La Maternité Allaitant s’oppose à l’homosexualité
Se basant sur son vécu spirituel influencé par le livre de l’Apocalypse et sur les traditions locales, le chroniqueur de GabonReview exprime son inquiétude face à l’évolution, controversée, des valeurs sociétales au Gabon. Notamment, concernant l’intention de banaliser, dès le bas âge à l’école, l’homosexualité qu’il perçoit comme un défi à l’identité culturelle traditionnelle du Gabon.
Apocalypse est le livre le plus complexe de la Bible car il renferme une dimension à la fois ésotérique, mystique et prophétique. En 1985, alors que je n’avais que 14 ans et qu’à la faveur du réveil spirituel né au Centre d’évangélisation Béthanie auquel ma famille prit une part active, la première fois que j’ai lu le livre écrit par Saint Jean, je perdis le sommeil durant plusieurs jours.
Ma conscience d’enfant fut brutalement éveillée à l’existence d’une vie après la mort qui serait alors le reflet et la juste récompense de nos actes sur terre. La peur de la géhenne décrite dans l’Apocalypse me fit prendre conscience de la nécessité de vivre avec des principes simples. Depuis, en dépit de ce qu’il m’arrive de pêcher comme tous les hommes, je me suis toujours efforcé d’être cet homme de principe et de bonnes mœurs.
33 ans après, j’ai toujours la même crainte de Dieu et j’espère que ceux qui me connaissent depuis cette époque peuvent reconnaître en ma modeste personne, ces mêmes valeurs et ces mêmes principes acquis adolescent. Mais, mon entêtement à être un homme juste dans ce monde et ce pays qui deviennent fous, peuvent parfois me donner l’impression d’être un extraterrestre, tant je ne me retrouve plus dans la conduite de nos vies, de nos sociétés et des valeurs qu’elles promeuvent.
Pour prendre le cas spécifiquement atypique de mon pays le Gabon, je m’y retrouve désormais totalement désorienté et déconnecté des nouvelles valeurs qu’y insufflent et installent nos gouvernants au nom d’une liberté de choix de vie et d’une modernité de mauvais aloi. Après avoir déjà démontré que le vol, le mensonge, la tricherie, la duperie… largement pratiqués aux affaires, sont des pratiques normales, les voilà qui veulent nous vendre aussi de nouvelles orientations sexuelles.
Parce que le débat qui se déroule sous nos yeux sur cette question pour laquelle le gouvernement fait volontairement l’autruche, est d’une importance capitale qui déterminera l’avenir de notre pays. Car, l’avenir d’un pays est le reflet de sa culture, et la culture d’un État multiculturel tel que le Gabon se construit à partir de ses cultures traditionnelles. Et autant que je sache, la question fondamentale de l’orientation sexuelle dans nos cultures est sans équivoque.
Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest de ce pays, je n’ai nulle connaissance d’une communauté qui considère l’homosexualité comme une convenable orientation sexuelle. Et pourtant, chacune a toujours été consciente de son existence et l’a tolérée sans pour autant l’encourager. Et les homosexuels ne s’en sont jamais mal portés. Et leurs droits n’ont jamais été bafoués outre mesure.
Pas plus que les hétérosexuels n’ont de droits spécifiques liés à leur sexualité, au nom de quoi les homosexuels devraient-ils en avoir de spécifiques ? A moins qu’on veuille leur tailler un statut particulier. Mais lequel exactement et pour quels objectifs inavoués ? Au point de vouloir enseigner cette pratique dans nos écoles ? À nos enfants ? Nous rendons-nous compte de ce que cela implique ?
Enseigner à nos enfants que des personnes de même sexe peuvent vivre ensemble, pratiquer du sexe ensemble, se marier et fonder une famille, c’est renoncer à notre culture et donc à une part de notre identité. Cela équivaut à transformer fondamentalement notre conception de la cellule familiale qui se structure autour de deux êtres complémentaires de sexe différent. Quelle sera la prochaine étape ? Devrons-nous changer le sceau de la république pour nous adapter à cette nouvelle donne ?
Sceau de la République, la Maternité Allaitant aura-t-elle toujours le même sens dans une société homosexualisée ? Aura-t-elle la même portée symbolique pour une famille constituée de deux femmes ? De deux hommes ? Il y a des signes qui ne trompent pas et notre société, certes en pleine mutation, ne doit pas changer de visage par la seule volonté de quelques-uns. On ne peut imposer à la grande majorité des Gabonais qui s’opposent à l’instauration de l’homosexualité dans leur pays, cette pratique que le corps social rejette avec vigueur.
Nous devons nous lever pour revendiquer notre identité et nos valeurs qui sont totalement absentes de cette société homosexualisante qu’on tente par tous les moyens d’instaurer. Est-ce parce que certains naissent infirmes qu’il faille promouvoir l’infirmité dans une société ? Il en est de même de l’homosexualité. Si elle peut être, à quelques égards, un accident naturel, elle est davantage un fait culturel et notre culture bien heureusement l’a toujours rejetée depuis la nuit des temps.
ABSLOWMENT VRAI !
3 Commentaires
Bonjour Monsieur ABSLOW,
La sexualité est une question qui divise. Pourtant, d’ordre privé, elle s’invite dans le débat public. A tort ou à raison?
Dans les sociétés du nord, le genre sexuel est abordé avec beaucoup de banalité, le mariage pour tous devenu évident (Loi TAUBIRA en France), la marche des fierté une formalité, etc. Dans nos sociétés bantou(e)s, le tabou « sexuel » reste un réflexe. Mais il ne faut oublier que l’apparition du sida dans le monde a permis de véhiculer des campagnes de prévention, même en Afrique. Alors que, le sida était prégnant dans la communauté gay principalement et pas hétérosexuelle. Une chanteuse gabonaise a chanté « le sida est dans la cour, faites attention » (Maman Dédé!?).
Face à l’évolution des moyens de communication via les réseaux sociaux, notre culture « puritaine » voit ses digues se briser. Comment y résister?
Ne soyons pas hypocrites! L’homosexualité est rampant dans notre pays depuis des décennies. Nous le voyons. Des familles ont en leur sein ont des sujets homosexuel(le)s. D’autres pratiquent l’homosexualité par curiosité ou par perversité (bi-sexualité). Une loi dépénalisant l’homosexualité dans notre pays a bien été prise par le PDG. Le premier mariage de lesbiennes a bien été célébré dans l’Ogouée Ivindo.
Nous sommes (dans) un pays tolérant. En revanche, la sexualité devrait restée dans un cadre privé. On n’a pas besoin de promouvoir l’hétérosexualité (la normalité), ni l’homosexualité (la déviance) dans les écoles et dans les manuels scolaires. Dans sa nature profonde, chacun fait son choix.
A l’école publique (plus d’écoles) et privée (moins d’écoles), l’enseignement des valeurs de la république est primordial: dialogue, tolérance et paix. Le respect des institutions, l’amour de son pays (patriotisme), les valeurs de partage et de fraternité par exemples sont des repères pour la jeune génération.
LE PROBLEME PRINCIPAL dans notre pays est que les autorités font l’autruche. En permanence. Aucune déclaration officielle, aucune prise d’opposition ferme (de position). C’est une habitude qui traduit un manque de « courage politique », une paresse institutionnelle dont on s’accommode désormais. Que le « petit scribouillard » nous donne son avis sur la question! Que les perroquets gris et vert nous fassent des déclarations officielles sur le sujet.
Bien à vous.
On ne comprend plus nos chefs
Je suis fatigué de voir les nouveaux chrétiens et convertis musulmans se référer à la coutume africaine pour affirmer leur conservatisme de ma société, eux qui ont fuit et abandonné les lois et les coutumes de nos ancêtres pour suivre celles des étrangers.
Le plus grand châtiment était celui d’être exilé, et donc tout personne devait se conformer à certaines attitudes et pratiques, dont celle indispensable pour la survie de perpétué la vie grâce au mariage.
Maintenant à savoir l’intimité des uns et des autres ?
La sexualité des uns et des autres ne regardent qu’eux même, tant que cela se passe entre adulte consentant.