Durant sa tournée républicaine en cours, aux allures de campagne électorale, Ali Bongo use de messages subliminaux, invite les populations à le soutenir et fait des promesses ne pouvant être réalisées que s’il était à nouveau président de la République. Va-t-il donc briguer un 3e mandat ? S’il n’a officiellement rien dit, son parti annonce pour lundi prochain l’investiture de son candidat à la présidentielle du 26 août. Dans la foulée, les hiérarques du PDG disent «oui à la candidature du DCP au congrès extraordinaire d’investiture le 10 juillet à Nzeng-Ayong».

Ali Bongo sera-t-il officiellement investi par son parti, ce lundi 11 juillet 2023 ? © Gabonreview (capture d’écran)

 

Au Gabon où les différents états-majors s’activent pour les élections générales et particulièrement la présidentielle, l’adrénaline pourrait monter d’un cran le 10 juillet. Le Parti démocratique gabonais (PDG) a annoncé l’investiture de ses candidats aux élections générales et particulièrement, un congrès d’investiture de son candidat à présidentielle du 26 août 2023. Ali Bongo, le Distingué camarade président (DCP) du parti au pouvoir sera-t-il investi pour briguer un troisième mandat ? Les voyants semblent être au vert. Au sein de son parti, les militants appellent de plus en plus à sa candidature. Sur les réseaux sociaux, les cadres de son parti ont quasiment lancé la campagne «oui à la candidature du DCP au congrès extraordinaire d’investiture le 10 juillet à Nzeng-Ayong».

Mieux, depuis qu’il s’exprime en public, après une longue période léthargie due à son AVC, ses messages sont subliminaux. Sa tournée républicaine engagée depuis plusieurs semaines, a pris des allures de campagne électorale tant, en plus du transport des populations de Libreville vers l’intérieur du pays, à chaque prise de parole, il a appelé les populations à le soutenir lui et non le Parti démocratique gabonais (PDG) alors qu’il est en fin de mandat. En employant bien sûr, un nous de modestie. «On va montrer ce que nous sommes capables de faire. C’est ça qu’il faut qu’on fasse parce que c’est ensemble que nous construirons ce grand pays dont nous rêvons», a-t-il lâché en tournée dans la capitale gabonaise. «Nous pouvons le faire, nous avons les moyens. Ne pas le faire, ce serait de notre faute et nous allons le faire», a poursuivi Ali Bongo vraisemblablement décidé à briguer un autre mandat.

Plus décidé que jamais ?

Après 14 ans à la tête du pays, il se dit plus décidé que jamais. «Croyez-moi. Et maintenant nous sommes décidés. Il faut que nous soyons décidés tous. Décidés d’une seule voix nous allons faire un beau et grand pays», disait-il le 26 juin. Dans sa démarche, il fait d’ailleurs de nouvelles promesses à ses compatriotes. Promesses qui ne pourraient être réalisées que s’il était à nouveau président de la République. Ali Bongo président, la jeunesse sera entre autres, une priorité. «Je vais me concentrer plus qu’avant sur la jeunesse», a-t-il promis dans la province du Haut-Ogooué. La jeunesse, croit-il savoir, «c’est l’avenir du pays». Il prévoit dans cette logique, la construction des écoles, centres de formation, et universités. «On va construire tout ça. On a commencé déjà, mais dès l’année prochaine il y aura plus encore pour la jeunesse. Je dis bien les écoles, les centres de formation, les universités. On va construire tout ça», a-t-il martelé.

Il n’a pas clairement annoncé sa candidature depuis lors, mais avec ses prises de paroles aussi bien au sein de son parti lors de la célébration du 12 mars en différé qu’en tant que chef de l’État le trahissent. Il apparaît dans la tête de plus d’un comme le candidat du pouvoir, un peu à la manière de son père, Omar Bongo. Mais face à cet Ali Bongo presque candidat, des ténors de l’opposition qui doutant toujours de sa capacité à diriger le pays du fait des séquelles de son AVC, pourraient bien désigner un candidat consensuel. À toutes ces personnes et sans doute pour rassurer les populations, il affirmait lors d’une étape de sa tournée qu’il se porte bien. «Je suis là, là, là. Je n’ai pas changé, je suis toujours le même. Je suis toujours là», a-t-il réitéré dans le Haut-Ogooué. «Mais je voudrais vraiment remercier Dieu d’avoir permis que je sois de retour», a-t-il ajouté avec dans la voix, un brin de détermination.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    les écoles, les centres de formation, les universités que tu n’a pas pu construire quand tu était vivant et en bonne santé, tu vas le faire maintenant que tu n’arrives même plus a essuyer ton propre derrière?

  2. Prince dit :

    Ya que les idiots pour croire encore à ce médiocre

  3. De Kermadec dit :

    On peut considérer que cela est déjà fait. Toute cette mascarade pour rien (un vrai secret de polichinel). Peuple Gabonais: bon courage pour la suite; je ne voUdrais pas être à votre place.

  4. Malho dit :

    Non seulement votre Ali bongo est devenu sale et avec son incompétence légendaire, il n’y a pas un autre pédé-giste pour défendre les couleurs du pdg ? Comment les gens qui se disent instruits peuvent bloquer autant leur réflexion de la sorte ? Un edoungué, un perdu comme boa qui n’a rien apporté au gabon lorsqu’etant en pleine possession de tous ses moyens et il y en a des gens qui pensent qu’il doit encore rester là pour qu’ils continuent à se gaver des deniers publics. Ce n’est pas normal, on ne peut plus continuer à sacrifier le développement d’un pays et des générations de personnes au seul profit d’une bande de culs defoncés.Tous les pédé-gistes qui font la force seront brûlés vifs.

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