Absent de la scène politique depuis 2014, l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) de Didjob Divungi Di Ndingue a ouvert, ce samedi 8 avril, son 6e congrès ordinaire et 4e congrès extraordinaire. Dite de la renaissance, la rencontre qui se tient à une période charnière au Gabon du fait des scrutins attendus devrait amener Didjob Divungi Di Ndingue et les siens à réfléchir à une offre politique de rupture qui soit une réponse aux préoccupations des Gabonais. 30 ans après sa création, l’Adere compte répondre à l’appel à la libération et à la restauration de la dignité du peuple gabonais.

Didjob Divungi Di Ndingue entouré de ses collaborateurs, le 8 avril 2023 à Libreville. © Gabonreview

 

Ce samedi 8 avril à Libreville s’est ouvert le congrès de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) de Didjob Divungi Di Ndingue. Entre élection présidentielle de 2016 ayant «installé durablement un réel traumatisme» dans le vivre-ensemble et pandémie de Covid-19 et son lot de privations dont l’interdiction de rassemblements, ce parti n’avait plus organisé une telle messe. «Le non-respect des dispositions statutaires ainsi constaté nous mettait dans l’urgence de tenir ces assises, aussitôt que possible», a déclaré Didjob Divungi Di Ndingue justifiant la tenue de ce 6e congrès ordinaire et 4e congrès extraordinaire.

Le choix de l’orientation idéologique du parti comme enjeu

Un peu plus de 8 ans après  le 5e congrès ordinaire, un congrès dit de la renaissance, qui répondrait tout aussi, à la nécessité de doter les différents organes de ce parti, «d’une nouvelle équipe dirigeante et de redéfinir son positionnement politique». Si comme l’a rappelé le secrétaire communal de Libreville, «ce 6e congrès se tient après le repositionnement en 2014 de l’Adere dans l’opposition», la rencontre devrait permettre à ce parti de porter un regard objectif sur l’état du pays de sorte que, a expliqué son président, «les conclusions tirées d’un tel examen nous éclairent dans le choix de l’orientation idéologique à donner au parti, ainsi que dans le positionnement politique à lui définir».

Si posant un diagnostic sombre de la situation du pays, Didjob Divungi Di Ndingue l’a expliqué par la survie du système de la Françafrique et plus généralement des traumatismes de l’histoire depuis l’époque coloniale, il a estimé qu’une urgence s’impose pour sortir de cette crise qui n’a que trop duré et qui a causé des désastres politiques, économiques et sociaux. Ce, «en rétablissant la légitimité et la légalité au sommet de l’État». «Une urgence s’impose à nous. Celle de la production ‘une offre politique de rupture qui soit une solution réparatrice et préventive des injustices et des holdups électoraux subis», a déclaré le président de l’Adere.

Vue d’une partie de l’assistance le 8 avril. © Gabonreview

Répondre à l’appel à la libération du peuple

«Il nous faut impérativement nous investir dans l’articulation et la production de cette offre politique de rupture», a insisté  Didjob Divungi Di Ndingue. Selon lui, l’offre devrait être une réponse structurelle et pérenne aux échecs passés et actuels, au contexte sociopolitique ainsi qu’aux «enjeux et défis géostratégiques mondiaux contemporains». Didjob Divungi Di Ndingue qui dénonce des «postures d’opportunités urgentes et sans cap auxquelles le parti au pouvoir peut par ailleurs pourvoir» et dans lesquelles sont parti ne s’inscrit pas, souhaite que soit proposée une offre politique probante.

Laquelle devrait construire une identité commune, définir une aventure collective, structurer la stratégie diplomatique du pays et faire coïncider sa souveraineté politique avec ses partenaires et accords politiques, organiser et planifier la reprise en main de son économie et de sa politique monétaire, réarticuler l’architecture institutionnelle. «Le tout pour répondre à l’appel à la libération et à la restauration de notre dignité, appel demeuré vain à ce jour», a-t-il dit. Le congrès s’achèvera le 9 avril, par l’anniversaire de ce parti qui fêtera ses 30 ans cette année, mais qui était en veilleuse depuis 2014 avec à la clé, un siège devenu infréquentable, des relations entre la direction et les militants mises en berne, et dans un contexte électoral au regard des trois scrutins attendus cette année.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Loozap dit :

    Nous faisons confiance et nous croyons aussi fortement au projet

  2. Mbourou Guelou Anges Frederic dit :

    Je pense que toute la jeunesse Africaine est inscrit sur cette demarche. Celle de la rupture totale de la fanceAfrique.

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