«Ma thèse en 180 secondes» : Oyaba Yinda représentera le Gabon au Maroc
L’étudiant du Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF) Leresche Even Doneilly Oyaba Yinda a remporté ce jeudi 22 juin le concours international «Ma thèse en 180 secondes» sur le plan national. Il aura la lourde tâche de défendre les couleurs du Gabon à la finale internationale qui aura lieu à Rabat au Maroc, le 5 octobre prochain.
La finale nationale de la 5e édition du concours «Ma thèse en 180 secondes» (MT180S), organisée par le Bureau national de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), s’est déroulée ce jeudi 22 juin à l’Institut français du Gabon (IFG), à Libreville. Avec une vingtaine d’inscriptions enregistrées au départ, seuls 7 candidats ont concouru, suite à plusieurs désistements. Ces candidats sont issus de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville et de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM).
Selon le représentant du Bureau national AUF au Gabon, Guy Roger Nguema Ndong, le concours MT180S ne doit pas être considéré comme une épreuve dont le seul profil se résumerait pour les concurrents, au gain d’un prix. «Ce concours est d’abord un exercice d’étudiant qui vise à préparer l’ultime étape de validation d’une thèse de doctorat : la soutenance. Le concours MT180S est de ce fait une sorte de pré-soutenance réduite à trois minuties, ramenée à la seule présentation des travaux et ouverte à l’international à travers une retransmission en direct dans divers médias», a déclaré Guy Roger Nguema Ndong.
Le concours MT180S devrait intéresser un peu plus tout jeune chercheur préoccupé par l’exercice de sa future profession : la présentation de travaux scientifiques par une prise de parole en public. «La finale du concours a pour objectif principal d’identifier la meilleure présentation d’une recherche en 180 secondes, le but étant de désigner le représentant du Gabon à la finale internationale qui, pour la présente édition, se tiendra le 5 octobre prochain à Rabat au Maroc», a indiqué le représentant du Bureau national de l’AUF.
Le lauréat national est Leresche Even Doneilly Oyaba Yinda, étudiant au Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF). Il a su convaincre le jury en trois minutes lors de la présentation de ses travaux sur «Screening photochimique, activités antioxydantes et antimicrobiennes des extraits bruts de quatre plantes consommées par les gorilles des plaines de l’ouest du Parc national de Moukalaba-Doudou».
«Beaucoup de molécules sont désormais inefficaces, donc aujourd’hui la recherche se tourne vers de nouvelles alternatives et principalement, dans le cadre de ma thèse nous avons réfléchi sur l’hypothèse que les animaux utilisent des plantes pour pouvoir se soigner », a expliqué le lauréat avant de poursuivre : « à nous donc de faire du biomimétisme en fonction de ce que les animaux font afin de rechercher de nouvelles molécules qui pourront peut-être aboutir à de nouveaux médicaments efficaces contre les maladies».
Il y avait quatre critères de sélection, dont celui du talent oratoire, de la capacité à rentre accessible son discours scientifique, parce que c’est d’abord des thèses qu’on doit traduire à un public non spécialiste et, le troisième critère objectif c’est la façon dont l’exposé est organisé et structuré. Ensuite, il y avait un critère subjectif qui valait 2 points étant entendu que les 3 premiers critères valaient 18 points à raison de 6 points par critères répertoriés. «Pour ce concours, le lauréat qui a été retenu l’a vraiment emporté sur sa capacité à exposer de façon cohérente un sujet complexe dont le nom scientifique échappe aux communs des mortels, d’avoir rendu cela dans un langage fluide et compréhensible pour tout le monde», a souligné Georice Bertin Madebe. D’après lui, Leresche Even Doneilly Oyaba Yinda a été «extrêmement magnifique». Tous les trois membres du jury sont tombés d’accord en termes de coups de cœur que c’était le meilleur des candidats en termes de prestation orale et scientifique.
À côté du 1er prix, le 2e prix est revenu à Aude Lauriane Mboumba Mbety de l’UOB. Eldridge F. Oloumbou du CIRMF quant à lui, a obtenu le 3e prix et Marie Louise Mawili Mounguegui le prix du public.
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