Sous le thème «investir, innover, mettre en œuvre», à l’instar de la communauté internationale, le Gabon a commémoré le 25 avril la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Occasion pour le ministre de la Santé d’annoncer qu’en guise d’innovation, le pays compte tisser un partenariat avec les pharmacies privées pour le dépistage du paludisme. Ces officines sont dans la plupart des cas les premières à recevoir les malades qui s’y rendent souvent sans diagnostics pour se procurer des antipaludiques.

Guy Patrick Obiang s’exprimant, le 25 avril 2023. © D.R.

 

S’il est vrai que sensibiliser, informer le public, promouvoir la prévention et le dépistage font partie du rôle du pharmacien d’officine, au Gabon le gouvernement compte engager les pharmacies dans la lutte contre le paludisme. Cette maladie, bien qu’évitable, continue d’être selon le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang, «la première cause d’hospitalisation de maladie, mais également cause de décès de l’enfant de 0 à 5 ans», dans le pays. Le pays qui a mis en place des politiques publiques pour lutter contre cette endémie, a commémoré à l’instar de la communauté internationale le 25 avril, la journée mondiale de lutte contre le paludisme sous le thème «investir, innover, mettre en œuvre», célébration au cours de laquelle le ministre de la Santé a évoqué l’idée d’un partenariat avec les pharmacies.

«Je voudrais rassurer la communauté internationale que le gouvernement s’inscrit véritablement sur la thématique de cette journée « Investir, innover » et je dirai agir», a déclaré Guy Patrick Obiang. L’investissement dans la lutte contre le paludisme, a-t-il souligné, se matérialise par un certain nombre d’activités que le programme de lutte contre le paludisme mène pour protéger aussi bien l’enfant de moins de 5 ans que la femme enceinte. «L’innovation pour cette année, c’est le partenariat qui va être établi avec les pharmacies privées pour que le dépistage du paludisme puisse se faire dans les pharmacies privées», a-t-il annoncé. Justifiant ce partenariat, il explique «nous avons observé le comportement de la population, et nous nous rendons compte que la population va directement en cas de fièvre, dans des pharmacies privées pour acheter des médicaments contre le paludisme».

Les pharmacies étant des acteurs de santé de proximité, les éventuels malades du palu pourront donc connaître leurs statuts en s’y rendant avant de prétendre rencontrer un médecin dans une structure hospitalière. Les modalités de ce partenariat n’ayant pas été déclinées le 25 avril, l’on se demande si ces tests seront réalisés gratuitement et surtout, s’ils conditionneront désormais la vente des antipaludiques sans ordonnance en pharmacie. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement dit vouloir agir contre cette endémie parasitaire en mettant en branle un programme plus proche de la population. Dans sa démarche, le pays espère atteindre l’objectif 0 paludisme d’ici 2030 fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et dit vouloir à intensifier les moyens de lutte et de prévention.

 
GR
 

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