Pour mieux lutter et interpeller sur les affres de la drépanocytose au Gabon et à Port-Gentil en particulier, l’ONG Sourire d’Enfant a organisé, le 17 juin dernier, une campagne de sensibilisation et d’information sur les risques de cette maladie reconnue par l’Organisation des Nations unies (ONU) comme 4e priorité de santé publique au monde.

Les membres de L’ONG Sourire d’Enfant et quelques drépanocytaires, le 17 juin 2023 à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Sensibiliser les populations de la capitale économique à prendre conscience des méfaits de la drépanocytose. C’est ce qui justifie l’appel de l’ONG Sourire d’Enfant qui a organisé, le 17 juin dernier à Port-Gentil, une caravane de sensibilisation en prélude à la Journée mondiale de lutte contre cette pathologie célébrée chaque 19 juin. «Comment lutter efficacement contre la drépanocytose ?», tel était le thème retenu à l’occasion de ce rendez-vous visant à exhorter les couples à rompre avec les pratiques continuant de booster le taux des cas drépanocytaires au Gabon.

Cette journée a permis aux participants d’être édifiées sur les mécanismes visant à freiner cette maladie héréditaire représentant 5 % au niveau mondial, selon des experts. Aussi, elle a permis aux personnes venues nombreuses de jouir des consultations gratuites de la part d’un spécialiste. Selon des spécialistes, à Port-Gentil le trait drépanocytaire est de 18%.

«Nous célébrons la journée internationale de la drépanocytose du 19 juin. Nous avons participé à une grande sensibilisation et aux activités lucratives pour des enfants atteints de cette maladie», a déclaré la fondatrice de l’ONG Sourire d’Enfant, Oldy Nzamba-Makanga.

Pour elle, la drépanocytose touche le monde entier depuis des générations et, à Port-Gentil, il n’y avait aucune ONG qui parlait de cette pathologie. «En moyenne il s’agit des enfants défavorisés. Du coup, nous mettons nos moyens pour aider les familles. Sourire d’Enfant, pour mieux lutter, touchera tous les aspects qui gravitent autour de cette maladie», a-t-elle indiqué.

Le docteur Lucrèce Délicat-Loembet, présidente de l’ONG Drépazérocytose Gabon, explique quant à elle qu’on devient drépanocytaire depuis le sein de sa mère. «C’est une déformation de l’hémoglobine qui vient des deux parents. Chaque enfant hérite du gène de son père et de sa mère. Les symptômes comme la fièvre ou l’anémie peuvent être atténuées. C’est une maladie à vie, mais il existe des thérapies», a-t-elle ajouté, indiquant que la drépanocytose elle-même peut aller jusqu’à 2% au Gabon.

Quelques participants. © Gabonreview

«En génétique, quand on a déjà 2%, c’est que c’est une maladie dont on devrait prendre conscience, parce que 2% c’est énorme même si au Gabon nous sommes à 1,34%. Dans l’Ogooué-Maritime, cette prévalence est supérieure à la moyenne nationale. On devrait donc se pencher sur la question et résoudre ce problème», estime la présidente de l’ONG Drépazérocytose Gabon, par ailleurs enseignant chercheur.

Malgré des progrès apportés par le dépistage de la maladie à la naissance et une meilleure compréhension de celle-ci, la drépanocytose demeure une maladie grave, invalidante et mortelle, réduisant considérablement l’espérance de vie des personnes qui en sont atteintes (Environ 40 ans). C’est pourquoi ce lundi 19 juin, une vaste sensibilisation est organisée dans les plus grands marchés de Port-Gentil (Grand village et la Balise) pour plus d’impact sur le plus grand nombre.

Un concours d’art oratoire, l’initiation au club de lecture et d’informatique faisaient partie des activités retenues lors de cette journée.

 
GR
 

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