Gabon – France : «C’est aux Gabonais de décider de qui sera leur dirigeant», Alexis Lamek
Avant sa deuxième fête nationale célébrée ce vendredi 14 juillet, en tant que représentant de l’Élysée à Libreville, l’ambassadeur Alexis Lamek a dressé, la veille, un panorama de ce que fait son pays au Gabon et présenté les chantiers qu’ils souhaitent lancer. Se référant à la visite en mars dernier à Libreville, du chef de l’État français, Emmanuel Macron, il a fait savoir que cette visite est venue marquer la volonté des deux pays d’avancer sur des sujets d’intérêt commun. Se gardant de s’exprimer sur les échéances politiques locales, il a déclaré qu’il revient aux Gabonais de choisir leurs leaders.
S’il n’a pas particulièrement voulu s’exprimer sur les questions de politique, notamment de politique intérieure du Gabon, à la veille des élections générales d’août prochain, l’ambassadeur de France au Gabon est revenu sur le récent séjour du président français à Libreville. Alexis Lamek a également abordé «l’action forte de la France au Gabon» en faveur de l’égalité des genres, des jeunes, des mobilités, du Sport, de la santé et de l’éducation et de la coopération en matière de défense.
À propos des échéances électorales à venir, notamment la présidentielle, le représentant de l’Élysée à Libreville a rappelé que le Gabon n’a pas fait de demande pour des observateurs électoraux. Il a de même indiqué qu’il s’agit d’un choix du pays, à respecter, et que «c’est aux Gabonais de décider de qui sera leur dirigeant».
«Il y a de la place pour tout le monde»
L’intégration du Gabon au sein du Commonwealth semble ne pas déranger les relations franco-gabonaises. Le plénipotentiaire français n’a d’ailleurs pas hésité à relever que la Francophonie, à laquelle appartient également le pays d’Ali Bongo Ondimba, «va de pair avec la diversité». «Il y a de la place pour tout le monde», a-t-il déclaré.
Sur l’année écoulée, le diplomate français fait remarquer qu’elle a été dense, particulièrement autour du 1er et 2 mars, dates de la visite officielle du président de la République française, Emmanuel Macron, et de la tenue du One Forest Summit à Libreville. «Cette visite est venue marquer notre volonté d’avancer sur des sujets d’intérêt commun que nous portons avec le Gabon», a-t-il précisé, indiquant que, la lutte contre la déforestation, l’importance pour les pays forestiers de développer des chaînes de valeur durable pour l’exploitation de leurs ressources, la recherche, la finance carbone… et plus largement la question de concilier développement économique et transition énergétique ont été au cœur du sommet pour un Nouveau pacte financier qui s’est tenu à Paris, en juin.
«Nous œuvrons aussi ici à l’amélioration des conditions de vie des populations, de manière très concrète, par exemple pour la réhabilitation de la décharge de Mindoubé ou encore la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval», a dit Alexis Lamek.
Le diplomate français indique de même que «la santé et l’éducation sont des domaines sur lesquels la France agit depuis longtemps». À cet effet, l’Agence française de développement (AFD) met en œuvre deux projets emblématiques à savoir le Programme d’appui au système de santé (PASS) qui vise la construction et la réhabilitation des centres de santé dans le pays et le Projet d’investissements dans le secteur éducatif (Pise) qui porte l’effort sur la construction des écoles à Libreville.
La communauté d’affaires française emploie 25.000 personnes dans le pays
Les jeunes ne sont pas en reste dans cette relation bilatérale entre le Gabon et la France. Un nouveau projet de coopération visant à favoriser leur insertion professionnelle ; bel exemple de conception en équipe gabono-française, a été développé avec le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE), l’ONG Ogooué-Labs, de la Sing et le réseau des conseillers français du commerce extérieur. Il s’agit d’appuyer la formation d’environ 500 jeunes, notamment dans les métiers du digital, de développer les contrats d’alternance et d’apprentissage en entreprise et d’accroitre leur accès au financement.
Pour le sport, en prévision de la fête olympique et paralympique de Paris 2024, le Gabon et la France ont redynamisé leur diplomatie sportive, selon Alexis Lamek. «Nous travaillons en étroite collaboration avec le Comité national olympique et le Comité paralympique gabonais pour préparer cette importante échéance, mais également pour participer au renforcement de la pratique du sport au Gabon», a-t-il expliqué, annonçant l’arrivée prochaine d’un expert technique international placé auprès du Comité national olympique gabonais. Il précise que ce dernier aura notamment pour mission d’aider au renforcement des fédérations sportives, participer à la préparation aux Jeux des champions gabonais, mais également faciliter la détection des futurs talents.
Des sujets portant sur les mobilités notamment de plus de 5 600 jeunes gabonais poursuivant leurs études supérieures en France, de la coopération de défense ont de même été évoqués.
La communauté d’affaires française participe à la vitalité économique du Gabon. Avec ses entreprises, elle emploie, selon l’ambassadeur de France au Gabon, près de 25.000 personnes dans le pays.
2 Commentaires
Vous me faites bien rigoler, ridicule ambassadeur. Continuez votre cinéma commencé depuis la colonisation. Votre ou vos valets Bongo qui sont à votre service n’ont plus honte d’être vos esclaves du moment qu’ils se servent COPIEUSEMENT des richesses du pays. Et vous laissez faire, parce que vous savez qu’ils peuvent aussi vous faire du mal par les vérités qu’ils savent de la francafrique.
Le roitelet du Maroc était, il n’y a pas si longtemps, au Gabon. Il y est resté quasiment 3 ou 4 mois. Pour faire quoi ? Se prélasser uniquement ? Mon œil. Voici un qui est venu (avec votre accord : le Quai d’Orsay ou francafrique) ficeler d’office la mascarade électorale présidentielle qui se prépare. Vous, autant que lui, ne pouvez pas vous passer du Gabon qui est un MANNE (UN IMMENSE TRÉSOR) pour vos poches pourries déjà de richesses acquises frauduleusement.
Et pendant ce temps, un peuple d’à peine 2,5 millions d’habitants croupie dans la merde dans son propre pays IMMENSÉMENT RICHE NATURELLEMENT. A Ntare Nzame. Pitié. Pauvre Gabon.
Barry Chambrier et les autres qui se présentent à cette énième mascarade électorale présidentielle, sauvez l’honneur en annulant cette énième mascarade électorale présidentielle. N’y allez pas tout simplement. Je vous croyais pourtant un tout petit peu INTELLIGENT…
Libérez le Gabon de la main mise de la francafrique comme l’ont fait les maliens et les centrafricains (Burkinabais récemment), et aussi du roitelet du Maroc qui considère désormais notre pays comme le sien (ce qui ne l’est pas du tout mr le roitelet)…
Bonjour à tous,
Sur France24, Monsieur Ping a dénoncé le caractère pipé de cette élection présidentielle de 2023 au Gabon. Il n’ira pas voter. Il souhaite « bon vent » à l’opposition et ne soutient aucun candidat. Car, derrière son attitude, il faut y voir que le Gabon a besoin d’une grande concertation politique pour « réparer » ses traumatismes.
La France y est pour beaucoup. Ce depuis les indépendances. Monsieur C. De Gaulles et Monsieur J. Foccart ont décidé d’y instaurer des contrats qui nous empêchent un « développement durable et harmonieux ». Comme le dit mon cher frère Serge Makaya, nous sommes la « vache à lait » de la France: pétrole, manganèse, uranium, fer, ressources maritimes, défiscalisation, financement politique (jusqu’à ce F. Jospin y mette fin), etc. Donc cette « France » ne peut pas se permettre l’élection d’un autre candidat que celle de la famille régnant. Ce serait prendre un risque non calculé. Ce vaudeville va durer à l’infini. Car derrière le Président sortant, il se prépare une succession.
Le gabonais lambda ne ne touche aucun dividende de cette relation entre la France et la Gabon. Il crève! La SEEG en est en cessation de paiement: on s’en fout! Le réseau de distribution d’eau est obsolète: bof! un détail. L’aptitude du PDG à cerner les tendances macro-économiques actuelles, ce n’est pas grave! Donc, ces Messieurs, représentants de la France, ne doivent pas jouer les hypocrites au risque de mettre le feu aux poudres. Car, trop c’est trop! On la risée d’un continent, la honte d’une sous-région, le désespoir d’une nation!
Cordialement à tous.