Rétroviseur panoramique sur le cinéma gabonais
L’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS) et l’Institut Français du Gabon (IFG) procèdent, du 27 février au 3 mars prochain, à une rétrospective du cinéma gabonais, de ses premiers pas en 1962 à nos jours. 22 films sont programmés qui constituent une véritable fresque historique du 7e art vert-jaune-bleu.
Belle idée que celle de l’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS) de proposer une rétrospective du cinéma gabonais du 27 février au 3 mars prochain.
L’occasion rêvée pour revoir ce qu’on pourrait qualifier de classiques du cinéma local (Les tam-tams se sont tus de Philippe Mory, Identité de Pierre-Marie Dong, Obali de Pierre-Marie Dong) mais aussi les films plus ou moins récents qui confirment l’ancrage du 7e art gabonais dans la modernité (Les couilles de l’éléphant de Henri Joseph Koumba Bididi, Dôlè de Imunga Ivanga, Le grand blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio, Le divorce de Manouchka Kelly Labouba), des films méconnus mais qui ne le méritent pas (Amour ou sentiment de Van Mabadi, The rythm of my life de Franck Onouviet et Marc Tchicot, L’amour du diable de Melchy Obiang ou Hôtel Mindoubé, une œuvre collective).
Si la sélection n’est pas exhaustive, le programme promet deux films durant les deux premiers soirs de la rétrospective (le 27 et 28 février), trois films le 29 février, quatre projections le 1er mars, quatre autres le 2 mars et sept films le dernier jour.
Les intellectuels du cinéma n’ont pas été oubliés puisque trois conférences-débats vont ponctuer ce qu’on pourrait qualifier de festival du film gabonais, avec des sujets d’un intérêt certain : «Le jeu de l’acteur dans le cinéma», «Quelle(s) identité(s) pour le cinéma gabonais ?» et «Les mécanismes de financement des cinémas du sud».
Avec le concours de l’Institut français du Gabon (IFG) et sous le patronage du ministère de la Communication, un opuscule de 40 pages a été produit qu’on pourrait qualifier de mini encyclopédie du cinéma gabonais. L’ouvrage fait un flash-back sur l’histoire du cinéma gabonais, découpée en quatre grandes périodes essentielles. On y trouve un bel hommage biographique au père du cinéma gabonais, Philippe Mory, une présentation synoptique du cinéma underground local mais aussi du film documentaire gabonais et des fiches techniques sur toutes les œuvres cinématographiques présentées à l’occasion. Un site Internet dédié à l’évènement a également été mis en ligne. (Cliquez ici)
«Parler du cinéma gabonais, aujourd’hui comme par le passé, apparaît encore comme quelque chose d’étrange. Il est un peu à l’image du pays, c’est-à-dire ‘‘connu méconnu’’. L’on ne connaît pas les hommes, ni leurs cultures, ni leur Histoire-et leurs histoires non plus. Et cela peut engendrer un certain nombre de préjugés. Pourtant, nous nous racontons, et essayons de trouver humblement notre place dans la production cinématographique mondiale avec plus ou moins de bonheur. Une production qui serait incomplète si nous n’y ajoutions pas notre part de création», recadre Imunga Ivanga, auteur, réalisateur et directeur général de l’IGIS.
Ainsi qu’on peut le lire dans le programme mensuel de l’IFG, le cinéma gabonais «s’affiche sans complexe, sans interdits, avec inventivité. (Il) s’est fixé comme objectif de rayonner encore plus à travers le monde. Entreprise qui sera relevée par la nouvelle vague avec Nadine Otsobogo, Manouchka Labouba, Pauline Mvélé, Alice Atérianus Owanga, Nathalie Pontalier, Fernand Lépoko, Joël Moundounga, Melchy Obiang, Van Mabadi, Frank Onouviet, Filip Vijoglavin, Marc Tchicot, Phil Ibinga.» Autant de noms méconnus des cinéphiles gabonais qui devront désormais les ajouter aux artisans déjà bien connus du cinéma vert-jaune-bleu qui seront d’ailleurs pour la plupart visibles à cette rétrospective. Honni soit qui n’y sera pas !
Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site de 50 ans de cinéma gabonais ici.
2 Commentaires
Tres bien mais nous recherchons avec beaucoup d’ardeur les films de la serie « ou va tu Koumba »
a toute personne pouvant les fournir, grosse recompense promise.
vivement qu’on nous retrouve ce film qui nous a bercé le long des année 70,
j’ai même appris que c’est en réalité un film français que pour le trouver il faut voir avec l’INA ( institut national de l’audiovisuel) vrai ou faux ??