30 ans de la Cima : Une histoire, des défis et un avenir
Après sa création, le 12 juillet 1992, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) a célébré, le 20 décembre à Libreville, ses trois décennies d’existence. L’occasion de faire le bilan, mais surtout de commémorer «un exemple unique d’intégration de la régulation et de la supervision de l’industrie des assurances» dans 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre». L’événement a été placé sous le haut patronage du président gabonais Ali Bongo Ondimba.
La Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) a fêté, le 20 décembre à Libreville, son 30e anniversaire. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le président du Conseil des ministres en charge des Assurances, le ministre centrafricain des Finances, Hervé Ndoba, du ministre gabonais de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Roboty-Mbou. Une occasion pour les responsables de cette institution régionale de dresser le bilan, d’évoquer les défis et les perspectives.
En octobre dernier, lors d’une conférence de presse en prélude à cette commémoration placée sous le haut patronage du président Ali Bongo Ondimba, le Secrétaire général de cet organisme, Blaise Abel Ezo’o Engolo, laissait entendre que si le régulateur du secteur des assurances de 14 pays africains a réalisé, entre autres, l’opérationnalisation d’un marché intégré des assurances, «le chemin parcouru jusqu’ici mérite une telle solennité». C’est dans ce sens que ces 30 ans ont été exaltés.
Avant la partie solennelle de ce rendez-vous, les ministres en charge des assurances sont retrouvés, dans le cadre de la session ordinaire de leur Conseil. À l’issue des travaux, Hervé Ndoba a fait savoir que ce Conseil a permis de valider le budget de l’exercice 2023, de parcourir l’ensemble des recommandations fortes qui ont été déclinées et de suivre la progression de leur mise en œuvre. «Nous pouvons nous féliciter de la mise en œuvre de ces différentes recommandations fortes qui permettent de redynamiser le marché des assurances», a-t-il dit ajoutant que le marché des assurances en Afrique, de façon générale et dans la zone Cima en particulier, est en dynamique constante, en croissance constante et leur rôle, en tant que Conseil, est d’encadrer cet environnement.
Un bilan élogieux et 1 489 milliards de FCFA de CA
Pour cette institution de référence en matière d’intégration et de supervision de l’industrie des assurances, le bilan est élogieux depuis sa naissance en juillet 1992. Cependant, les insuffisances demeurent, ont respectivement laissé entendre le Secrétaire général et le président du Conseil des ministres. Cette organisation a en effet permis au secteur d’enregistrer des progrès significatifs au cours des dix dernières années. «Le taux annuel moyen de croissance se situe à 6 %. Les placements réalisés par les assureurs dans les économies des différents États membres se chiffrent à 2 749 milliards de francs CFA en 2021», ont indiqué les responsables de la Cima lors de la partie officielle de cet événement ouvert au grand public.
Le chiffre d’affaires au 31 décembre 2021 s’élève à 1 489 milliards de FCFA, tandis que les sinistres payés sur la même période sont de 837 milliards de FCFA.
En dépit de ces chiffres, le président du Conseil des ministres a déclaré : «Ce bilan reste définitivement perfectible. Je ne serai pas redondant en rappelant tout de même que le besoin en couverture des couches défavorisées reste criard, le taux de pénétration qui se situe encore autour de 2% reste très en deçà de la moyenne du continent, la capacité financière de nos compagnies d’assurance et de réassurance ne nous permet pas encore de couvrir les risques les plus importants dans nos économies, le recours à la réassurance extérieure demeure une pratique régulière et que dire de la cadence du règlement des sinistres qui mérite une attention particulière».
Pour les responsables de la Cima, qui en ont profité pour faire la promotion de deux prestigieux atouts de cette institution à savoir l’Institut international des assurances -IIA- et la Compagnie commune de réassurance des États membres de la Cima (Cica-Ré), ces 30 années représentent des efforts de coopération pour la promotion et le développement de l’industrie de l’assurance, d’encadrement réglementaire consigné dans le Code des assurances et les textes subséquents, de contrôle et d’assainissement des compagnies d’assurance et de réassurance.
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