Passé les périodes de sensibilisation, d’information, d’indemnisation et autres déguerpissements, le projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville a entamé, le 2 décembre, une nouvelle phase : celle de la démolition avec les engins de la société Afcons à Alibandeng où ils déblayent et aplanissent le chantier de cette infrastructure routière devant décongestionner les voies d’accès à la zone nord de Libreville.

Un engin de Afcons démolissant les maisons situées sur le tracée de la voie de contournement de l’aéroport, le 6 décembre 2022. © Gabonreview

 

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L’immersion, le 18 novembre dernier, des journalistes sur le tracé de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, projet réalisé par l’État gabonais avec son partenaire GSEZ (Gabon special economic zone) Airport, avait permis de constater que l’heure était au déguerpissement. Cette phase terminée, les travaux de démolition ont débuté le 2 décembre, et devront s’étendre d’Okala-Carrière Première pompe à Alibandeng et Kiliba. 

Après le paiement des indemnisations et les réclamations, suivies des déménagements au cours desquels les ouvriers désossaient les maisons situées sur les emprises, enlevant tôles, planches, contreplaqué, ainsi que les fils électriques pouvant servir sur les futurs chantiers, place désormais aux engins. Depuis le début du mois de décembre, excavatrices et tractopelles s’activent sur le terrain pour démolir les vestiges des bâtisses jadis occupées par les Personnes affectées par le projet (PAPs).

«L’activité de démolition a commencé le 2 décembre 2022. Elle est réalisée par notre entrepreneur pour la construction de la route de contournement : la société Afcons», a fait savoir un responsable des travaux commis par GSEZ Airport. Ce dernier laisse entendre que «la durée de l’activité dépend de la fréquence avec laquelle les maisons sont libérées par les personnes impactées».

Il explique en outre que «les gens déménagent après avoir reçu leur compensation. Lorsqu’ils quittent le logement, celui-ci est confirmé par l’huissier de justice, puis il est demandé à la SEEG (Société d’eau et d’énergie du Gabon) de débrancher l’électricité et le raccordement à l’eau». «Ce n’est que lorsque ceux-ci sont terminés que l’équipe de démolition est invitée à détruire», a-t-il ajouté.

Sur le chantier, pas de résistances. Mais des grincements de dents et des pincements au cœur. Toutefois, ils se sont tous résolus à partir, reconnaissant que «la route est un avantage». «Elle est facteur de développement. Là où la route passe, tous les services suivent. Elle va aussi permettre de décongestionner la voie», s’est résolu un des anciens habitants d’Alibandeng. 

 

 
GR
 

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