Lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite : Sensibilisation à Port-Gentil
La ville de Port-Gentil a abrité, lundi 23 janvier, le lancement, à la foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawé, de la campagne de sensibilisation de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Objectif : outiller les fonctionnaires dépositaires de l’autorité de l’État sur la gestion des deniers publics.
La foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawé de Port-Gentil a prêté son cadre, le lundi 23 janvier, au lancement de la campagne de sensibilisation contre la corruption et l’enrichissement illicite. Cette opération menée avec opiniâtreté par les responsables de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) trouve tout son sens.
«La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite est devenue une priorité majeure au niveau du gouvernement de la République. Elle exige les efforts conjoints et coordonnés avec pour impact : l’implantation des valeurs que sont ; l’intégrité, l’exemplarité et la transparence dans l’ensemble des administrations gabonaises», laisse entendre président de la CNLCEI, Nestor Mbou, soulignant que «la corruption coûte au Gabon 1400 milliards de francs CFA, soit environ 4% du PIB».
En effet, après les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, du Woleu-Ntem, du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Lolo, de l’Ogooué-Ivindo, de la Nyanga, de la Ngounié, la province de l’Ogooué-Maritime est donc l’ultime étape visant à dispenser aux agents publics et les opérateurs économiques, la connaissance de leurs droits et devoirs en ce qui concerne la gestion des biens et fonds publics.
«La lutte contre la corruption est celle de toute la Nation. Il est inconcevable d’envisager le développement durable de notre pays, si nous ne tâchons pas d’assainir et de moraliser l’administration publique. Nos efforts seront vains si nous ne luttons pas collectivement contre la corruption et l’enrichissement illicite. Les opérations mamba et scorpion ont été bénéfiques pour l’image de notre pays», se félicite le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong.
Depuis 2003, le Gabon s’est lancé dans une dynamique visant à améliorer la gestion de l’État et dont l’objectif est de consolider l’État de droit. C’est à ce titre qu’ont été créés le Conseil national de la bonne gouvernance, le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption ainsi que la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). «Les actions prises ces dernières années par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba ont abouti à la création de plusieurs institutions. Afin de repousser la corruption hors de nos frontières, la participation de toutes les composantes demeure immense», a déclaré le maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango.
Cette journée était l’occasion pour le responsable de la commission ainsi que les agents publics dépositaires de l’autorité de l’État et les partenaires économiques de s’appesantir sur la situation et les réalités que doit affronter le pays pour lutter contre ce terrible fléau, qui ne cesse de gangrener nos administrations publiques en particulier et la société en général. Au cours des échanges, trois modules ont été présentés, à savoir : les généralités sur le phénomène de corruption, la déclaration des biens et la procédure d’enquêtes. Au terme des travaux qui se sont étendus sur une journée, il a été mis à la disposition des fichiers de déclaration de biens, pour les fonctionnaires dépositaires de l’autorité de l’État.
La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite est une institution, une autorité administrative indépendante issue de la loi N⁰0037/2003 du 07 mars 2003 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. Elle a été modifiée par la loi N⁰042/2020 du 22 mars 2021, modifiant certaines dispositions de la loi. Aussi, cette loi confère donc à la commission, trois missions fondamentales dont la prévention, l’investigation et la consultation.
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