Alexandre Barro Chambrier et sa formation politique, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), émettent d’importants doutes quant à l’aboutissement heureux de la concertation politique qui s’ouvre ce lundi 13 février. S’offusquant de la mise à l’écart de la société civile et du clergé, entités préoccupés par les lendemains électoraux apaisés, il fera preuve de «la plus grande vigilance au cours du déroulement de cette concertation» et «entend ne pas se détourner de son objectif d’alternance et de changement». [Communiqué].

© Gabonreview

 

Communiqué du RPM :

A la veille de l’ouverture de la concertation de la classe politique gabonaise, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) qui pour prévenir les contestations et violences récurrentes à chaque cycle électoral, s’est prononcé en faveur d’une rencontre qui contribue à la mise en place de mesures susceptibles de permettre l’organisation en 2023 d’élections : libres, crédibles, transparentes et apaisées. Toutefois, force est de constater que le processus qui a conduit au renouvellement du Bureau du Centre Gabonais des Elections (CGE), organe central du processus électoral, s’est déroulé dans des conditions douteuses et contestables, notamment du fait :

– Du non-respect du principe de parité Majorité-Opposition, il en résulte la désignation d’un membre actif du PDG au poste de Président du CGE en violation des conditions de neutralité et d’impartialité prévues par l’article 12 nouveau de la loi sur les élections politiques. Tout cela est le fruit de l’instrumentalisation d’une partie de l’opposition « factice » par le Ministre de l’Intérieur.

Cette situation illustre un recul démocratique et lourd de menace pour la suite du processus électoral prévu cette année.

Par ailleurs, le RPM constate pour le regretter que la concertation politique qui devrait revêtir un caractère inclusif avec la participation de toutes les forces vives de la Nation, exclue de manière incompréhensible, les organisations de la société civile, ainsi que les confessions religieuses qui se sont récemment montrées préoccupées par la préservation de la paix, régulièrement menacée par les violences post électorales à l’occasion de l’élection présidentielle. Le RPM tient à rappeler qu’il a accepté de prendre part à ces assises qu’à la condition que celles-ci ne portent que sur les questions liées à la transparence électorale, contenues dans le Mémorandum à la rédaction duquel il a fortement contribué et déposé au Ministère de l’Intérieur et à la Cour Constitutionnelle au mois de juin 2022. Aussi, compte tenu de ce qui précède, le RPM émet-il de sérieux doutes quant à la volonté réelle du pouvoir d’oeuvrer pour des élections véritablement libres, transparentes et apaisées. C’est pourquoi, ne souhaitant pas enlever une chance aussi infime soit elle, pour que les fils et filles du Gabon se retrouvent pour parler d’une question cruciale et sensible pour l’avenir de leur pays, le RPM fera preuve de la plus grande vigilance au cours du déroulement de cette concertation. Il entend ne pas se détourner de son objectif d’alternance et de changement. Le RPM demande par conséquent au peuple gabonais de rester serein.

Fait à Libreville, le 12 février 2023

Le Président

Alexandre Barro Chambrier

 

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GR
 

2 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    le fait d’y prendre part est déjà une caution morale pour le parti au pouvoir. Des préalables il y en a à la pelle pour ajourner cette concertation. De façon non ehaustive nous avons :
    1-L’exclusion des organisations de la société civile,
    2-L’exclusion des confessions religieuses
    3-L’imbroglio né de la désignation du nouveau Président du CGE

    Si déja à ce niveau sa cloche, qu’en sera t-il lors de la signature du rapport final de la concertation; A moins que… Amen.

  2. NGOWEMANDJI Franck dit :

    Si votre concertation échoue, vous n’allez plus dire que Jean Ping exagère quand il dit ne pas vouloir feindre le dialogue avec un groupe de menteurs.

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