Tout nouveau Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze a réservé son premier déplacement à l’Ogooué-Lolo. Le 11 janvier, soit moins de 48 heures après sa désignation, il est à la tête d’une importante délégation devant parcourir l’Ogooué-Lolo et le Haut-Ogooué, deux provinces littéralement coupées du reste du Gabon du fait d’un incident ferroviaire. Objectif : toucher du doigt les difficultés auxquelles font face les populations du cru, les opérateurs économiques et présenter les solutions préconisées sur instruction du chef État.

Alain-Claude Bilie-By-Nze dans l’Ogooué-Lolo, le 11 janvier 2023. © Gabonreview

 

Moins de 48 heures après sa nomination, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, s’est rendu le 11 janvier à Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. À la tête d’une forte délégation gouvernementale, il a voulu imprimer la proximité et le pragmatisme annoncés lors de sa prise de fonction. Avec les opérateurs économiques, la notabilité et les administratifs de la localité, il s’est mis au parfum des difficultés liées à la rupture du chemin de fer et à l’état des routes.

Instantanés de la descente du Premier ministre sur le terrain. © Gabonreview

Confrontées aux difficultés d’approvisionnement consécutives à la rupture du chemin de fer entre les gares d’Ofoué et de Booué, deux provinces de l’intérieur du pays souffrenten effet le martyr. Des échanges avec les opérateurs économiques, on note que les prix des denrées ont flambé. La pénurie frappe. Tout manque quasiment.

Pragmatique comme il l’a indiqué lors de sa prise de service, Alain-Claude Bilie-By-Nze a donné la parole aux uns et autres. Sans filtre, chacun a présenté ses difficultés. Le mauvais état de la route, les taxes … et autres tracasseries policières contribuent à compliquer et à raidir la situation. Ce qui impacte l’economie locale et accroit la vie chère dans cette région.

En compagnie du gouverneur de l’Ogooué-Lolo, Jean Bosco Assingabani, du maire de Koulamoutou, le patron de l’administration gabonaise a visité les stations services, les centres commerciaux, les épiceries, des officines ainsi que les boulangeries autant à Koulamoutou qu’à Lastoursville. Une descente-état des lieux sur le terrain pour véritablement appréhender la situation et évaluer les stocks.

Rappelant que sur instruction du chef de l’État, l’armée par son caractère oopérationnel et républicain (OR) est fortement impliquée pour soulager les populations, il a présenté les solutions en cours d’exécution pour une amélioration de la situation. Celles-ci portent notamment sur le rétablissement du trafic ferroviaire, la réfection du réseau routier, l’acheminement des produits, la lutte contre les spéculations. «Nous allons améliorer le réseau routier», a dit le Premier ministre, ajoutant que les opérateurs économiques seront impliqués dans cette tâche.

«À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle», a laissé entendre Alain-Claude Bilie-By-Nze qui a mis en place une cellule présidée par le gouverneur de l’Ogooué-Lolo. Constitué de plusieurs entités et ministères sectoriels concernés, le groupe a pour mission de «veiller à  la mise en œuvre des instructions données par le chef de l’Etat» et lutter contre les spéculations et autres surenchères. Le chef du gouvernement en a profité pour visiter la route reliant Koulamoutou à Mounana. A certains endroits, elle doit être réhabilitée afin d’éviter des surprises désagréables et surtout les coupures.

La mission se poursuit ce 12 janvier dans la province du Haut-Ogooué.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    En 60 ans voilà ce qu’un pays pétrolier sous peuplé, considéré à tort ou à raison comme un Emirat présente comme Infrastructures. Une vraie honte. Vous vous imaginez si des pays comme la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et même le Cameroun voisin avaient le même revenu pas tête d’habitant que le Gabon. Je n’ose même pas tenter une comparaison avec les Emirats arabes. Le problème est dans la qualité des idiots qui ont confisqué la gestion du pays. Tant que le système BONGO-PDG sera en vie, nulle chance pour le Gabon de se développer.

    Ce sont les cancres d’hier, les médiocres, plongés, englués dans des pratiques négatives et destructrices qui continuent de gouverner. Avec ça faut rien espérer, on ne reproduit à chaque que la médiocrité.

    On peut comprendre les politiciens de pacotille que le système à fabriquer, à force d’espérer d’une alternance qui dure à arriver, ils finissent par aller ramasser leurs petites miettes, ils ont femmes et enfants à nourrir aussi, on peut les comprendre. Ceux qu’ils ignorent c’est que le système BONGO-PDG se pérennisent avec leurs agissements, après leurs longues souffrances, viendra celle de leurs enfants et petit-enfants. Si on combat pour soi-même, c’est qu’on a rien compris au combat politique. C’est malheureusement le cas des politiciens Gabonais. C’est dommage pour ce pays, qui glisse tout doucement dans les mains des gens venus d’ailleurs à cause du manque d’un patriotisme réel de la part des acteurs politiques.

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