Condamnant un gouvernement perçu comme anxieux, désespéré et malveillant, non sans louer l’activiste Geoffroy Foumboula Libeka pour son engagement pour la justice et la démocratie, Abslow pointe les modifications – suspectes et surréalistes quant à leur adoption en urgence et catimini – du code électoral destinées à faciliter la fraude électorale.

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Geoffroy Foumboula Libeka compte sans doute parmi les plus estimables de nos compatriotes, toutes générations confondues. Son engagement et son combat pour la justice et l’équité sont d’un apport inestimable pour le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit.

Ce jeune homme prouve tous les jours aux Gabonais, à travers ses combats, ses prises de position et ses actions en faveur de l’intérêt général, qu’il est d’une rigueur intellectuelle et d’une intégrité morale témoignant d’une grande éthique personnelle. Je lui rends ici un vibrant hommage.

Il vient une fois encore de mettre à nu les agissements honteux, vicieux et pernicieux, d’un pouvoir définitivement aux abois et qui ne sait visiblement plus à quel saint se vouer, tant il s’illustre désormais quotidiennement par des actes grossiers défiant toute logique.

Ce pouvoir décadent et son gouvernement de la honte, incarné par des hommes liges, vient une fois de plus de démontrer sa fébrilité devant les élections générales qui s’annoncent comme leur dernier raout, en bâclant de manière grossière tous les préparatifs.

Le dernier signe en date de leur fébrilité est le bidouillage en catimini des dispositions du code électoral. Sentant que le contrôle des électeurs leur échappe, au regard de la grogne et du rejet grandissants, nos amis ont perdu de leur assurance et veulent faire sauter le dernier verrou empêchant la fraude.

Ces génies malfaisants qui se vantaient pourtant encore hier d’une victoire cash, ont poussé le culot jusqu’à faire disparaître, du code électoral, le dispositif des enveloppes accolées, pour s’assurer qu’ils pourront plus aisément acheter le vote des Gabonais qui apporteraient, hors des bureaux, les bulletins non mis en urne.

En plus de ce que cet acte de brigandage politique est inacceptable, nos petits génies ont en plus eu l’outrecuidance de traduire ce premier acte de défiance du peuple gabonais, en un acte règlementaire dont la spécificité est d’avoir été voté par les deux chambres du Parlement sans la moindre navette, un vendredi presque nuitamment.

La curiosité ne s’arrête pas là, l’acte querellé aurait été enregistré, ordonnancé et promulgué le samedi, jour non ouvré, en l’absence par ailleurs du Président de la République en mission officielle à l’extérieur. Ils ont donc, ces génies malfaisants, doté aussi le PR, déjà crédité de toutes les vertus malgré son état physique amoindri, du don d’ubiquité.

On est tellement en panique dans ce régime en détresse, qu’on ne s’embarrasse plus de la moindre précaution pour préserver à ce pays la dernière once de normalité qui lui subsiste. Ils ont beau faire, ils vont apprendre à leurs dépens que l’incompétence, l’ignorance et l’arrogance en bande organisée ne peuvent prospérer ad vitam aeternam.

Nous voilà rendus au crépuscule des crapules, ce moment incertain où les certitudes se muent en incertitudes et où les doutes deviennent persistants, insistants au point de devenir des peurs et des frayeurs. Sentant leur fin prochaine, ces génies malfaisants convoquent leur énergie du désespoir. Car celui qui se noie s’accrocherait même à un serpent.

ABSLOWMENT VRAI !

 
GR
 

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