Assemblée nationale : Boukoubi appelle à la retenue, au civisme et à la préservation de la paix
Au terme d’une désormais session unique, de neuf (9) mois, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a clos, le 14 juillet, les activités pour cette année 2023. Encourageant le Premier ministre à poursuivre son action sur la voie du pragmatisme et de la proximité, il a fait savoir qu’au cours de la session ordinaire achevée le 30 juin dernier et de cette session extraordinaire, l’institution a voté cinquante-cinq textes, dont deux principaux portant sur les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2023 et sur la révision de la Constitution de la République gabonaise. En prélude des élections générales, il a invité les uns et les autres à la retenue, au civisme, pour la préservation de la paix et de l’unité.
Neufs mois et 15 jours. C’est le temps qu’aura duré cette session, désormais unique, de l’Assemblée nationale. Pour cette deuxième année consécutive, les honorables députés se sont pliés à cette exigence constitutionnelle. D’où la clôture de cette session extraordinaire, le 14 juillet, par le président de cette institution. Au-delà de la présentation des textes examinés et votés, Faustin Boukoubi a invité le Chef du gouvernement à poursuivre son action, tout comme il a appelé ses collègues à la retenue, au civisme, en vue de la préservation de la paix et de l’unité notamment en ce moment de tractations en perspective des élections générales du 26 août 2023.
En effet aux termes des dispositions du nouvel article 41 de la Constitution du 26 mars 1991, révisée en décembre 2020, le Parlement se réunit désormais de plein droit au cours d’une session unique par an, débutant le premier jour ouvrable d’octobre et prenant fin, au plus tard, le dernier jour ouvrable de juin de l’année suivante. Clôturant la session 2022-2023, Faustin Boukoubi a indiqué qu’au cours de la session ordinaire qui s’est achevée le 30 juin dernier et de la session extraordinaire ayant pris fin le 14 juillet, l’Assemblée nationale a voté cinquante-cinq (55) textes, dont deux principaux. «Il s’agit en premier lieu du projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2023 qui définit les grandes lignes de la politique économique et budgétaire du gouvernement», a-t-il dit.
«Il s’agit également, a-t-il ajouté, du projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise, et son corollaire, le Code électoral, consécutivement à la grande concertation de la classe politique organisée par le président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, dont l’objectif visé consistait à renforcer notre jeune démocratie, en vue d’éviter à notre pays des crises post- électorales récurrentes».
Les réformes adoptées portent, entre autres, sur la réduction de la durée du mandat du président de République de 7 ans à 5 ans ; l’harmonisation des mandats politiques à 5 ans pour l’élection du président de la République, des Sénateurs, des Députés et des élus locaux ; l’adoption d’un scrutin majoritaire à un tour pour l’élection du Président de la République et des Parlementaires.
Faustin Boukoubi salue par ailleurs la tournée républicaine du chef de l’Etat et les initiatives qui ont été annoncées pendant ces séjours à l’intérieur du pays.
A ses collègues de la Représentation nationale, il conseil qu’il est essentiel que chacun garde à l’esprit le devoir qui les incombe en tant que Représentants de la nation, «de contribuer à promouvoir au moins quatre valeurs dignes d’un bon citoyen gabonais».
«Contribuons à persuader nos concitoyens, notamment les acteurs politiques, à faire absolument preuve de retenue, en évitant les attaques personnelles et les discours incendiaires, car cela ne ferait que semer la discorde et la division parmi nos chers compatriotes qui ont toujours vécu en parfaite harmonie», a-t-il conseillé.
Dans ce sillage, le président de l’Assemblée nationale ajoute que «le civisme est la pierre angulaire de toute démocratie prospère. Il consiste à agir dans l’intérêt général et faire preuve de loyauté envers notre pays, ses symboles, ses institutions et les autorités qui les incarnent». Il s’appesantit de même sur «l’unité» ; «la clé de notre réussite en tant que nation, qui fait du Gabon un havre de paix».
Ce qui lui fait dire que «dans un monde marqué par des conflits et des tensions, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver la paix à l’intérieur de nos frontières et au-delà. Cela signifie promouvoir le dialogue, rechercher des solutions pacifiques aux différends et éviter toute forme de violence ou de discours incitant à la haine». Pour lui, «la préservation de la paix est une responsabilité individuelle et collective».
2 Commentaires
Bonjour à tous,
Monsieur F. BOUKOUBI oublie le 3ème axe de la politique du gouvernement : le patriotisme. Il avait bu le discours du Premier ministre entrant comme du petit lait. Aujourd’hui, ce concept sorti tout droit de l’Encyclopédie du PDG est remplacé par le civisme facteur de paix social.
Après la « xénophobie », le PDG nous sort de son Encyclopédie général, le notion de « Populisme ». Et c’est sa « tête de linotte », le camarade NZIEKOU de s’en charger. Comme je le disais précédemment, il est question que le pied rentre à tout prix dans la chaussure. Il ne serait pas question que le candidat sortant perde ces élections à venir. Ce serait une catastrophe! Il faut rajouter quelques ingrédients au passage pour la formule magique marche. Le populisme : quelle est ce concept bizarre?
Michel ONFRAY , écrivant français, disait que le « populisme est le plus dangereux des narcotiques, le plus puissant des opiums pour endormir et anéantir l’intelligence, la culture, la patience et l’effort conceptuel ». En a t-il conscience notre tête de linotte national?
Du latin populus (peuple), le populisme est (historiquement) un mouvement politique russe de la fin du XIXème siècle qui luttait contre le tsarisme en s’appuyant sur le peuple et en prônant la transformation des communautés agraires traditionnelles.
En politique, le populisme désigne l’idéologie ou l’attitude de certains mouvements politiques qui se réfèrent au peuple pour l’opposer à l’élite des gouvernants, au grand capital, aux privilèges ou à toute minorité ayant « accaparé » le pouvoir…accusée de trahir égoïstement les intérêts du plus grand nombre. Pour les « populistes », la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses promesse. Prônant une démocratie plus directe, ils ont donc pour objectif de « rendre le pouvoir au peuple ».
Le terme « populisme » est en général utilisé dans un sens péjoratif par ses opposants, c’est-à-dire les classes dirigeants ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les « archaïsmes » et freins au développement de leur politique qu’ils pensent détecter parmi le peuple.
Le terme « populisme » sert aussi à dénoncer les démagogues qui mobilisent le peuple par des promesses électoralistes ou qui flattent ses « bas instincts » comme la nationalisme, la xénophobie, voire la racisme ou qui exacerbent les réflexes sécuritaires.
Le contour du mot « populisme » est relativement flou et varie selon celui qui l’utilise. De nos jours, il est synonyme de démagogie, d’électoralisme, d’opportunisme.
Messieurs les pédégistes, vous êtes à la limite de l’incompréhension. C’est le « black out » total!
Cordialement.
Quand vont-ils tous dégager et arrêter de voler la voix des urnes?
Faisons-les dégager, pardieu!