Gabon : L’Udis d’Opiangah demande le report des élections

Dossiers de candidature en nombre insuffisant, commissions électorales non fonctionnelles. Au Gabon, où la date limite de dépôt des dossiers de candidatures pour les élections générales de cette année 2023 est fixée au 11 juillet, le Centre gabonais des élections (CGE) chargé d’organiser les différents scrutins ne semble pas prêt. Préparant des candidats aux échéances attendues, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis), qui a fait constater ces manquements par un cabinet d’huissier au CGE, a sollicité ce jeudi 6 juillet le report des élections.

Les porte-parole de l’Udis, le 6 juillet 2023 à Libreville. © Gabonreview
Au Gabon où les différents états-majors politiques affûtent leurs armes pour les scrutins de cette année 2023, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) d’Hervé Patrick Opianga compte bien jouer sa partition. «L’Udis aborde cette étape avec la plus grande sérénité», a déclaré lors d’un échange avec la presse ce jeudi 6 juillet, Jo Dioumy Moubassango, l’un des porte-paroles de l’Udis. Ce parti de la Majorité, sensibilise ses militants et bien plus, à se rendre aux urnes le jour J, mais surtout, à préserver les acquis du pays. «Pour ces élections générales, présidentielles, législatives et locales, il faudra compter avec l’Udis», a prononcé Jo Dioumy Moubassango.
Le parti qui développe depuis plusieurs années une politique sociale lui permettant d’être au fait des problèmes des populations gabonaises, prépare pour ainsi dire, des candidats aux différentes échéances. Toutefois, a déclaré son porte-parole, «au regard des délais impératifs dans le processus électoral en cours, l’Udis déplore que le CGE ne dispose pas à ce jour malheureusement d’imprimés de fiches de candidature, de déclaration sur l’honneur dont la distribution se fait au compte-gouttes quand elles existent». En clair, alors que la date limite de dépôt de candidature pour toutes les élections est fixée au 11 juillet, l’Udis constate que les éléments constitutifs des dossiers de candidature ne sont pas mis à disposition et les commissions électorales pas mises en place.
Pourquoi ça traîne au CGE ?
«Cela est-il fait à dessein ?» S’interroge le parti d’Hervé Opianga. Se positionnant en parti légaliste, il a fait constater ces manquements au siège du CGE à la Cité de la démocratie, par un cabinet d’huissier de justice. Là-bas, le chef de cabinet de la vice-présidente représentant l’opposition a déclaré que «rien n’est disponible» ; la secrétaire particulière du questeur au cabinet CGE de la majorité, a indiqué pour sa part que «les listes de déclaration de candidature ne sont pas disponibles», mais devaient l’être le 5 juillet dans les différentes commissions. Au cabinet du secrétaire général du CGE, l’agent administratif a quant à lui, indiqué que «seule la fiche de déclaration sur l’honneur est disponible dans le cadre des élections législatives».
Des carences qui pour l’Udis, suffisent à «entraîner un report des élections». Ce, explique ce parti politique, pour tenir compte à la fois de la nécessité d’une participation la plus large possible, et de la volonté de transparence et d’apaisement par tous les acteurs politiques. «En tout état de cause, le CGE ne peut imposer un chronogramme aussi rigoureux sans s’y être préparé conformément à la loi», estime l’Udis qui, en lanceur d’alerte, estime que «nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes».

1 Commentaire
Bonjour les bantou(e),
Ces dernières semaines se dégagent une tendance : le report des élections généralisées. Après Paul-Marie Gondjout, l’ACR et dorénavant l’UdIS (parti de Monsieur Opianangah), tous souhaitent un moratoire à ces élections généralisées. Une chose est sure, toute le monde voit la victoire de Président sortant et personne ne le souhaite. Est-ce que le PDG est sourd?
Mes salutations les Bantou(e)s.
Autant le dire, un préalable à cette élection est le retrait du Monsieur Alain et Cie. Très clairement, une dissolution du PDG et un retrait de la famille de Monsieur Alain et Cie.