[Vidéo] A la faveur du 6e congrès ordinaire et du 4e congrès extraordinaire de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere), le 8 avril dernier à Libreville, Didjob Divungi Di Ndinge a décliné une nouvelle offre politique inspirée du mouvement panafricaniste et induit par son constat d’un recul de la démocratie au Gabon, notamment marqué par le retour des élections à un seul tour. L’intégralité de son discours.

 

Au terme d’environ neuf années de retrait de la scène politique nationale, l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) a tenu, le 8 avril dernier à Libreville, respectivement son 6e congrès ordinaire et son 4e congrès extraordinaire. L’occasion pour le leader de cette formation, Didjob Divungi Di Ndingue, d’effectuer également son retour dans l’arène politique.

S’il n’a pas déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle, l’ancien vice-président de la République laisse entendre qu’il propose une autre offre politique. Dressant un constat assez sombre de l’évolution politique du Gabon de 2016 à aujourd’hui, il demande aux Gabonais de regarder ce qui se passe ailleurs.

Didjob Divungi Di Ndinge note une régression démocratique du pays : après 2016 et ses conflits, une décision importante a été prise au Dialogue d’Angondjé, à savoir : passer aux élections à deux tours. Il regrette qu’après une récente Concertation «bizarre», on revienne à des élections à un seul tour. Ce qui, pour lui, est la preuve que toutes les institutions sont aux mains du pouvoir en place et, par voie de conséquence, aller aux élections dans ces circonstances ne peut produire aucun effet d’autant plus que «les dés sont pipés d’avance». Il demande, dans ce contexte, de s’inscrire dans la perspective du mouvement panafricaniste ayant jailli, de part et d’autre en Afrique, comme en République centrafricaine, au Mali… Il demande au Gabonais de s’inscrire dans cette logique. L’intégralité du discours prononcé par l’ancien vice-président, le 8 avril dernier.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Loozap dit :

    Ça pourrait être une chose géniale

  2. volcan dit :

    c’est un volcan qui se réveille après des lustres. la victoire est déjà ficelée.

    Le fiston va couper couper la retraite dorée…on continue ou on arrête ?

    A tirizame!

  3. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Le discours de Monsieur Didjob Divungui Di Ndingue (3D+N ci-après) est stimulant sur le plan historique et géopolitique. Il est important pour les jeunes générations de bien comprendre comment s’est constituée l’architecture des relations internationales entre la France et les blocs de l’AOF (1) et l’AEF (2). Son allocution est comme un testament ouvert aux gabonais. Un aveu cinglant d’impuissance!? Sur le plan politique, ce discours, c’est la roupie de sansonnet (3).
    Monsieur 3D+N est un ancien du PDG qui a rendu son « tablier ». Il a fréquenté assidument les organes du pouvoir. Selon la rumeur, il a incarné la deuxième puissance financière du pays durant les années 1990. Sa candidature à une certaine élection présidentielle avait pour slogan: « Si vous votez Di Ndingue, vous aurez du job ». Combien d’emplois a t-il crée pour les gabonais au chômage? Il dénonce aujourd’hui « la légalité et la légitimité au sommet de l’Etat depuis 2016 ». Toutefois, quand il était au pouvoir, était-il trop préoccupé à compter ses milliards de Fcfa? Pourquoi n’a t-il pas dénoncé les pratiques abusives de la Françafrique vis-à-vis du peuple gabonais?
    Par conséquent, nous devons considérer que Monsieur 3D+N comme le « Django » (5) du Gabon qui viendrait nous libérer de l’esclavage. On est en droit de se demander (pardonnez l’expression triviale) si ces politiciens à la retraite prennent les gabonais(es) pour des débiles (4). Saint-Augustin disait ceci : « A force de tout voir on finit par tout supporter… A force de tout supporter on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer on finit par tout accepter… A force de tout accepter on finit par tout approuver. » Les différences réflexions montrent qu’il y a un lien évident entre la politique et l’argent dans notre pays. En tant que PR, Monsieur 3D+N aura t-il à coeur de dissoudre ce lien?

    (1) Afrique occidentale française avec pour capitale Dakar;
    (2) Afrique équatoriale française avec pour capitale politique Brazzaville;
    (3) Valeur négligeable;
    (4) « Du pipo » selon l’expression d’amani (Observatoire de la démocratie gabonaise) sous la rubrique l’opposition veut des sièges au CGE dans le chapitre politique;
    (5) Django unchained est un film écrit, réalisé et produit par Quentin Tarantino.

  4. Lavue dit :

    J’arrive pas à comprendre cette réaction de notre frère NGUEMA NZONG. Le fait que Monsieur Divungi ait appartenu au PDG ne change en rien à la qualité de son discours. Vous le reconnaissez vous-même quand vous dites qu’il est important pour les jeunes générations de comprendre comment s’est constituée l’architecture des relations avec la France. Quand on parle de rupture, c’est que l’on veut mettre fin à quelque chose à la quelle on a adhéré auparavant. C’est de rupture que M. Divungi parle. La quasi majorité des Gabonais qui fait la politique est passée par le PDG. C’était l’époque du parti unique, faut pas l’oublier. L’environnement politique gabonais est tellement médiocre que ça fait des lustres qu’on a pas entendu pareil discours d’un homme politique Gabonais. Ce Monsieur essaie d’éclairer sur le chemin qu’il faut prendre pour libérer réellement le pays. La fin des serviteurs de la France comme l’ont été quasiment tous les présidents issus des « indépendances » passe absolument par un mouvement panafricain, il faut le dire. En interne c’est trop difficile voire impossible, car la France n’a jamais accepté d’avoir dans son pré-carré des gens de grandes valeurs, des patriotes. Elle a besoin des serviteurs et c’est dans son intérêt d’abord. Il faut déjà oser le dire aux jeunes générations.
    Quant au PDG, combien de Gabonais aujourd’hui s’imaginent que le progrès qu’ils attendent viendra de lui? Si de vraies enquêtes étaient menées, vous aurez constaté le rejet quasi-généralisé de ce système. Incapable d’apporter la prospérité à moins de 2 millions d’habitants. Faut vraiment être nuls, sinon très limités intellectuellement, culturellement et politiquement. C’est malheureusement ça qui gouverne le Gabon depuis 60 ans.
    L’espoir des Gabonais réside dans la rupture, le PDG est un système quasi-mafieux dont les intérêts individuels primes sur tout. Ce système s’est façonné sur les années et c’est pas de main matin qu’il va changer, avec à sa tête un grand manipulable, affaibli par la maladie, comme si le pays et le PDG manquaient des hommes de valeurs. C’est ça la médiocrité, la françafrique qui nous étrangle !

  5. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour mon frère Lavue,

    Nous devons être précis sur l’histoire politique de notre pays. Entre 1960 et 1966, il y avait un débat démocratique. De 1967 à 1989 (1), le Gabon était sous l’emprise du Parti Unique (2). A partir de 1990, la Conférence nationale a vu l’éclosion massive de différents partis. Dès lors, nous avions acquis une culture démocratique plus ou moins constructive.
    Monsieur Didjob Divungui Di Ndingue (3D+N par la suite) est un cadre du PDG du début des années 1990. Je maintiens mon opinion sur le fait qu’il est un homme du « passé et du passif » (3). On ne fait pas l’avenir du pays avec des retraités politiques (ce n’est pas le seul d’ailleurs) en dépit de leurs idées issues du réveil tardif de leur conscience sévère. C’est du pur marketing pool et push (4) en vue d’acquérir des parts de marchés politiques. Son discours est son testament politique. Je reconnais la qualité et la hauteur de son propos sur les plans que j’ais cités plus haut. J’en ai ronronné. Mais finalement, on avait l’impression qu’il adressait à un amphithéâtre d’étudiants de 1ère année de Sciences Politiques d’opinion populiste. Le peuple gabonais n’est pas un paillasson sur lequel on vient s’essuyer les pieds pour laver ses forfaits en vue d’acquérir une nouvelle virginité.
    Je précise que je n’ai pas dit de voter contre Monsieur 3D+N en tant que candidat à l’élection présidentielle. Je n’ai pas dit non plus qu’il fallait voter pour le PDG. Je m’en tiens à mon statut d’observateur et d’analyste rigoureux du débat public et libre.

    Monsieur Lavue, j’ai eu un réel plaisir de ce débat d’idées avec vous.

    (1) Chute du mur de Berlin;
    (2) Période de la Rénovation, de la Main Blanche et Petit Livre vert;
    (3) F. Mittérand s’adressant à V. Giscard d’Estaing lors du débat de second l’élection présidentielle française de 1981. S’agissant de son passif, il a sa part de responsabilité dans la politique chancelante du PDG;
    (4) Marketing pool : attirer le client vers le produit; marketing push : pousser le produit vers le client.

  6. Lavue dit :

    Merci mon frère NGUEMA NZONG. Mais un adage dit vaut mieux tard que jamais. Regardez tout ceux qui n’avaient réellement jamais rompu avec le PDG comment ils y retournent avec grand plaisir, au moment ou pays touche le fond. Voilà les véritables traitres du peuple. Pourquoi ils y retournent, faut être honnête parce qu’ils ont été acheté à la suite de leurs chantages. Le Système BONGO-PDG détient un coffre-fort sans commune mesure.
    Les DIVUNGI et autres s’en sont mis aussi plein les poches, ça les évites aujourd’hui d’être acheté et de pouvoir dénoncer en toute liberté le déraillement du pays. Après-tout l’argent c’est le nerf de la guerre. Comment les PDGIstes sont-ils devenus puissants ?

    Dans le système BONGO-PDG vous occupez des postes mais vous n’avez pas le pouvoir. Si vous vous opposez à la ligne édictée par le détenteur du pouvoir réel c’est l’éviction , la porte. Beaucoup l’ont expérimenté. Donc beaucoup sont au PDG pas par conviction mais par pur opportunisme, ils ne sont pas individuellement coupables de la dérive du pays, collectivement peut-être. Mais la responsabilité collective n’existe pas vraiment en politique. Et dans la responsabilité collective on accepte les choses jusqu’à un certain niveau de tolérance, quand la ligne rouge est franchie on rompt quand on a des convictions bien sûr. Sans vouloir défendre M. DIVUNGI qui n’a su que profiter des richesses du pays comme plusieurs PDGistes, je pense qu’il faut apporter aux populations un peu d’espoir, même s’il faut s’appuyer sur des anciens PDGistes parce que ce que nous servent les Emergents depuis 14 ans est plus que pitoyable. Le pays, un tout petit pays, est en recul sur tous les plans. Merci également mon cher pour cet échange et vive notre pays le Gabon.

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