Gabon : Vers la construction d’une ville durable et écologique
La Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), a organisé le 19 avril à Libreville un atelier sur la construction d’une ville durable au Gabon. Cet atelier, divisé en deux panels, avait pour objectif de réunir tous les acteurs de la ville au Gabon et de favoriser la création d’une plateforme d’échanges. Les discussions ont permis à chacun des intervenants d’apporter son expertise, ses préoccupations et ses pistes de solutions.
Un atelier sur la ville durable au Gabon s’est tenu ce mercredi 19 avril 2023 à Libreville en présence des membres du gouvernement. Les travaux de cet atelier ont porté sur deux panels : «Quel développement urbain durable au Gabon face aux enjeux climatiques ?» et «Comment construire durablement au Gabon ?» À travers ces interrogations, tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’eau, des déchets, de l’assainissement, des transports ont échangé, partagé des expériences afin d’aménager le meilleur possible le territoire national et le Grand Libreville en particulier.
Selon l’administrateur-directeur général de la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), Emmanuel Edane, initiateur de cet atelier, la ville durable est liée à plusieurs évènements, notamment la culture et l’histoire. «Il faut pouvoir rallier culture, histoire, développement durable, activités économiques, le rapport à la santé, à l’éducation, ce sont toutes ces thématiques mixtes qu’on essaie de mettre en avant de manière simultanée», a confié Emmanuel Edane.
Le premier panel a permis de discuter des défis et chalenges relatifs à la construction de cette ville durable qu’on veut seine, agréable, dynamique, connectée. «Nous avons listé des pistes de solutions et des propositions pour arriver à améliorer la gouvernance et trouver des moyens techniques d’accompagner au développement de nos villes, d’une manière qu’elles soient plus résilientes aux changements climatiques, mais également plus agréables pour nos populations», a expliqué Stanislas Stephen Mouba, directeur général de l’environnement. . Les différents moyens présentés sont entre autres, le Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU), dont celui du Grand Libreville est en cours d’actualisation, il y a les outils institutionnels, les outils légaux tels que le code de l’urbanisme, qui doivent être considérés pour pouvoir encadrer. Il faut également mettre en place un cadre normatif pour faciliter, orienter la construction.
Pour le ministre délégué des Eaux et Forêts ouvrant le premier panel, l’expansion urbaine incontrôlée et anarchique n’est pas sans conséquence pour nos populations et notre environnement. «Les problématiques des inondations, des eaux usées, de la pollution par les plastiques ou de la pollution de l’air constituent les défis environnementaux et sanitaires majeurs», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «c’est pourquoi, il nous appartient de définir collectivement le modèle de développement de villes du Gabon qui saura répondre à nos impératifs tout en magnifiant nos atouts».
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) appuie cette initiative. Car, d’après le représentant résident, Francis James, pour le développement durable on a besoin d’une ville durable. Au Gabon, 80% de la population vit dans les grandes villes, alors il faut trouver des solutions ? «Comment aller de l’avant d’une manière durable, seine, agréable et résiliente ? Les pistes de solutions, on a commencé aujourd’hui avec les discussions. Il faut mettre tout le monde au tour de la table et avoir une discussion entre le secteur privé, la société civile, le multilatéral, les partenaires, les bailleurs et le gouvernement », a souligné Francis James.
En clôturant les travaux du deuxième panel, le ministre des Travaux publics a indiqué qu’une ville durable est un centre urbain (cité, métropole) conçu pour améliorer son impact sur l’environnement grâce à la planification et à la gestion urbaines. « C’est en quelque sorte une ville écologique. C’est une ville avec des parcs et des espaces verts, des bâtiments alimentés à l’énergie solaire, des jardins sur les toits et davantage de piétons et de cyclistes que de voitures », a précisé Toussaint Nkouma Emane.
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