La 16e édition de la Tropicale Amissa s’est achevée ce dimanche 29 janvier à Libreville avec la victoire du français Geoffrey Soupe de TotalEnergies. Habitué de la course gabonaise où son écurie totalise 9 victoires, Jean-René Bernaudeau, patron de l’équipe triomphante française, revient sur la compétition. Dans la foulée ou le coup de pédale, Benjamin Burlot, le Coordonnateur général de la Tropicale Amissa Bongo, dresse pour Gabonreview le bilan de l’édition échue.

Benjamin Burlot (à gauche) et Jean Renaud Bernaudeau (à droite). © Montage GabonReview

 

Jean-René Bernaudeau, heureux mais laconique sur la victoire de TotalEnergies

Coach parmi les coaches venant régulièrement sur les routes du Gabon, Jean-René Bernaudeau a déjà porté, en 14 participations, 9 de ses poulains sur le podium final de la Tropicale Amissa Bongo, ainsi qu’il vient de le faire à Libreville, ce dimanche 29 janvier, avec Geoffrey Soupe, champion de la compétition 2023.

© GabonReview

Gabonreview: TotalEnergies est sur le toit de la 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo, à chaud quel en est votre sentiment…

Jean Renaud Bernaudeau : C’est une Tropicale réussie. Content de revenir, le public était présent. On connait bien la course, c’est notre 14e participation. L’équipe connait bien la course qu’on a bien préparée. C’est excellent ce qu’on a fait. On a eu trois victoires d’étapes, le classement par équipe, le classement par points et le classement général. C’est vraiment un excellent bilan.

Une projection sur la prochaine édition 2024 ?

On va attendre le parcours tranquillement. Le souhait est de retourner sur Franceville qui est un bon terrain pour la compétition. La sélection se fait en fonction du parcours.

 

Benjamin Burlot : «Probablement, l’édition la plus populaire, la Tropicale la plus rapide de l’histoire, mais aussi la plus disputée depuis ses débuts»   

Homme-orchestre de la Tropicale Amissa Bongo dont il est le Coordonnateur général, Benjamin Burlot est résolument le mieux placé pour tirer, à brule-pourpoint et après deux ans d’éclipse du fait de la pandémie du Covid-19, le bilan de la 16ème édition de la plus grande course cycliste africaine. Organisation, succès populaire, cyclistes africains montant en puissance, logistique et normes internationales, cagnotte, coût de l’édition, avenir proche, etc. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir…

Gabonreview : Fin de la 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo. En êtes-vous satisfait ?

© GabonReview

Benjamin Burlot : On ne peut qu’être satisfait de cette 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo. Probablement c’est l’édition la plus populaire qu’on ait connue en 16 ans d’organisation : le succès populaire au bord des routes, les enfants mobilisés, les populations dans toutes les provinces qu’on a traversées. Je pense que ça a encouragé tout le monde notamment les coureurs.

On retiendra aussi qu’elle a été la Tropicale la plus rapide de l’histoire, mais aussi la plus disputée depuis ses débuts. C’est un vrai succès parce que les équipes européennes ne viennent pas là pour s’entrainer. Elles viennent là prêtes et préparées. Mais malgré tout ça les équipes africaines sont dans le peloton et même sur le podium comme vous avez pu le constater avec deux coureurs des équipes nationales africaines en 2e et 3e position du classement général. Mieux encore, on a eu une petite cerise sur le gâteau avec un coureur Gabonais qui a fini 2e au classement général du maillot de combativité.

Après deux ans d’absence en raison de la pandémie de la Covid-19, l’édition 2023 de la Tropicale Amissa Bongo a-t-elle été impactée ?

Après deux ans d’interruption, on ne savait pas très bien comment on allait réussir à repartir sans problème. Mais je peux vous dire qu’on est reparti de la plus belle des manières pour cette 16e édition. On préparera dès demain la 17e édition.

Quid justement de la prochaine édition ? Que peut-on présager ?

J’ai eu la chance d’avoir quelques consignes du président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, pour justement préparer la 17ème édition dès demain avec le Comité d’organisation.

En termes de partenaires, un changement un changement a été noté sur le maillot jaune du vainqueur, désormais tagué Discover Gabon. Une explication ?

Discover Gabon c’est la marque Gabon. C’est extrêmement cohérent avec le travail que fait la Tropicale depuis 15 ans de faire découvrir les paysages gabonais, les infrastructures, la culture, les populations. Et Discover Gabon s’est créé en même temps que cette 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo. On a choisi, avec les entités de cette marque, d’incorporer le mot Gabon sur le maillot jaune. C’est un changement de vision, car la Tropicale 2020 avait comme marque Gabon Oil, et la Tropicale 2023 a comme marque Discover Gabon : ouverture du pays au tourisme, à l’écotourisme…

Combien gagne en récompense le vainqueur de la Tropicale ?

Tout ça est très transparent comme le recommande l’Union cycliste internationale. Il y a 100 millions de franc CFA repartis entre les différentes victoires des coureurs des équipes professionnelles et nationales africaines. Cela est valable pour le maillot jaune, pour les autres maillots récompensés au cours de la course, pour les victoires d’étapes. C’est donc un ensemble des prix qui rassemble une enveloppe globale de 100 millions de franc CFA

Combien vous a couté l’organisation de cette 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo ?

Retenir simplement que c’est un évènement qui coute cher parce qu’on a la logistique et les standards d’organisation des plus grandes courses. On accueille les équipes, on les invite jusqu’ici pour choisir notre plateau sportif. Mais c’est un beau cadeau que le Gabon fait au monde et notamment aux cyclistes africains.

Envoyé spécial : Pacôme Idyatha Nguimbi

 

.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire