Au Gabon où la nouvelle Constitution consacre le retour du scrutin à un tour, l’Union des forces du changement (UFC) a estimé lors d’une déclaration, le 14 avril, que ce retour ne constitue pas un recul démocratique. Ce groupement de partis ayant participé à la récente concertation politique estime qu’il faut aborder cette question avec lucidité et objectivité.

Le porte-parole de l’UFC (au centre), le 14 avril 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

Alors que le débat sur le retour au scrutin à un tour pour toutes les élections au Gabon crée une controverse, le 14 avril l’Union des forces du changement (UFC), regroupant des partis politiques de l’opposition, a estimé que «le retour au scrutin à un tour ne constitue en rien un recul démocratique si l’on aborde la question avec lucidité et objectivité». Le groupement qui assure qu’en 1993, 1998, 2009 et 2016 les élections présidentielles «ont bel et bien été remportées par l’opposition», considère cependant que l’organisation d’une élection quelconque à un ou peu importe le nombre de tour, ne constitue pas à elle seule «la panacée pour parvenir à des lendemains électoraux apaisés».

Dans les débats, ceux qui disent œuvrer pour l’alternance dans le pays assurent pour ainsi dire que ces deux aspects sont liés et pour l’UFC, l’alternance et le changement au Gabon trouve leur fondement dans l’incapacité pour le candidat vaincu de reconnaître la victoire du vainqueur et les administrations en charge de réguler le processus électoral de traduire dans les faits la vérité des urnes. «Au lieu de se pourfendre dans des dérives accusatrices stériles et vexatoires, l’opposition gagnerait à se focaliser sur l’exigence de l’organisation des élections justes, transparentes, équitables et crédibles en mutualisant ses efforts dans la perspective d’une alternance démocratique au sommet de l’Etat», a déclaré le porte-parole de l’UFC, Joachim Mbatchy.

Dans sa démarche, l’UFC a dit assumer sa participation à la récente concertation politique à l’origine de la révision constitutionnelle du 6 avril 2023, et son adhésion à ladite modification. Elle encourage le gouvernement à traduire en textes législatifs et réglementaires, l’ensemble des points arrêtés de manière consensuelle.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yann Levy Boussougou- Bouassa dit :

    Un scrutin à deux tours permet d’élire un candidat qui soit le plus représentatif de la volonté des électeurs. Donc, s’il ne s’agit point d’une panacée aux maux que connaît le pays dans sa construction démocratique, ce n’est pas non plus à négliger.

    En tout état de cause , changer les règles du jeu la veille d’une compétition est toujours… étrange. Et, si le projet de cette réforme est d’avoir un lendemain apaisé après une présidentielle, cela reste tout de même… étrange. Mais ce n’est que mon avis.

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