S’il avait soutenu la candidature d’Ali Bongo en 2016, six ans après, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) semble exprimer des regrets, au point qu’il accuse désormais le chef de l’État dont il a été un des ministres d’avoir truqué cette élection qui lui a permis de se maintenir au pouvoir. Il souhaite la mise en place dun dispositif sur la transparence électorale avant les élections de 2023.

Mathieu Mboumba Nziengui, président de l’UPG. © D.R.

 

Plus de cinq ans après sa sortie du gouvernement, Mathieu Mboumba Nziengui l’a toujours mauvaise. Et il ne s’en est pas caché ce week-end, à l’occasion de la rentrée politique de son parti. Le président de l’UPG n’a pas eu les mots assez durs à l’encontre du système qu’il a lui-même servi en tant que ministre d’État à l’Agriculture. Joint par RFI, l’opposant, qui dissimule mal sa rancune, estime que la situation actuelle du pays est due à la qualité de l’élection d’Ali Bongo notamment.

«Si les gens avaient été ou sont élus légalement, dans la transparence, il n’est pas dit que nous devions les refuser pour qu’ils soient au pouvoir. Mais nous nous rendons compte que ceux qui nous dirigent aujourd’hui sont le résultat des élections truquées», a-t-il déclaré chez nos confrères.

Plus de fraude électorale en 2023 !

S’il accuse également les tenants du pouvoir d’être «allergiques au changement», l’ancien soutien d’Ali Bongo en 2016 ne semble pas moins douter que la situation politique actuelle peut changer, y compris avec l’aide de la majorité au pouvoir. Il appelle à prévenir de nouvelles fraudes électorales en 2023 à travers un dispositif sur la transparence électorale dont il souhaite la mise en place. 

«La situation politique actuelle a trop duré. Mais qu’on soit aujourd’hui unanimes ! Qu’on se mette ensemble ! Que le pouvoir et l’opposition se mettent ensemble pour que, pour les élections qui arrivent, on mette en place des instruments démocratiques. C’est pourquoi j’appelle à cette rencontre, à cette entente créée par la majorité et l’opposition pour qu’il n’y ait plus de fraude électorale dans ce pays», lance le leader de l’UPG qui se dit par ailleurs favorable à une candidature unique de l’opposition lors de la prochaine présidentielle. 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Comment à ce niveau des charges un leader politique peut-il s’exprimer ainsi, « Si les gens… dans ce cas de figure il s’agit de qui ? Voilà ce que nous reprochons le plus souvent à nos leaders politiques de ne pas avoir assez de cran pour être assez clairs et forts. C’est le texte qui fait allusion à… sans pour autant que l’intéressé cite la personne physique objet de son ressentiment. Et pour finir au moment où les « autres » sont
    à leur énième rassemblement en vue d’une opposition solide, là on est au stade de l’invite. les Gabonais ne sont plus dupes HEUREUSEMENT. Amen.

  2. Lavue dit :

    Les opposants du ventre. Qui a bu du régime PDG, en boira encore et encore, on le voit avec d’autres avant lui. Il est déjà entrain de chercher à monnayer au prix fort son prochain parachutage au futur gouvernement de Y’ALI. Mais faut bien instrumentaliser le peuple, c’est la formule quelque soit le bord où l’on se trouve.
    Ce n’est que par le canal de la politique qu’on survit au Gabon, le business est dans les mains des autres à cause de notre incapacité à aimer notre pays, à faire de grandes choses par nous-mêmes. Faut faire un tour au Cameroun voisin, vous comprendrez le fossé qui sépare nos politiciens de ce pays frère aux minables Gabonais. Ils ont une classe d’hommes d’affaires qui utilisent se sert de la politique pour ne pas laisser la place belles aux opportunistes étrangers. Au Gabon les politicards sont complices des pilleurs venus d’ailleurs, se moquent bien du peuple. Allez-y comprendre.

    On est fatigués de tous ces affamés, qui finissent toujours par faire allégeance à ALI dont la médiocrité est pourtant de notoriété. Sur ce point on peut saluer Jean PING et Barro Chambrier qui affichent encore une certaine personnalité.

    La politique c’est surtout et avant tout avoir une certaine personnalité. Cette qualité fait énormément grandement défaut chez nos politicards, anciens comme plus jeunes.
    C’est mal barré pour le Gabonland.

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