Alors que les Assises provinciales de lutte contre la vie chère battent leur plein dans les chefs-lieux des neuf provinces du Gabon depuis hier, dans la capitale économique, les populations espèrent que les conclusions de ces travaux, couplées avec celles de Libreville, leur permettront de recouvrer leur pouvoir d’achat au moment où leur quotidien reste impacté par une inflation qui semble s’être installée pour de bon.

Les populations de Port-Gentil attendent du concret au sortir des Assises nationales de lutte contre la vie chère. © Gabonreview

 

Dans la salle des fêtes de la mairie du bord de mer, à Port-Gentil, se tiennent depuis jeudi 30 mars, les Assises provinciales de lutte contre la vie chère. Ces travaux qui se déroulent en simultané dans tous les chefs-lieux du pays ont été lancés par Michel Menga M’Essone, ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, et son collègue Olivier Nang Ekomiye, ministres de l’Habitat et de l’Urbanisme. C’est peu dire que les conclusions de cette rencontre de 48 heures sont vivement attendues dans la cité pétrolière où le phénomène d’inflation est plus durement ressenti qu’ailleurs, en raison des crises précédentes auxquelles les populations faisaient encore face jusqu’à lors. 

«Ce que nous attendons, c’est que les choses soient revues au niveau de la douane. Parce que, quand la douane augmente les taxes, les grossistes aussi augmentent les prix. Et lorsque nous revendons au quartier, nous sommes obligés de majorer un peu à notre niveau, pour avoir un bénéfice», précise Tidiane, boutiquier dans la ville. 

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Pour leur part, les commerçantes des grands marchés de la capitale économique, qui se plaignent de ne plus pouvoir subvenir correctement aux besoins des leurs, dénoncent la pléthore de taxes administratives auxquelles elles sont soumises, sans qu’aucune traçabilité ne leur soit véritablement démontrée. Certaines évoquent des circuits opaques dont elles continuent de faire les frais. «Certains sont devenus des mendiants parce que le travail, ce n’est plus vraiment ça», regrette Aristide, tout en applaudissant l’initiative des autorités. Il espère néanmoins que le gouvernement ira au bout de son ambition qui est de redonner du pouvoir d’achat aux ménages. «Nous ne voulons plus que cela soit juste des promesses. Parce que ce n’est pas la première fois que le gouvernement se penche sur la question, pourtant les commerçants continuent de pratiquer chacun ses prix», regrette ce compatriote.

Taximan , Ibrahim espère quant à lui que les contrôles excessifs se feront de plus en plus rares au sortir de ces assises . «C’est à cause de ces contrôles que nous sommes souvent obligés de saucissonner les trajets et privilégier les clients qui font les mises. Sinon, entre la recette du patron et ce que nous-mêmes nous pouvons gagner, on ne s’en sortirait pas», soutient-il.

Les Assises provinciales de lutte contre la vie chère s’achèvent ce vendredi 31 mars. Les Assises nationales commencent, elles, le 7 avril prochain et sont prévues durer jusqu’au 10 du même mois.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. BOUTAMBA dit :

    Effectivement nous attendons beaucoup de ces assises car malgré les temps dures la population se débrouille pour construire mais comment construire avec un camion de sable de on ne sait combien de m3 coûte 200 mille francs CFA ? du coup dans la ville les travaux de construction sont à l’arrêt et pourtant il suffirait de donner au conseil départemental
    les moyens de s’acheter une suceuse qui irait draguer l’Ogooué et comme c’est le conseil départemental le prix du m3 devrait être à la portée de tout le monde et BONUS: C’EST COMME CELA QUE L’ON PEUT GAGNER UNE ÉLECTION SANS TRICHER

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