Deux ans après sa création, l’Observatoire national des droits de la femme (ONDF) pour lequel un projet de réorganisation a été adopté lundi 26 juin en Conseil des ministres devrait bientôt être placé sous la responsabilité de la Présidence de la République, alors que la structure est jusqu’ici rattachée à la Primature.

L’Observatoire national des droits de la femme sera désormais placé sous la responsabilité de la Présidence de la République. © GabonReview (Montage)

 

Au Gabon, l’Observatoire national des droits de la femme (ONDF) devrait bientôt subir une réorganisation. Porté par le ministère chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles, un projet de décret y relatif a été adopté lundi en Conseil des ministres. La structure placée sous l’autorité directe du Premier ministre lors de sa création courant 2021 sera désormais rattachée à la Présidence de la République.

Les autorités expliquent que «cette réforme vise la continuité des actions admises dans le cadre de la feuille du programme Gabon-Égalité qui lui confère des missions plus importantes nécessitant une révision d’ordre fonctionnel et structurel de cet organe». Pour rappel, c’est lors du Conseil des ministres du 29 juin 2022 que les missions et le fonctionnement de l’ONDF ont été définis.

Organisée autour de deux organes, le Conseil de l’Observatoire et la Direction, la structure est chargée «accroître l’impact de la politique Gabon-Egalité sur les cibles visées et de susciter les changements transformationnels escomptés sur la condition de la femme gabonaise», précisait-on un an plus tôt.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour,

    Je ne comprends pas! La PR n’est pas un ministère! Pourquoi des questions liées à l’action gouvernementale doivent être déportées vers la PR? La primature serait-elle devenue une chambre d’enregistrement ayant montré son incapacité à traiter ces questions rigoureusement? Si on est dans un système hyper-présidentiel, alors il convient de supprimer la fonction de PM.

    Revenons au sujet. Une des premières violence faites aux femmes réside dans le Code civil gabonais: le mariage à plusieurs, la polygamie. Lors des successions, c’est le désarroi pour beaucoup d’entre elles. Elles se retrouvent sans moyen parce que le droit des successions n’est pas appliquée à la lettre lors du partage des biens. Donc un fonds d’urgence devrait être mis en place pour aider ces femmes en détresse.

    Parallèlement à ce qui précède, il y a la femme célibataire divorcée avec des enfants qui mérite un statut particulier. Des allocations spécifiques versées une fois dans l’année seraient indispensables pour accompagner ses efforts dans l’éducation de ses enfants. Elle peut attendre la pension alimentaire du « coquin » dans les bras d’une autre! Car, aujourd’hui, la lutte contre la vie chère ne traite pas de la question des coûts de l’éducation des enfants. L’école privée ayant pris le pas sur l’éducation républicaine gratuite pour tous.

    Il ne s’agit pas de mettre en vitrine le produit et des slogans creux et vaseux qui font bailler. Il est temps d’agir pour la dignité de la femme. Très sérieusement.

    A bientôt.

    D’autre part,

  2. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour Gayo,

    Merci de votre éclairage. Vous avez utilisé un concept : celui du « wokisme ». Pour les lecteurs, nous devons en préciser le sens. Le voici.

    Le wokisme est un mouvement social qui a émergé aux Etats-Unis, suite à celui des « Black Lives Matter » (se traduit par « la vie des Noir(e)s compte »). Issu de l’anglais et du mot « woke » pour « awake », qui signifie « éveillé », cette idéologie désigne le fait d’être conscient des problèmes de justice sociale et du racisme au sein de notre société.

    Mme la Présidente de la République a des causes nobles. Certes. Mais il convient que ce soit une femme gabonaise (1) comme par exemple Estelle ONDO (2) ou Marie Sylvie HERVO-AKENDENGUE (3) qui défendent ces sujets. Ce sont des politiques engagées, connues et de notoriété. Loin des appareils politiques, la question de la dignité de la femme gabonaise et de l’égalité doit revêtir un caractère nationale. Par conséquent, il ne doit pas subir une confiscation de la part d’individus qui voudraient attirer la lumière vers soi.

    Bien à vous.

    (1) Les femmes gabonaises doivent s’affirmer. La théorie de l’affirmation de soi est une théorie de psychologie proposé par Claude Steele. Elle représente une attitude intérieure qui consiste à croire que nous avons une valeur. C’est la capacité que l’individu à d’exprimer ses émotions, ses pensées et ses opinions de même que de défendre ses droits tout en respectant ceux des autres. Ceci de façon directe, honnête et appropriée;

    (2) Estelle ONDO a été récemment primée d’un prix d’Excellence pour son travail au sein de l’Assemblée nationale. Elle a souhaité que ce ne soit pas une distinction de fin parcours;

    (3) Marie Sylvie HERVO-AKENDEGUE défend la cause de la femme battue dans le cadre de son association grâce à l’appui de son réseau internationale.

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