Si elles subissent elles aussi la même hausse des prix des produits de première nécessité que tous leurs compatriotes à travers le pays, les populations de la province du Woleu-Ntem y voient une conséquence des tarifs appliqués dans le transport dus en partie aux nombreuses tracasseries vécues par les professionnels du secteur. Elles sollicitent la mise en place d’une mercuriale dédiée, y compris pour le transport en commun.

Les participants ont déploré la présence d’au moins 30 points de contrôle entre la frontière du Cameroun et Libreville. © D.R.

 

Organisées du 30 au 31 mars à travers tout le pays, les Assises provinciales de lutte contre la vie chère se sont achevées sur de nombreuses recommandations faites par les participants en présence de deux membres du gouvernement par province. Au Woleu-Ntem, comme dans les huit autres provinces du Gabon, ces recommandations ont essentiellement porté sur les prix des produits de première nécessité. Et si les participants à ces travaux de 48 heures ont invité les autorités à veiller au respect strict de la mercuriale en vigueur, en effectuant des contrôles réguliers auprès des opérateurs économiques, ils n’ont pas moins reconnu que les tracasseries vécues par les transporteurs sur la route sont en partie la raison du refus de certains commerçants à se plier à la loi.

Aussi, ont-ils sollicité du gouvernement de résoudre le problème lié aux nombreux points de contrôle disposés sur la route, particulièrement sur l’axe partant de la frontière du Cameroun à Libreville. L’on dénombrerait au moins 30 points de contrôle et autant de droits de passage non déclarés exigés par les agents aux transporteurs. Des dépenses imprévues que les commerçants répercutent logiquement sur les prix de leurs produits.

Dans le même temps, à Oyem où ces assises provinciales ont été supervisées par les ministres Patrick Mougiama Daouda et Martin Moulengui Mabende (délégué), les participants ont également recommandé au gouvernement d’«élaborer une mercuriale nationale sur le transport à prix unique» dans les zones urbaines et rurales. Ils sollicitent enfin l’élargissement de la gratuité du transport en commun dans l’arrière-pays comme annoncé par le président de la République, le 31 décembre 2022. Pour ce faire, les participants demandent que soient priorisés les personnes âgées, celles à mobilité réduite, les femmes enceintes, les élèves et les étudiants sur présentation d’une carte en cours de validité. 

Comme celles faites dans les huit autres chefs-lieux de province, les recommandations d’Oyem ont été transmises à la Primature qui a déjà annoncé pour le 7 avril prochain le démarrage des Assises nationales de lutte contre la vie chère au Gabon.

 

 
GR
 

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