S’ils avaient consenti à suspendre leur mouvement à la faveur de l’ouverture des discussions avec le ministère de la Justice, les magistrats gabonais sont officiellement rentrés en grève ce jeudi 15 décembre pour réclamer de meilleures conditions de travail, entre autres.

Le président du Synamag, Germain Nguema Ella (micro), et ses collègues lors d’une déclaration, à Libreville (photo d’archives). © D.R.

 

Après plusieurs mois d’accalmie, le Syndicat national des magistrats (Synamag) a décidé de déterrer la hache de guerre. À la faveur de l’ouverture des négociations avec la tutelle, l’organisation avait consenti à suspendre son préavis de grève en janvier dernier. Un an après, les choses n’auraient pas bougé dans le sens souhaité par Germain Nguema Ella et ses collègues.

Ce nouveau débrayage, espère le président du syndicat, devrait conduire le gouvernement à répondre favorablement à leurs différentes revendications qui vont de l’adoption du projet de statuts des magistrats visant une meilleure organisation de la justice au Gabon à la construction d’un siège, en passant par la promotion des valeurs d’éthique et de déontologie. Le Synamag revendique également depuis quelque temps l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie à travers la dotation en moyens roulants, conformément à un décret datant de 2013.

Les magistrats, qui ne diraient pas non à une dotation en costume d’audience, prévoient toutefois de respecter le principe d’un service minimum tel qu’imposé par la loi. Reste à en définir le fonctionnement.

 

 
GR
 

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