Afreximbank : À Accra, Yves Fernand Manfoumbi appelle à l’implication du secteur privé
Représentant le Gabon aux 30e Assemblées annuelles de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) à Accra, au Ghana, le ministre du Commerce, par ailleurs président du Conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), Yves Fernand Manfoumbi, a exposé les attentes des gouvernements africains vis-à-vis du secteur privé pour une croissance soutenue et inclusive.
Événement marquant le temps fort des célébrations du 30e anniversaire de la Banque qui se dérouleront tout au long de l’année sous le thème «Concrétiser la vision : Créer la prospérité pour les Africains», les Assemblées annuelles de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) se tiennent du 18 au 21 juin à Accra, au Ghana. Le ministre gabonais du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, chargé de l’Entrepreneuriat national et de l’Économie sociale, Yves Fernand Manfoumbi, au nom de ses pairs de la Zlecaf, a félicité cette banque pour «son rôle essentiel dans le processus d’accompagnement de l’accélération de la mise en œuvre de la Zlecaf», tout en relevant les attentes des gouvernements africains du secteur privé pour une croissance soutenue.
Les 30e Assemblées annuelles d’Afreximbank et les célébrations du 30e anniversaire de cette banque réunissent des milliers de personnes, dont des dirigeants et de hauts responsables, des décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des banquiers, des universitaires venus d’Afrique, des Caraïbes et d’ailleurs.
En sa qualité de président du Conseil des ministres de la Zlecaf, Yves Fernand Manfoumbi a fait savoir qu’en ce qui concerne particulièrement le protocole sur les investissements, ils attendent une forte implication du secteur privé qui devrait s’approprier ces outils et créer des chaines de valeurs à travers la transformation et l’industrialisation. «Dans le cadre par exemple du secteur agroalimentaire, le secteur privé est très attendu dans la production agricole pour la substitution des importations. La récente situation en Ukraine en est la parfaite illustration», a indiqué le ministre gabonais.
Il souligne qu’il en est de même du secteur pharmaceutique. Pour lui, «le secteur privé devrait s’engager dans la production des médicaments et autres dispositifs médicaux nécessaires au bien-être des populations africaines». Et d’ajouter que «pour le secteur des services, la crise actuelle a révélé l’importance de développer le numérique et de ce fait, le secteur privé est invité à s’impliquer davantage dans ce secteur par la création et le développement des startups, véritables catalyseurs de l’ensemble des initiatives privées».
Quant au secteur du transport, le président du Conseil des ministres du Commerce de la Zlecaf a indiqué qu’«il est essentiel pour garantir l’approvisionnement et la libre circulation des biens et des personnes au sein du continent, avec son corolaire le développement des corridors».
Pour assurer un développement global et inclusif, suggère-t-il à cette grand-messe, les structures de financement telles que Afreximbank devraient pouvoir s’engager à accompagner les PME africaines dans le développement de l’ensemble de ces secteurs.
«Il nous appartient à tous de conjuguer efficacement nos efforts afin de déplacer les lignes qui vont nous permettre un atterrissage réussi. Et le chemin est déjà balisé à travers l’initiative du Commerce guidé où 7 pays ont commencé à commercer entre eux», a-t-il dit, non sans préciser qu’«avec l’implication du secteur privé, il est attendu une impulsion forte pour développer les échanges et parvenir à une croissance durable et inclusive intra-africaine».
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