Face à la pression des habitants de l’Ogooué-Ivindo impactés par le conflit homme-éléphant, le gouverneur de cette province du nord-est du Gabon, Christiane Leckat, a signé le 30 janvier un arrêté autorisant des battues administratives pendant un mois. Une «petite réponse aux problèmes posés», estiment les populations de cette partie du pays, au regard des pertes en vies humaines et des dégâts de plus en plus enregistrés.

Des éléphants mâles adultes seront abattus pendant les battues administratives dans l’Ogooué-Ivindo. © Botjesfotookes.nl

 

Au cours des sept derniers mois, la province de l’Ogooué-Ivindo a enregistré une récurrence des agressions mortelles, dues aux éléphants, dans plusieurs départements. Au moins 5 personnes ont été tuées sur cette période, de même que des dégâts multiformes sont à déplorer. Une situation qui n’en finit plus de créer des tensions dans cette localité du nord-est du Gabon. La gouverneure Christiane Leckat, faisant noter que «vu les multiples dégâts causés aux cultures vivrières et l’insécurité à laquelle sont exposées les populations par la présence inquiétante des pachydermes à proximité des habitations des villages et quartiers de la province de l’Ogooué-Ivindo», a décidé, le 30 janvier, des battues administratives des éléphants mâles adultes dans toutes zones où il y a menaces ou agression dans la province, en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens.

Prenant cet arrêté, la patronne de l’administration provinciale espère ralentir ou du moins réduire le drame que vivent actuellement les populations de cette localité. Sauf que la battue ne s’étendra que sur un mois et sera exécutée par une Unité spéciale placée sous la responsabilité technique du directeur provincial des Eaux et Forêts. «Cette décision ne semble néanmoins pas satisfaire les populations», a fait remarquer un natif de Mékambo.

En effet, le Collectif des planteurs de Mékambo a organisé ce mardi 31 janvier une manifestation pacifique suite à la perte des hommes et de femmes de cette localité, mais également à cause de toutes les pertes encaissées, causées par les éléphants. «Il faut qu’à l’issue de ce mouvement, des solutions qui vont garantir la sécurité de nos parents soient trouvées sinon ce conflit continuera à faire des ravages de part et d’autre», a déclaré un autre ressortissant de l’Ogooué-Ivindo.

 

 
GR
 

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