Les responsables de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) ont lancé ce vendredi 9 décembre à Libreville, en présence du ministre gabonais de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, le nouvel emprunt obligataire de cette institution financière de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Les souscriptions sur cet emprunt baptisé «BDEAC 6% net 2022-2029», rémunéré à 6% sur 7 ans, s’étendent du 7 au 21 décembre 2022. L’objectif est de collecter 78 milliards de FCFA qui permettront de financer les projets de développement dans la sous-région.

Les responsables de la BDEAC, de la Cosumaf, du Consortium et du ministère gabonais de l’Économie lors de la présentation de l’emprunt obligataire. © Com. gouvernementale

 

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) boucle son programme triennal d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne (APE). La dernière opération de ce programme a été présentée ce 9 décembre à Libreville. Elle s’intitule «BDEAC 6% net 2022-2029» et entend récolter 78 milliards sur les marchés de la Cemac.   

Selon le vice-président de cette Banque communautaire, Marcel Ondelé, la BDEAC revient à l’assaut du marché financier régional, conformément au programme d’émission obligataire prévu dans son plan stratégique 2017-2022. Il s’agit donc de solliciter les investisseurs pour un montant de 78 milliards de francs CFA. Les présentations faites aux investisseurs, aux opérateurs économiques et à tous les potentiels souscripteurs, font savoir que l’opération a reçu le feu vert du régulateur du marché financier, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf). Elle sera rémunérée au taux annuel de 6% sur une maturité de 7 ans avec un différé de deux ans. 

A raison de 10.000 FCFA la valeur nominale du titre, l’institution que dirige le Camerounais Dieudonné Evou Mekou a fixé, le minimum de souscriptions à 10 obligations correspondant à 100 000 francs CFA. Les titres souscrits seront par la suite inscrits à la cote de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) ; ce qui permettra aux obligataires de les céder sur le marché secondaire et de réaliser éventuellement des dividendes.

© Com. gouvernementale

Des projets dans la sous-région financée pour environ 1985 milliards

Le vice-président de la Banque laisse entendre que «depuis sa création, la BDEAC a financé des projets dans la sous-région pour environ 1985 milliards de francs CFA». «Des projets de développement dans notre sous-région qui permettent aujourd’hui l’amélioration des conditions de vie de la population et de réaliser certaines infrastructures physiques, mais aussi une bonne création d’emplois dans notre région», a-t-il ajouté, précisant qu’en République gabonaise, «le portefeuille de la Banque est composé d’une vingtaine d’opérations estimée à un montant de 385 milliards de francs CFA».

Ils concernent notamment le port minéralier d’Owendo, le plan d’insertion et de réinstallation des populations affectées par les bassins versants de Gué-Gué, la réhabilitation de la Transgabonaise, l’aménagement de la route PK 5 – Pk 12.

Mme Roboty Mbou, par ailleurs présidente du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale de la BDEAC, «félicite ces initiatives qui montrent que la zone Cemac est en train de décoller, parce que nous avons ces questions financières, mais à côté, nous avons également les questions d’intégrations qui, par le Pref-Cemac, commencent à montrer des résultats satisfaisants». Ce qui fait dire au président de la Cosumaf, Nagoum Yamassoum, que «ces opérations sont la preuve que ce marché peut être une source alternative de financement de notre développement», d’autant plus qu’il «y a des liquidités dormantes dans nos pays». 

À noter que selon le vice-président de la BDEAC, cette institution, «dans les 5 années prochaines, a pour ambition de devenir le partenaire de choix pour les opérateurs économiques tant publics que privés en se positionnant comme une institution moderne, socle du développement durable des économies de l’Afrique centrale». Et au terme du programme triennal, elle respectivement pu mobiliser dès 2020, 106 milliards de francs CFA alors qu’elle demandait 100 milliards sur les marchés. Pour la deuxième année en 2021, elle a pu mobiliser environ 115 milliards. «Toutes ces ressources ont permis à la Banque de soutenir plusieurs projets majeurs dans notre sous-région dans le cadre de l’accomplissement des missions statutaires de la BDEAC», a laissé entendre Marcel Ondelé. 

 

 
GR
 

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