L’École nationale de la magistrature (ENM) du Gabon a récemment relancé sa coopération avec l’École régionale supérieure de la magistrature (Ersuma). Telle peut être la substance du séjour, fin-novembre, à Dakar au Sénégal, du directeur général de cette grande école gabonaise, Pierre Ndong Aboghé, qui a pris une part active aux travaux du Conseil d’Administration de l’Ersuma où son pays ne cotisait plus.

Les responsables des écoles membres de l’Ersuma lors du Conseil d’administration. © D.R.

 

L’impérieuse nécessité pour l’École nationale de la magistrature de collaborer avec l’École régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) a été réaffirmée à Dakar par le directeur général de l’ENM-Gabon, Pierre Ndong Aboghé. Celui-ci prenait part, les 28 et 29 novembre dernier, à Dakar aux travaux du Conseil d’administration de la grande école régionale. Ce qui lui a permis d’exprimer son désir de voir les personnels judiciaires bénéficier de tous les avantages offerts par cette École qui chapeaute toutes les Écoles nationales de magistratures au niveau de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).

Présidés par le Secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), par ailleurs président de l’Ersuma, le Pr. Emmanuel Sibidi Darankoun, les travaux de Dakar avaient pour ordre du jour la lecture des recommandations de la résolution de la 24e session ordinaire du Conseil d’administration de novembre 2021 ; la présentation et l’approbation du rapport d’activités d’octobre ; la lecture des recommandations et des résolutions de la seconde session ; la présentation et l’exécution budgétaire 2021-2022 ; la présentation et la validation du projet de budget Ersuma au titre de l’exercice 2023.

Il ressort pour l’essentiel des travaux qu’en ce qui concerne le fonctionnement administratif de l’Ersuma, les États membres parmi lesquels le Gabon ne reverseraient pas leurs cotisations. Ce qui a pour conséquence les retards accusés dans l’exécution des programmes. Autre point évoqué et qui ne facilite pas la bonne marche de l’École régionale, le retard accusé par les écoles de magistrature dans le processus de signature des conventions avec l’Ersuma. Le Gabon a reçu la sienne en 2020 et il ne l’avait pas encore signée. «Ce qui a conséquemment privé l’ENM Gabon des programmes de formation et autres avantages contenus dans la convention», a rappelé pour le déplorer Pierre Ndong Aboghé.

Dans ses contributions aux travaux de Dakar, le Gabonais a mis surtout en exergue la nécessité impérieuse pour l’ENM de collaborer avec l’Ersuma aux fins de bénéficier des stages de formation des personnels judiciaires et de tous les autres avantages de cette école à vocation internationale dont le Gabon est membre.

Ce redéploiement  dans la coopération concernera aussi l’ENM de Bordeaux et l’École des Greffiers de Dijon avec laquelle le directeur général entend relancer le partenariat dès janvier grâce à l’entregent de l’Ambassade de France dont il attend la visite à l’Ecole, en début d’année.

 
GR
 

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