Conformément à la nouvelle coopération militaire que comptent établir la France et les États africains qui le souhaitent, les Éléments français au Gabon (EFG) enregistreront, à l’horizon 2024, une diminution de leur effectif qui passera de 380 militaires français actuellement en poste à environ 200. De même, la base du 6e Bima, dans le premier arrondissement de la commune de Libreville, communément appelé «Camp de Gaulle», sera transformée en académie pour accueillir des unités de l’armée gabonaise.

Les Éléments français au Gabon enregistreront, à l’horizon 2024, une diminution de leurs effectifs qui passera de 380 militaires français actuellement en poste à environ 200. © EFG

 

Annoncée par le président français Emmanuel Macron à la veille de sa tournée en février dernier, dans quatre pays d’Afrique centrale (Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo) et quelques mois après l’annonce de la fin de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel, le projet de restructuration de la coopération militaire entre la France et les États africains à travers la « diminution des effectifs militaires français en Afrique et un « nouveau modèle de partenariat » a été réitéré, le 8 mai dernier, en ce qui concerne le Gabon, par le commandant des Éléments français au Gabon (EFG), le général François Xavier Mabin.

« Aujourd’hui, on est 380 militaires français (…) à l’horizon 2024, dans à peu près 1 an, il va rester environ 200 militaires français », a déclaré le patron des EFG dans une interview accordée à nos confrères de Gabonactu.com, en marge de la cérémonie de la commémoration du 78e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale, précisant qu’ils conserveront avec les forces armées gabonaises et de manière générale avec les forces de défense et de sécurité du Gabon un partenariat extrêmement fort.

Les Éléments français au Gabon à Libreville y stationnent depuis l’indépendance du pays en 1960 et conformément aux accords de défense d’août 1960 et de 2011 entre Paris et Libreville. La position du Gabon est stratégique. Elle permet de soutenir les opérations menées en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale et de déployer rapidement des hommes.

« La logique est que notre modèle ne doit plus être celui de bases telles qu’elles existent aujourd’hui. Demain, notre présence s’inscrira au sein de bases, d’écoles, d’académies qui seront cogérées, fonctionnant avec des effectifs français qui demeureront, mais à des niveaux moindres et des effectifs africains, et qui pourront accueillir, si nos partenaires le souhaitent et à leurs conditions, d’autres partenaires », soutenait Emmanuel Macron.

Ainsi, les installations qu’occupent à Libreville les militaires français au Gabon vont servir à accueillir une académie co-pilotée par la France et le Gabon dont la vocation sera de former des unités dans le domaine de la protection des territoires et des ressources naturelles. «Cette académie va se déployer ici dans le camp de Gaulle», a précisé le général François Xavier Mabin.

Au Gabon, les militaires français variaient entre 600 et 1 200 à la fin des années 1990 à 380 depuis le début des années 2010.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Il n’y a plus de pétrole. Total qui justifiait une bonne partie du coût de cette présence militaire n’avait plus suffisamment à voler au Gabon. Shell et Perenco parties, il faut comprendre que le pétrole gabonais devient marginale pour la France. Ils vont peut-être rejoindre Total en Angola mais pas sûr que la France puisse enchainer l’Angola comme elle avait enchainé le Gabon pour prendre son pétrole à vil prix.

  2. Gayo dit :

    Il n’y a plus de pétrole. Total qui justifiait une bonne partie du coût de cette présence militaire n’avait plus suffisamment à voler au Gabon. Shell et Total parties, il faut comprendre que le pétrole gabonais devient marginale pour la France. Ils vont peut-être rejoindre Total en Angola mais pas sûr que la France puisse enchainer l’Angola comme elle avait enchainé le Gabon pour prendre son pétrole à vil prix.

  3. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Hmmm. Amen.

  4. Gaëlle dit :

    Moi je voulais savoir comment faire partir des éléments français au Gabon

  5. Jones dit :

    Si la France change de paradigme envers le Gabon et les gabonais, la présence des éléments français au Gabon n’est pas un problème.

Poster un commentaire