Otima : Une salle de jeux pour le Capeds
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Seul établissement public pour accueillir les enfants en difficulté sociale au Gabon, le Centre d’accueil pour enfants en difficultés sociales (Capeds) a désormais sa salle de jeux. Offerte par l’ONG Otima qui œuvre pour la défense des droits des enfants dans le pays, la salle bien équipée est divisée en deux pour le plaisir et l’épanouissement des pensionnaires selon leurs âges. Un outil formidable qui devrait aider le personnel du Capeds à mieux les éduquer.
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Photo de famille avec les responsables d’Otima après l’inauguration de la salle (arrière-plan). © Gabonreview
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La coupure du ruban symbolique et le lancement de la chasse aux œufs. © Gabonreview
En présence du ministre de la Santé et des Affaires sociales, de l’Unicef, et des membres de l’association, la présidente de l’ONG Otima, Léa Bongo Valentin a inauguré la salle de jeux qu’elle a offerte aux pensionnaires du Centre d’accueil pour enfants en difficultés sociales (CAPEDS). Située au sein de ce seul établissement public accueillant les enfants en difficulté sociale au Gabon, la salle a été construite et équipée par cette ONG qui dit œuvrer pour la défense des droits des enfants dans le pays. «Ça a été une construction assez express», a fait savoir Marie Oboumadjogo, la vice-présidente de l’ONG Otima. Si elle a indiqué que les travaux se sont faits en moins d’un mois avec l’aide de certains partenaires, elle a souligné qu’il s’agissait d’une opération ponctuelle que fait Otima pour le bien-être des enfants.
À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, a-t-elle rappelé, Otima avait organisé au Ballon d’or un événement sportif rassemblant tous les centres d’accueil du Grand Libreville. Un tournoi inter centre qui, combiné à d’autres facteurs, avait motivé la construction de cette salle. «On travaille beaucoup avec le directeur qui a accueilli le fait qu’on offre un espace de jeu sachant que pour les bâtiments existants, le ministère a déjà un projet de réhabilitation», a dit Marie Oboumadjogo. «Nous nous sommes dit, par rapport à nos missions d’épanouissement, de pratique du sport, que les enfants qui sont ici même s’ils n’ont pas un quotidien facile, qu’ils puissent aussi s’évader, qu’ils puissent être dans de bonnes conditions tout simplement. Voilà d’où est née l’idée de cette salle de jeu», a-t-elle expliqué.
«L’éducation des enfants se fait par les jeux»
Jeux vidéo, livres, espace cocooning où les pensionnaires peuvent s’asseoir, dessins, ping-pong se retrouvent entre autres dans cette salle divisée en 2 espaces, dont un pour les plus grands et l’autre pour les plus petits et plus coloré pour laisser libre cours à leur imagination. «Fille/garçon. Tout le monde peut trouver son compte», a-t-elle commenté. «On espère qu’ils la garderont bien. C’est l’objectif. Parce que le Capeds est amené à recevoir des pensionnaires tout le temps», a-t-elle ajouté à côté de Brice Effa Nto’o, le directeur du Capeds selon qui «il n’y a pas d’éducation sans jeux». «C’est pour nous un outil formidable. L’éducation des enfants se fait par les jeux», a-t-il commenté soulignant que le Capeds avait soumis ce besoin à la tutelle et différents donateurs depuis 2013.
«Par l’entremise de l’ONG Otima aujourd’hui nous voyons la concrétisation de ce projet. Étant donné que le Capeds est le centre d’accueil de l’État, il était important que nous soyons dotés de cet outil», a-t-il dit. «Le simple fait qu’ils aiment cet espace fera que facilement on pourra les conduire à mieux travailler, à être plus respectueux. Ça améliore la prise en charge même des enfants que nous accueillons ici au quotidien», a-t-il ajouté. Le centre qui a une capacité d’accueil de 80 pensionnaires accueille actuellement 68 âgés de 3 jours à 21 ans. On n’y trouve que des enfants dont les droits fondamentaux à moment de leur vie ont été menacés amenant les acteurs du système de protection de l’enfant à décider de leur placement au sein de cette structure.
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Aperçu de la salle de jeux. © Gabonreview
Les enfants placés pour 3 mois renouvelables une fois
«Les enfants nous sont confiés, nous n’allons pas les chercher. Nous nous faisons la prise en charge totale de l’enfant», a indiqué Brice Effa Nto’o. Selon les textes, a-t-il fait savoir, les enfants peuvent être placés pour 3 mois renouvelables une fois. Cependant, les enfants étant gérés au cas par cas, le dépassement des délais n’engendre pas les expulsions. «L’enfant est censé appartenir à une famille, il faut d’abord retrouver la famille. Après il arrive que des enfants aient été maltraités, abusés sexuellement par les membres de leur propre famille. Donc il y a un certain nombre de démarches, notamment des médiations qui sont faites avant de prétendre réinsérer officiellement l’enfant», a-t-il expliqué.
Selon lui, après la réinsertion il y a un suivi pour savoir si la réinsertion ou le retour de l’enfant en famille se fait dans des conditions qui respectent ses droits fondamentaux ou pas. Pour l’heure, du plateau sportif à la salle de jeux offerts par Otima, ils s’évadent sous la surveillance de leurs encadreurs. Le 9 avril, lors de l’inauguration de la salle de jeux, ils ont été à l’occasion de la fête de Pâque qui coïncidait, gratifiés d’une journée récréative avec à la clé une chasse aux œufs qui a fait des heureux.
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