Scrutins du 26 août : A Tchibanga, l’opposition songe à des alliances

A Tchibanga dans la province de la Nyanga, certains acteurs politiques de l’opposition songent à constituer des listes communes pour les scrutins du 26 août. A travers des alliances, ils espèrent mettre les chances de leurs côtés pour réduire celles du parti au pouvoir lors des locales et législatives.

A Tchibanga, certains opposants espèrent constituer des listes communes face au parti au pouvoir. © D.R.

A moins de deux mois des scrutins du 26 août, à Tchibanga dans la province de la Nyanga des acteurs politiques de l’opposition disent vouloir travailler pour que le pouvoir change de main. Affûtant leurs armes pour les législatives et les locales, ils espèrent créer des alliances pour mettre les chances de leur côté et ainsi, réduire celles du parti au pouvoir qui a déjà investi ses candidats. En fin de semaine écoulée, ils se sont réunis à l’occasion d’une rencontre initiée par Mombo Nzihou, membre du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) de Séraphin Ndaot Rembogo. «Nous avons décidé de ne plus aller seul. Nous pensons que dans chaque arrondissement et au département de Mougoutsi par exemple, nous devons faire des listes collectives», a-t-il déclaré sur les antennes de radio Gabon.

«Donc une coalition, une alliance. Les gens sont tombés d’accord avec cette proposition. On renvoie la balle aux gens du premier arrondissement d’aller constituer la liste pour ceux qui voudront», a-t-il ajouté. L’idée du PDS est partagée par le parti Les Démocrates (LD) de Guy Nzouba-Ndama qui s’était d’ailleurs constitué en première force de l’opposition à l’issue des législatives de 2018. «Nous sommes pour parce qu’au niveau de Les Démocrates les années passées, nous avons procédé à cet exercice. On avait fait des alliances et c’est comme ça qu’on avait battu le PDG», a commenté le représentant de LD participant à la rencontre. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier, se dit tout aussi disposé «à faire des listes coalisées dans l’intérêt de l’opposition».

«Nous attendons la position de nos pères de l’opposition au niveau local. Nous dire s’ils sont également disponibles pour faire des listes coalisées dans l’intérêt de l’opposition», a déclaré le représentant du RPM à côté duquel, un autre acteur politique de l’opposition s’est réjoui de l’idée des alliances. «Je suis partant pour que les partis politiques de l’opposition puissent avoir une liste coalisée. Normalement c’est comme ça qu’on peut être fort», a-t-il commenté. L’initiative, disent-ils, reste ouverte à tous les acteurs de l’opposition d’autant plus qu’en 2018 les opposants étaient considérés comme les grands perdant des législatives. Avec les ralliements au parti au pouvoir de ceux qui s’étaient pourtant démarqués, ils doivent tout reconstruire pour que leurs voix comptent dans les différentes assemblées.