle et infrastructurelle de notre pays».

Pour suspendre, Sylvain Nzamba fait savoir que la déclaration de candidature du chef de l’État pour la présidentielle d’août 2023 comme ce fut le cas en 2016 est «une simple suite logique d’une ambition bien murie et parfaitement mesurée». «(…) Seuls les non-initiés à l’analyse du discours politique présidentiel pouvaient s’attendre à ce que le chef de l’État ne fusse pas candidat à sa propre succession en août, comme il l’a été en 2016», a-t-il dit lors du vernissage de ce texte.

«Le travail de Sylvain Nzamba est donc mieux qu’une œuvre de décryptage et de transmission ; il s’agit d’un acte liturgique dans l’arène politique de cette année, aux enjeux électoraux bien perçus de tous et de toutes», conclut Steeve Nzegho Diéko.

L’auteur est universitaire et enseignant au département des Sciences politiques de l’Université Omar-Bongo de Libreville. Militant du PDG, il a à son actif plusieurs ouvrages dont le roman, «Les larmes de Tsiana».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Milangmissi dit :

    « Les larmes de tsiana » livre mal écrit, avec des repaires spatio-temporels nuls, semble dénoncer les pratiques fétichistes des pdgistes, voilà pour un poste d’enseignant-chercheur le type à craché sur cette dénonciation.
    Voilà ceux qui doivent tenir la torche, aujourd’hui il produit des essais panégyriques sur le pères des pratiques qu’il dénonçait jadis.
    « …l’honnête homme est celui qui se fait payer l’opinion qu’il a ; le malhonnête, celui qu’on paie pour avoir l’opinion qu’il n’a pas. » les Frères Goncourt

  2. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour à tous,

    Monsieur l’écrivailleur, votre livre se lit en 5 minutes. C’est dire qu’il est profond dans le sens du creux.

    Il y a des hommes politiques plus honorables que celui que vous citez dans votre ouvrage. Ceux-là qui ont eu une vision qui a transformé le monde: Martin Luter King, Kwame Nkrumah, Nelson Mandela, Barak Obama, etc.

    A quel moment le discours votre muse a t-elle bouleversé les idées, inspiré les jeunes générations, suscité l’admiration, etc. Ne fusse qu’en Afrique, en sous-région? J’ai une chose à vous dire : Sucez votre plume et allez en enfer!

    La mauvaise littérature a t-elle jamais entravé la lecture des chefs-d’oeuvre? (Les temps modernes, 2013, Jean-Pierre Martin).

    Cordialement.

  3. Serge Makaya dit :

    Mon fils Sylvain Nzamba, pourquoi te prostituer pour un assassin, un voleur, un tricheur, un suppôt de SATAN ? A Ntare Nzame !!! Pourquoi vous faites ça ? Pour quelques millions de francs cfa ou même d’euros ? Kiééé !!! A Ntare Nzame !!! Pourquoi mon fils ? Comment peux-tu encenser un ASSASSIN, un VOLEUR, un TRICHEUR ? Pourquoi ? Là même où tu enseignes, à l’université Omar Bongo (j’espère qu’on va un jour changer de nom à cette unique université qu’on a chez nous), dis-moi SINCÈREMENT si tu enseignes avec toutes les conditions réunies ? Penses-tu réellement que nos petits enfants qui sont dans cette université ont toutes les conditions réunies pour faire réellement de très bonnes études ? A Ntare Nzame !!! Pourquoi vous faites ça au peuple Gabonais ? Pourquoi ? Kiééé !!! Nzame !!! Pourquoi notre pays est habité par tant de démons ? Nzame !!!

    Eh bien, Serge Makaya que je suis te fais savoir qu’avec ce livre tu auras de sérieux problèmes avec les étudiants de l’université qui ne peuvent plus digérer de telles MENSONGES. Pitié de toi mon fils. Pitié.

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