Élections 2023 : l’opposition «republicaine et patriotique» en rangs serrés

Trois jours seulement après la rencontre initiée par l’Union nationale et ses alliés, 18 partis de l’opposition soutenant jusque-là la politique d’Ali Bongo se sont également réunis cette semaine en vue d’unir leurs forces au sein du Congrès de l’opposition républicaine et patriotique (CORP) dans la perspective des échéances électorales de 2023. La nouvelle structure affirme ne pas encore savoir quel candidat elle soutiendra lors de la prochaine présidentielle. 

Des membres du directoire du CORP, dont Bonaventure Nzigou Manfoumbi (au milieu). © D.R.

Ils n’ont pas entendu longtemps. À la suite de la rencontre de l’opposition militant pour l’alternance organisée, lundi 12 décembre à Libreville, à l’initiative de Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN), 18 partis de l’opposition soutenant la politique d’Ali Bongo se sont également réunis cette semaine dans la capitale du Gabon. L’occasion pour les leaders de ces différentes formations politiques de signer la charte d’une convention visant la création du Congrès de l’opposition républicaine et patriotique (CORP).

Conduite par Bonaventure Nzigou Manfoumbi, président du Front d’égalité républicaine (FER), cette nouvelle structure «entend œuvrer à l’édification d’une société nouvelle dans laquelle vivent dignement des citoyens libres, solidaires et respectueux de l’État de droit». Le député promet également qu’aux côtés des autorités, quelles qu’elles soient, le CORP s’investira dans «le développement intégral du pays, la cohésion et la solidarité nationale, la justice sociale, le bien-être de tous, etc.».

Pas encore de candidat pour la présidentielle

Officiellement, la nouvelle structure politique n’a pas encore désigné son candidat pour la présidentielle de 2023. Même si l’on se doute bien qu’elle soutiendra le président de la République actuel au cas où il briguerait un troisième mandat.

Selon le porte-parole, Simon Adolph Evouna, c’est au directoire du CORP que revient cette responsabilité. Le bureau actuel a en effet été mandaté pour «signer un accord politique avec le candidat de son choix», conformément aux dispositions de la convention signée par les différents membres du groupe.