Alexandre Barrault, Nzouba Ndama, Maganga Moussavou, Ndong Sima, Bertrand Zibi, Ondo Ossa, Mike Jocktane, Paulette Missambo et bien d’autres… personne n’est qualifié pour diriger le Gabon selon son peuple difficile, versatile et malléable à souhait par les dirigeants dont il souhaite pourtant le départ. Petite fresque des contradictions, incertitudes et couardises d’un peuple qui se plaint presque de tout dans tous les domaines (vie chère, étrangers, routes, chômage, système de santé, offre éducative, logement, etc.)

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Le peuple gabonais est épuisant. Ce n’est pas la première fois que je le dis. On a beau se démener pour plaire à ce peuple en livrant pour lui des combats les plus épiques, souvent au risque de votre vie et au prix de grands sacrifices, il finit toujours par vous épuiser par son caractère malléable, interchangeable et profondément et incroyablement versatile.

Voilà un peuple qui n’est jamais content de rien. Il se plaint de la vie chère qui l’étrangle ; il se plaint des étrangers qui ont pris possession de son pays ; il se plaint des routes inexistantes ; il se plaint du chômage endémique ; il se plaint du système de son santé défaillant ; il se plaint de la qualité de l’offre éducative et de formation ; il se plaint de l’absence et du coût prohibitif des logements…

Il se plaint presque de tout dans tous les domaines, avec pour constante la contestation de ses dirigeants, hommes politiques et élites administratives confondus. Ce constat est visible du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Tout le monde est mécontent et excédé. Ce sentiment d’une profonde détestation de ses dirigeants pourrait laisser penser que ce peuple, au bout du rouleau, saisira toute occasion pour faire payer la note à ces gouvernants.

Mais paradoxalement, ce même peuple qui crie son mépris et affiche une hostilité permanente contre ses dirigeants, qu’il considère comme les seuls responsables de tous ses malheurs, est aussi celui qui fait le lit de ces mêmes gouvernants quand ils sollicitent son soutien dans leurs activités politiques dont la conséquence invariable est la poursuite de son asservissement.

Le même peuple qui se plaint de tout dans tous les domaines, accepte volontiers de taire ses récriminations le temps d’une réunion, d’une causerie, d’un meeting, d’un congrès, d’une tournée, d’une déclaration ou encore d’un appel à la candidature… pour prêter main forte à ses bourreaux par un soutien quoique hypocrite que ces bourreaux ne manquent jamais de capitaliser.

Des leaders d’opinion, des leaders politiques de l’opposition, des activistes, des intellectuels sont pourtant suscités au milieu de ce peuple, certains parmi eux ayant même payé dans leur chair, leur opposition à l’élite corrompue, mais ce peuple leur trouvera toujours des tares pour justifier sa propre incapacité à se frayer dans les méandres de ses doutes et tâtonnements permanents, une ligne de conduite menant à sa libération.

Aux leaders politiques, il reproche son ancienne appartenance au PDG tout en continuant lui-même de militer au PDG. Aux leaders d’opinion il conteste la légitimité des analyses en les soupçonnant d’être à la recherche de la carotte. Aux activistes, il reproche d’être manipulés par le pouvoir qu’il conteste. Aux intellectuels il reproche l’intellectualisation des questions sociales basiques… Nul n’est donc assez crédible pour ce peuple ?

Alexandre Barrault Chambrier serait trop mou pour affronter la rudesse du pouvoir ; Nzouba Ndama n’est pas assez sincère pour être crédible. Maganga Moussavou est trop versatile pour mériter la confiance ; Ndong Sima est trop technocrate pour diriger le pays ; Ondo Ossa est trop hautin pour être un bon président ; Mike Jocktane est le fils d’OBO et ne peut s’opposer à ce pouvoir. Même Paulette Missambo n’est pas assez homme pour diriger ce pays…

Voilà quelques bons prétextes dont se sert ce peuple pour continuer à justifier ses contradictions, ses incertitudes et en vérité ses couardises. Ces paradoxes font des Gabonais un peuple sans idéal, sans identité, sans amour-propre, sans fierté, sans boussole et finalement sans âme. En proie à cette fondamentale déstructuration qui est une aliénation, comment pourrait-il trouver chez autrui la moindre capacité d’élévation ?

Pour devenir le leader charismatique qui dirigera sans doute le Sénégal demain, Ousmane Sonko n’a-t-il pas d’abord été ministre de Macky Sall avant de trouver la raison de son opposition ? Pourquoi Bertrand Zibi ne serait qu’un cheval de Troie venu déstabiliser une opposition à qui on prête toutes ces tares ? Où est la cohérence ? En vérité, seul un extra-terrestre est assez bien pour diriger les extra-terrestres. Nous sommes un peuple épuisant !

ABSLOWMENT VRAI !

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Peuple de rêveurs passifs et paresseux. C’est juste pour justifier leur manque de courage et de volonté pour prendre les initiatives et payer le prix pour changer le pays. Plus grave encore, ce sont les plus instruits qui attendent assis dans leur bureau d’une administration publique de bras cassés ou employés de société étrangère partenaire du pillage de leur pays qui pensent qu’ils faut laisser les Bongos gagner les élections avec les bœufs votants sans rien faire. Pourtant la fraude n’est pas infaillible. Même après 99 succès, avec un peu de volonté et une puissante mobilisation, on peut faire en sorte que le tripatouillage ne puisse faire réussir le PDG.

  2. JAS dit :

    C’est une imprécision.
    Il faut parler de LA NATION gabonaise.
    Ce billet pavé d’imprécision alarmant et de mensonges.

    L’imprécision – La notion de peuple versus nation.
    Les gabonais sont un ensemble formé par PLUSIEURS PEUPLES (ou GROUPE ETHNIQUE) comme LES PYGMÉES et LES BANTOUS pour ne citer que ceux-là.
    Exemple : Les GERMAINS sont un PEUPLE qui a produit des NATIONS dont L’ALLEMAGNE (Alle-mannen ou tous les hommes).
    Un africain peut devenir citoyen de LA NATION ALLEMANDE sans appartenir à un PEUPLE ALLEMAND.
    Un amérindien peut devenir citoyen de LA NATION CHINOISE sans appartenir au PEUPLE de HAN.
    La NATION est hétéroclite.
    Le PEUPLE est homogène.
    Voici pourquoi les dynamiques d’une NATION et celle d’un PEUPLE sont différentes.
    Je trouve cet amalgame alarmant.

    Le mensonge.
    Après avoir volontairement fait l’amalgame entre PEUPLE et NATION, vous affirmez que « Le même peuple qui se plaint … accepte volontiers de taire ses récriminations le temps d’une réunion … pour prêter main forte à ses bourreaux par un soutien … »
    Autrement dit, vous affirmez que nos compatriotes qui meurent aux échéances électorales sont LES MÊMES qui au préalable ont apporté leur soutien à leur bourreau.
    C’est une accusation grave et indigne d’une personne qui a la nationalité gabonaise.
    Vous devriez être déchu de cette nationalité et être mis en prison.
    Par honnêteté intellectuelle, il faut signer : ABSLOWMENT mensonge !
    Le mensonge esclavagise.

    La vérité.
    « Voilà quelques bons prétextes dont se sert ce peuple pour continuer à justifier ses contradictions. »
    Le Parti Démocratique Gabonais a de nombreux militants; Ces militants appartiennent à la NATION gabonaise.
    La vérité est la suivante : Tous les PDG sont gabonais. Cependant, Tous les Gabonais ne sont pas PDG.
    La vérité affranchie.

  3. Elop dit :

    « Ousmane Sonko n’a-t-il pas d’abord été ministre de Macky Sall avant de trouver la raison de son opposition ? »

    Renseignons nous avons de publier.

    Attention au passage erroné (je refuse de dire mensonger) qui enlève toute crédibilité au texte.

  4. GREN dit :

    Très belle analyse
    À bon entendeur

  5. barbe dit :

    Pour moi il y a des exceptions parmi ces personnalités citées, vous ne pouvez pas tirer une conclusion définitive que parmi ces personnalités, quelqu’un n’a pas le carisme d’être présidentiable. Votre analyse est bonne mais tant vers le découragement des Gabonais (es). Vous voulez qu’on laisse toujours le pays dans les mains de ceux qui ont montré leurs limites.

    • Yode dit :

      Donc c’est Ali BONGO qui est mieux qualifié pour continuer la gestion. Mais il faut clairement donner votre opinion la politique n’est pas statique et nulle ne fait la politique sans intérêt.

      Il faut aussi noter l’essoufflement de la politique mené depuis les indépendances maintenant.

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