Gabon : Un surveillant de collège assimile un suçon à une morsure de vampire

Après avoir créé la psychose au sein de l’établissement en prétendant avoir appris l’existence d’un réseau d’élèves s’adonnant au vampirisme, le surveillant du CES Ange Mba de Libreville dont la note vocale avait récemment fait  le tour des réseaux sociaux reconnaît une faute d’appréciation de sa part après avoir examiné le cou marqué d’un jeune apprenant qui a malheureusement dû subir une garde à vue de plusieurs jours.

Des élèves du CES Ange Mba de Libreville, en 2022. © D.R.

S’il en était convaincu au point de faire une longue note vocale à l’adresse de ses collègues d’autres établissements de Libreville et du Gabon, au micro de nos confrères de Nour TV, Jean Pierre Akeme Sima est apparu moins sûr, reconnaissant finalement n’avoir pas poussé plus loins son «investigation». «J’ai agi de façon hâtive. Il s’agissait simplement d’un suçon», a-t-il déclaré, tout en reconnaissant une erreur d’appréciation.

Quelques jours auparavant, le surveillant du CES Ange Mba, qui a récemment fait amende honorable après avoir créé la psychose au sein de l’établissement dans lequel il officie, avait cru  devoir mettre la main sur «un réseau» d’élèves s’adonnant à des pratiques de vampirisme au sein de l’établissement voire en dehors. Ceux-ci, croyait-il, se mordaient mutuellement le cou pour «sucer le sang». Un brin zélé, le surveillant avait alors eu à cœur d’attirer l’attention des parents.

Après avoir reçu la visite de la ministre de l’Éducation nationale venue s’enquérir des faits, Marlène Minkwe Mebaleh, principale du CES, a plutôt évoqué «l’affection d’un personnel un peu perdu depuis un moment». «Il n’y a pas de problème de vampirisme. Il s’agit d’un élève qui, dans le cadre privé, donc extrascolaire, a eu des pratiques avec sa petite amie et qui lui aurait laissé un suçon», a-t-elle poursuivi.

Le jeune homme injustement accusé avait été interpellé par les agents des forces de l’ordre dans le cadre d’une enquête.