Prison de Port-Gentil : Formation pour une réinsertion sociale des détenus
Dans le cadre des Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), l’ONG SIFOS, en collaboration avec l’Institut de formation professionnelle de Port-Gentil (IFPP) a lancé, le vendredi 7 juillet dernier, un programme de formation de trente jeunes et femmes incarcérés à la maison d’arrêt de la cité pétrolière. Avec pour but d’être réinsérés dans la société, les prévenus vont être formés dans les domaines du froid, de la mécanique, de l’esthétique et bien d’autres.
Trente personnes, jeunes et femmes, incarcérées à la maison d’arrêt de Port-Gentil, vont bénéficier d’une formation visant leur autonomisation. Lancée le vendredi 7 juillet dernier, dans les locaux de la prison de la capitale économique, cette formation s’inscrit dans le cadre des projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), initié par le ministère de la Justice, Garde des sceaux, chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité des genres, en partenariat avec l’ONG Sifos et l’ambassade de France.
L’objectif du fonds Piscca est de soutenir et financer des projets ayant un impact positif sur l’égalité des genres dans le pays. À court, moyen et long terme, il s’agira de favoriser la réinsertion ces personnes en froid avec la justice. Mais également à leur donner des compétences professionnelles. «Les plateaux techniques resteront les propriétés de la prison et doivent devenir, des activités génératrices de revenus pour la continuité afin de développer d’autres activités de formation. Nous comptons sur les experts de l’IFPP avec qui un contrat a été signé, pour vous garantir que les bénéficiaires seront outillés dans le temps», a indiqué la responsable de SIFOS, Chantal Sagbo Sasse.
Grâce à la collaboration nouée entre l’ONG Sifos et l’Institut de formation professionnelle de Port-Gentil (IFPP), dix agents de la prison centrale de Port-Gentil ont été retenus à cet effet. Ils recevront des cours intensifs dans les domaines du froid, de la mécanique, de la climatisation automobile, de l’esthétique, de la coiffure et bien d’autres. Leur mission, d’une part, sera de transmettre les connaissances, reçues lors des formations, aux personnes en litige avec la loi afin qu’elles puissent également bénéficier de ce projet. Et d’autre part, de perpétuer ces formations afin de freiner la récidive des prévenus.
«Je peux témoigner pour dire que depuis que je suis directeur, je vois revenir ici des personnes ayant passées 13, 14 et même 15 ans, après seulement avoir fait deux ou trois mois libre. Et ce, pour les mêmes motifs. Cette formation nous l’espérons, permettra qu’ils soient autonomes pour qu’ils ne reviennent plus ici. Il y a ceux qui ont élu domicile ici, et ce n’est pas du tout normal», regrette le directeur de la prison centrale de Port-Gentil, le Commandant Jean-Jacques Ona Mbengha.
Cette action qui intervient quelques mois après celle effectuée à la prison centrale de Libreville où des détenus bénéficient également d’une formation dans les métiers précités. Elle s’inscrit évidemment dans la politique de l’égalité des genres impulsée par les plus hautes autorités. «Ce geste s’inscrit dans la philosophie politique du chef de l’État qui est là, un moment clé de la promotion de l’égalité de genre», a indiqué le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong.
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