Plutôt que d’aller à l’élection présidentielle prévue l’année prochaine, le Rassemblement pour le Gabon (RPG) qui  craint de nouveaux heurts à la suite de ce scrutin, a préconisé le week-end écoulé une transition politique de 2 à 3 ans dirigée par consensus entre l’opposition et la majorité.

Laurent Angue Mezui, président du RPG, milite plutôt en faveur d’une transition en lieu et place de la présidentielle de 2023. © D.R.

 

Au moment où ses pairs de l’opposition travaillent à la mise en place d’une structure censée garantir un vote transparent pour des résultats incontestables, Laurent Angue Mezui, président du RPG, milite plutôt en faveur d’une transition en lieu et place de la présidentielle prévue l’année prochaine. «Nous parlons de transition politique, non d’une transition constitutionnelle et encore moins d’une transition après un coup d’État militaire ou une insurrection, chose que nous excluons», a-t-il tenu à préciser à l’occasion de sa rentrée politique, samedi 17 décembre à Libreville.

Censée durer 2 ou 3 ans, cette transition, espère l’opposant, permettrait de mieux préparer l’élection et d’éviter le cycle habituel des scrutins présidentiels au Gabon. «Nous déplorons, au lendemain de chaque élection, les pertes en vies humaines et des destructions de biens publics. Nous pensons qu’il est temps que nous puissions soigner le mal à la racine, dès le départ, au lieu d’attendre qu’il y ait mort d’homme. Il est temps qu’aujourd’hui nous puissions nous asseoir pour placer l’intérêt général au-dessus de tous», a-t-il lancé estimant que «le Gabon traverse une crise multiforme et multidimensionnelle. Crise tant politique que sociale, économique et morale».

Qui pour diriger la transition ?

La proposition de Laurent Angue Mezui, qui vise «une alternance apaisée» au sommet de l’Etat, ne manquera pas de susciter le débat, y compris au sein de l’opposition. La question de la personne choisie pour diriger cette transition se posera premièrement. Quelles seront les personnes ou les institutions retenues pour désigner le chef de la transition ?

«Un consensus doit se dégager autour de la table et du conclave que nous aurons à organiser, parce qu’il faut d’abord mettre en place un Conseil national de transition et, consensuellement, ils vont s’accorder sur celui qui pourra diriger cette transition politique», a répondu le président du RPG qui soutient que ses propositions ne sont pas en violation de la Constitution.

 

 
GR
 

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