S’attelant à contribuer à la lutte contre la vie chère, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a auditionné, 8 mars à Libreville, le Directeur général de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Objectif : comprendre les actions menées pour soulager les populations.

Le directeur général de la DGCCRF, Luther Steeven Abouna Yangui, auditionné par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 8 mars 2023, à Libreville. © D.R.

 

Le Directeur général de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été auditionné le 8 mars à Libreville par les membres du Conseil économique, social et environnemental sur les questions de la cherté de la vie au Gabon. Saluant la pertinence des questions des membres du CESE, Luther Steeven Abouna Yangui a articulé son exposé le contexte économique actuel et les mesures prises par le gouvernement, ainsi que les actions menées par son administration en vue de soulager les populations.

Luther Steeven Abouna Yangui et quelques membres du CESE. © D.R.

S’agissant du contexte économique, Luther Steeven Abouna Yangui a relevé, dès l’entame, une envolée des prix des biens et services depuis 2020. Sur le dernier trimestre, a-t-il souligné, «cette hausse est estimée globalement à 2,4% contre 0,9% l’année précédente si l’on se réfère à l’indice harmonisé des prix à la consommation suivi par la direction générale de statistique». D’une manière générale, «les prix des produits, alimentaires du dispositif vie chère faisant référence notamment au poulet, cotis de porc, riz et au poisson ont augmenté d’environ 30%», a  expliqué le Luther Steeven Abouna Yangui. «Cette flambée des prix alimentaire n’est toutefois pas propre à l’économie nationale », a nuancé le superviseur de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Une augmentation des frais d’approche

Poursuivant, le directeur général a relevé qu’elle concerne «l’économie mondiale et résulte pour l’essentiel des trois facteurs que sont le dérèglement climatique, le net rebond de la demande mondiale à l’issue des confinements imposés par la pandémie du Covid 19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine». Autant de facteurs ayant entrainé une augmentation des frais d’approche ayant alourdi les prix pratiqués localement.

Abordant les différentes actions menées par la DGCCRF, il a été relevé que le gouvernement a mis en œuvre une «politique de maitrise des prix». Celle-ci consiste «à subventionner le blé et les produits pétroliers, défiscaliser les produits du dispositif de la vie chère».  Et pour appuyer tous ces efforts, le gouvernement a consenti, en ce qui concerne le blé, une subvention de 7 milliards dans la loi de finances rectificative 2022 dans le but de maintenir les prix de la baguette de pain à 125 francs».

Il y a également, concernant les produits pétroliers, le maintien du prix du litre de pétrole à la pompe « à 585 francs CFA pour le gazole alors qu’il devrait être autour de 800 francs, 650 FCFA pour l’essence au lieu de 760 francs pour le pétrole, lampant au lieu de 605 francs et 5950 pour la bouteille de gaz de 12,5 kilos au lieu de 13 200 francs tout cela engendre une subvention mensuelle d’environ 20 milliards de francs». Au regard de ces chiffres, le responsable de la DGCCRF estime qu’il y a lieu de «saluer les efforts du gouvernement». D’autant que dans le Gabon détient, selon lui, «l’un des carburants le moins cher de la zone Cemac».

Produits de première nécessité

Parlant des produits de première nécessité, l’État a consenti, selon le directeur général de la DGCCRF, «une exonération des droits  à l’importation». Poursuivant, Lusther Steevne Abouna Yangui explique avoir renfoncé, en collaboration avec les autres administrations, des opérations de surveillance du marché.

Toutes ces actions ont permis le contrôle de «15 906 établissements et 39 765 vérifications. 19 087 manquements ont été constatés, alors que 10 152 commerçants ont écopé des amendes payées directement au Trésor».  89 35 rappels à la réglementation ont également été adressés aux opérateurs économiques, et 22 mesures de police administrative exécutées. Sans se contenter de ces chiffres non négligeables, le directeur général de la DGCCRF a promis de poursuivre les efforts dans la lutte contre la vie chère au Gabon.

 
GR
 

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