Au Gabon où les familles se  sont désormais fait à l’idée de ne plus retrouver des vivants 11 jours après le naufrage, la Coordination des opérations de secours a annoncé hier que 60% de l’épave du Esther Miracle a été fouillée avec à la clé, l’extraction de deux corps, deux mains et un bras. Les 40% restants sont pour l’heure inaccessibles, mais les recherches se poursuivent, y compris au Cameroun où une mission gabonaise a été dépêchée pour l’identification des corps flottants retrouvés aux larges.

Deux corps, deux mains et un bras retrouvés lors des dernières recherches dans l’épave du navire (Photo d’illustration). © Gabonreview

 

À plus d’une semaine du naufrage du navire Esther Miracle, plusieurs personnes ne croyant plus aux chances de survie de leurs proches disparus au cours de ce drame prient le ciel de ne retrouver que les corps afin de les enterrer dignement. Les recherches se poursuivent et le dimanche 19 mars, la coordination des opérations de secours a annoncé que le dispositif naval des Forces de défense et de sécurité a poursuivi les recherches en mer à partir de 6h30. «À ce jour, l’épave du navire a été fouillée à 60%», a annoncé le lieutenant-colonel de Gendarmerie Joseph Djoumigui. Selon lui, «certains compartiments restent encore inaccessibles du fait de l’obstruction des voies d’accès par des meubles entassés».

S’il a indiqué que deux dépouilles ont pu être extraites de l’épave le même jour et transférées dans les maisons de pompes funèbres, le procureur de la République André Patrick Roponat a quant à lui précisé qu’il s’agissait d’un homme et d’une femme avant d’ajoute que deux mains et un bras ont également été retrouvés. Dans l’opinion, certains invitent la coordination de secours à sortir l’épave de l’eau pour «rendre les corps aux familles» afin de les apaiser, mais aussi de limiter les risques de pollution des eaux. Ce, dans un contexte où les réservoirs du navire perdent un peu plus chaque jour leur carburant avec pour conséquences d’éventuels dommages sur l’environnement aquatique de la zone du naufrage. 

Des disparus retrouvés au Cameroun ?

Un état de fait qui a amené le lieutenant-colonel de Gendarmerie Joseph Djoumigui a précisé que sur l’aspect environnemental, «la direction générale des études et laboratoires du ministère des Hydrocarbures analyse les prélèvements effectués le samedi 18 mars 2023». Alors que les résultats sont vivement attendus, il a tout aussi indiqué que bilan à ce jour est de 124 personnes secourues et 24 décès. Un bilan qui devrait s’alourdir au regard des corps introuvables. La Communication gouvernementale parle de «13 personnes» encore disparues et si pour d’aucuns ces corps sont coincés dans l’épave du bateau, d’autres osent croire qu’ils pourraient se compter parmi les corps flottants retrouvés aux larges à la frontière entre le Cameroun, le Nigéria et la Guinée équatoriale découverts le 18 mars dernier en début d’après-midi.

Le gouvernement gabonais a d’ailleurs diligenté une mission d’identification des corps retrouvés en collaboration avec les autorités camerounaises. La délégation a pour mission de «de vérifier qu’il s’agit bien des corps en lien avec le naufrage du bateau Esther Miracle de la compagnie Royal Cost et le cas échéant, établir des modalités de rapatriement de ces corps», a déclaré le Capitaine de Vaisseau Bekale Meyong, chef d’état-major de la Marine nationale conduisant ladite mission.

 
GR
 

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