Africa CEO Forum 2023 : Bilie-By-Nze en marketeur de l’économie gabonaise
A l’édition 2023 de l’Africa CEO Forum (ACF) d’Abidjan auquel il prenait part, le Premier ministre gabonais, à la tête d’une délégation conséquente, a ouvert, le 6 juin, la session «Invest In Gabon» en présentant globalement le potentiel économique de son pays. De la vision du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, aux bons points de l’économie gabonaise en passant par les secteurs à forte valeur ajoutée, Alain-Claude Bilie-By-Nze qui ouvrait le panel, a brossé le tableau d’une économie nationale définitivement orientée vers la diversification, la durabilité et la transformation locale de ses produits.
Regroupant plus de 1 800 chefs d’entreprises, des investisseurs et décideurs politiques venus d’Afrique et du monde entier, le sommet annuel Africa CEO Forum 2023 d’Abidjan a enregistré, le 6 juin, une session titrée «Invest In Gabon». Livrant le propos liminaire du panel avant les différentes interventions de ses ministres, le Premier ministre, chef de la délégation gabonaise, a vanté le potentiel économique de son pays. A cette session de haut niveau destinée à mettre sous les projecteurs économiques le Gabon et ses performances dans le but d’attirer de potentiels investisseurs, Alain-Claude Bilie-By-Nze a porté la voix de son pays, présentant les atouts pouvant attirer de potentiels investisseurs.
«Transformer l’économie gabonaise, la diversifier et la placer sur la durabilité»
Face aux chefs d’entreprises, investisseurs et décideurs politiques du monde d’entier, le chef du gouvernement a présenté la vision du président Ali Bongo Ondimba depuis son accession à la magistrature suprême, en 2009. «Dès son arrivée au pouvoir, il a décidé de transformer l’économie gabonaise, de la diversifier et de la placer sur la durabilité», a fait remarquer le chef de l’administration gabonaise. Invoquant des «décisions courageuses», il a souligné le président gabonais «a décidé de faire de l’exploitation durable, de prendre des mesures fortes, de faire en sorte que tout soit réinvesti au Gabon, qu’il y ait une transformation réel des matières premières dans notre pays».
«C’est donc cette vision qu’il a imprimé sur une période qui partait de 2009 à l’horizon 2025 et progressivement, on a mis en place un certain nombre de cadres et de plans pour accompagner cette vision», a fait savoir le chef du gouvernement, non sans souligner que cette projection a également porté sur l’identification de nouveaux secteurs de croissance dont les mines, la forêt, l’agriculture.
Si Bilie-By-Nze a rappelé que le Gabon n’était d’abord connu que comme un pays exportateur net de pétrole et de manganèse, il fait noter que l’avenir du pays est définitivement tourné vers la diversification de l’économie. Des points forts confirment cette démarche en 2023. Entre autres, a rappelé le leader de la délégation gabonaise à l’Africa CEO Forum 2023, le pays est le premier producteur mondial de manganèse à haute teneur, le deuxième producteur mondial de feuilles de placage.
Gabon, «pays le plus attractif en Afrique centrale»
Et Bilie-By-Nze de renchérir : «il y a quelques jours encore, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, inaugurait, sur la Zone de Nkok, la plus grande usine de placage d’Afrique centrale». «Nous sommes sur une économie qui se diversifie et qui se transforme progressivement avec des acteurs clés du secteur privé, mais aussi des partenaires industriels et financiers qui accompagnent cette diversification, aussi bien sur les réformes structurelles que sur l’investissement», a-t-il indiqué.
Chiffres à l’appui et classements internationaux rappelés, le Premier ministre a insisté sur le fait que le Gabon est «le pays le plus attractif en Afrique centrale pour le commerce en 2022-2023». Il est également revenu sur «la croissance toujours soutenue» et l’ambition des plus hautes autorités qui demeure de la rendre «encore plus forte et plus inclusive».
L’exposé du Premier ministre a mis en exergue un élément fondamental et permanent dans les engagements internationaux du Gabon, à savoir : «la question de la gouvernance qu’il faut améliorer» pour avoir un cadre des affaires encore plus attractif. «Nous travaillons à faire en sorte que cette croissance soit portée par des secteurs qui permettent de créer plus d’emplois et de mieux les redistribuer», a-t-il dit, précisant que «le Gabon, c’est aussi un investissement direct étranger en forte croissance».
250 millions de tonnes, réserves estimées de manganèse, 906 sites miniers potentiels
«Cela veut dire que notre pays attire davantage d’investisseurs qui nous font confiance, qui font confiance à ce que nous faisons, à la volonté du chef de l’État et à la vision qu’il porte et que le gouvernement met en place», a-t-il confié, non sans évoquer la mise en place du Plan d’accélération de la transformation (PAT) couvrant la période 2021-2023.
Selon lui, ce Plan a identifié les secteurs porteurs de croissance permettant effectivement de diversifier l’économie. Et de décliner quelques chiffres clés dont 250 millions de tonnes, réserves estimées de manganèse, 906 sites miniers potentiels comprenant le fer, le manganèse, l’or et les terres rares. «Notre ambition est d’augmenter la part du secteur minier dans la contribution de la richesse nationale ; la faire passer de 6 à 10 % du PIB à l’horizon 2025», a-t-il dévoilé, soulignant que «les réformes de ces secteurs sont en cours. Elles se font avec l’accompagnement des partenaires au développement…».
Atteindre 767 milliards de contribution du secteur bois au PIB
Le Premier ministre a également évoqué les gisements de fer qui devraient entrer en exploitation dans les mois à venir. «On parle beaucoup de Bélinga, mais on a aussi Baniaka qui a un gros potentiel en fer. Toutes les études sont en train d’être finalisées pour qu’on regarde de quelle manière nous pouvons également développer ce potentiel».
Abordant le secteur forêt-bois, le chef du gouvernement a indiqué qu’il s’agit d’«un secteur qui, aujourd’hui, s’est beaucoup développé dans un contexte où le Gabon a choisi de préserver l’environnement, de contribuer à la préservation des écosystèmes, d’être champion dans ce domaine. Le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, se bat pour que le Gabon maintienne son rang».
Ce qui l’a amené à rappeler que le Gabon a un couvert forestier très important avec un taux de déforestation faisant partie des plus faibles au monde (0,1%). «Nous tenons à faire en sorte que toutes les exploitations forestières soient certifiées. Notre ambition est de pouvoir faire en sorte que nous montions en puissance pour pouvoir atteindre 767 milliards de contribution du secteur bois au PIB», a-t-il annoncé, faisant remarquer que «la Zone économique spéciale de Nkok est quasiment spécialisée dans la transformation du bois et nous visons la 4e transformation».
Au-delà de cette présentation, Alain-Claude Bilie-By-Nze a rappelé les industries déjà installées dans la Zone de Nkok, pas seulement dans le secteur bois mais aussi dans la métallurgie, la sidérurgie. Le chef de l’administration a évoqué le secteur de l’agriculture qui reste fortement à développer, même si des initiatives sont en cours. Pour lui, «il y a des défis à relever pour continuer à ouvrir notre économie et à la rendre robuste».
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