Les Assises nationales sur la vie chère se sont achevées ce jeudi 13 avril avec plusieurs recommandations transmises au gouvernement. Les travaux étaient dirigés vers 5 secteurs sur lesquels reposent les dépenses des populations gabonaises. Le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze en clôturant les travaux a indiqué que le gouvernement mettra progressivement en application les différentes recommandations qui en ont découlé afin de permettre aux populations de retrouver leur pouvoir d’achat.

Alain-Claude Bilie-By-Nze clôturant les travaux des assises nationales sur la vie chère, le 13 avril 2023.© Gabonreview

 

Le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze a officiellement mis fin ce jeudi 13 avril aux Assises nationales sur la vie chère, en présence des membres du gouvernement, des consommateurs et les opérateurs économiques. Durant 48 heures, les participants aux différents ateliers se sont penchés sur 5 secteurs qui touchent directement le panier de la ménagère. Il s’agit de l’alimentation et la restauration, l’habitat, le transport, la santé et l’éducation, et la parafiscalité et la fiscalité.

Au terme de ces Assises, le rapporteur général, Pr Serges Loungou a donné lecture des résolutions phares de chacun des 5 ateliers dont la totalité sera transmise au président de la République, Ali Bongo Ondimba. «Alimentation et restauration : réduire le nombre des produits alimentaires de la mercuriale et insérer les produits locaux. Transport aérien : réduire de 50% les montants de taxes sur les billets d’avion, exonérer les TVA sur les carburants pour les vols intérieurs. Secteur ferroviaire : ouvrir le secteur à la concurrence. Transport routier : règlementé les prix de transport au trajet, ramener les prix de transport au seuil pratiqué avant la Covid-19 », a déclaré Pr Serges Loungou.

Pr Serges Loungou, rapporteur générale des assises nationales sur la vie chère.© Gabonreview

Selon le rapport général, les participants ont recommandé de mettre en place des guichets uniques à l’entrée des corridors pour assurer le contrôle administratif multisectoriel, de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité et, afin de compenser le manque à gagner, augmenter la TVA sur les produits de luxe, les cigarettes et les alcoolés, tels que le whisky et le champagne. «Santé : prendre en charge intégralement les évacuations sanitaires venant de l’intérieur du pays et celles réalisées à l’étranger, élargir la liste des médicaments remboursables par la CNAMGS en tenant compte des protocoles nationaux de prise en charge des patients et des maladies essentielles», a-t-il indiqué. 

Pour le Premier ministre, le gouvernement s’engage au côté du chef de l’État à la mise en œuvre des solutions pertinentes formulées par ces assises. «Il ne nous est pas permis de donner le sentiment d’avoir perdu notre temps. Nous devons au contraire contribuer efficacement à la lutte contre la vie chère », a affirmé Alain-Claude Bilie-By-Nze. D’après lui, le gouvernement va devoir regarder parmi les propositions, comment est-ce qu’on va les mettre en œuvre progressivement. Il y a parmi les propositions qui sont faites, certaines qui peuvent être appliquées dans l’immédiat. «On ne pourra pas malheureusement tout appliquer du jour au lendemain, parce que certaines propositions vont nécessiter des analyses, vont nécessiter un certain nombre d’inscriptions budgétaires ou alors de renoncer à un certain nombre de taxes», a expliqué le chef du gouvernement. 

Pour ce qui est des mesures en rapport avec la fiscalité, il faudra malheureusement prendre le temps de repartir vers le parlement ou vers les différents conseils municipaux et départementaux pour les intégrer. «Ça prendra un tout petit peu de temps, mais il est trop tôt pour que je vous dise maintenant qu’est-ce qui sera appliqué demain», précise-t-il. Aussi, une  commission quadripartite entre l’État, les consommateurs, les producteurs et les différents distributeurs sera mise en place pour travailler tous ensemble afin que d’éradiquer la pauvreté au Gabon.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Vous pensez vraiment éradiquer la vie chère, dans un pays qui ne produit rien de ce qu’il consomme, on aimerait bien comprendre comment vous allez procéder pour diminuer le prix de la boîte de lait nido fabriquée en France, arrivant ici par bateau…vendue par les siro-libanais après acquittement des frais de douane…
    Au lieu de perdre votre temps dans ces forums qui accoucheront d’une toute petite souris, le plus efficace à long terme est songer à doter le pays d’un réseau routier fiable en toutes saisons; cela permettrait aux paysans de ntsenkélé de pouvoir évacuer leur surplus de production vers les grandes villes, ce qui peut générer des revenus confortables et par la même occasion contribuer à la diminution des prix de vente de ces produits. Leurs prix exorbitants sont la conséquence des difficultés rencontrées pour leur acheminement vers les grandes villes du fait du piteux état des « routes ». Faites des routes , vous verrez que certaines difficultés s’estomperont d’elles-mêmes…

  2. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Très bonne analyse! D’où l’intérêt d’une réforme fiscale et des investissements en infrastructures pour favoriser l’offre nationale.

  3. BOUTAMBA dit :

    Ceci me rappelle les conseils des ministres délocalisés le gouvernement avait blablaté sur ce genre de propositions lesquelles au finish font rigoler les commerçants, à Port-Gentil on ne peut plus construire car le sable matériau incontournable dans la construction est hors de prix et très très rare et comme par hasard si vous vous adressez à un siro-libanais il vous trouve un camion de sable de 8m3 c’est lui qui vous dit que c’est 8m3 à 200 mille CFA ou 220 mille CFA l n’en sortira rien de ces foutues assises

  4. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Rien ne marche dans ce pays! Ca ne va pas jamais marcher! Fumisterie? Tels sont les slogans que l’on répète comme un leitmotiv. A dire que tout est chancelant dans notre pays: institutions chancelantes, santé du PR chancelante, économie chancelante, opposition chancelante, le « vivre ensemble » chancelant, sécurité maritime chancelante, etc. Alors dans ce cas, nous devons faire une introspection et nous poser les bonnes questions. Et si nous avions des solutions, alors il convient de trouver les problèmes qui correspondent à celles-ci.

    La sauvegarde du pouvoir d’achat des gabonais(es) est un enjeu de survie. Cette question ne doit devenir un sujet de plaisanterie. En plus du stress hydrique, il y a désormais le stress alimentaire. Nous devons pouvoir remplir nos congélateurs (et/ou frigos) à moindre coût en fin de mois. L’inflation diminue le pouvoir d’achat et la consommation des ménages gabonais. La TVA est un impôt sur la consommation. La décision de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité va dans le bon sens. En revanche, si ces mesures ne deviennent pas effectives dans les faits, alors le pire est à venir. Comme quoi, d’un âne on ne fera jamais un cheval de course.

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