«Nuit du talent» : Le «premier jet» présenté à la presse
Lançant «La Nuit du talent», le gouvernement veut davantage faire évoluer les choses pour les artistes gabonais vivant, dans l’ensemble, sans droits d’auteurs et ayant subi le choc relatif au Covid-19. Avant la première édition de ce 25 novembre, le ministre de la Culture et des Arts, le Pr Patrick Mouguiama-Daouda et son délégué, Max-Samuel Oboumadjogo (Massassi), ont présenté, la veille à Libreville, cet évènement mettant en lumière les acteurs culturels. Un premier jet pour lequel il était nécessaire de rassurer et d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur ses contours.
Le Conseil des ministres du 13 octobre dernier avait annoncé l’organisation, dans les semaines à venir, de la «Nuit du talent». Un évènement devant permettre une remise des prix aux artistes. C’est désormais chose faite. Depuis quelques jours, après sélection des candidats, les nominés dans plusieurs catégories ont été affichés sur internet pour les votes populaires. En attendant la cérémonie proprement dite, le ministre de la Culture, le Pr Patrick Mouguiama-Daouda, et son délégué, Max-Samuel Oboumadjogo, étaient face à la presse, le 24 novembre, pour faire le point sur cet évènement qui met à l’honneur les artistes gabonais lors d’une soirée mémorable le 25 novembre.
«C’est la première édition, il y a quelques remarques qui ne sont pas toujours positives, mais nous sommes là pour rassurer, éclairer la lanterne de ceux qui n’ont pas peut-être bien compris les enjeux de cet évènement qui a vocation à rassembler la famille des hommes de lettres, de culture, de l’art autour du chef de l’État, le président de la République qui en est l’initiateur», a fait savoir le Pr Patrick Mouguiama-Daouda.
Évènement culturel majeur du Gabon, porté par le ministère en charge de la Culture et des Arts, la première édition de cette cérémonie de récompense des artistes confondus verra la participation de la plupart des corporations artistiques du pays. «Près de 40 créateurs des œuvres de l’esprit qui se sont notamment distingués pendant la période de Covid-19 seront récompensés», a indiqué le Pr Mouguiama-Daouda.
Si les artistes musiciens apparaissent plus nombreux dans la sélection des nominés, le chef de département de la Culture a laissé entendre que «la musique est le secteur dans lequel il y a plus d’artistes qui sont potentiellement récompensables que d’autres. «Il y a plus d’artistes musiciens que de sculpteurs, que de peintres au Gabon», a-t-il dit, tandis que son délégué a renchéri : «vous remarquerez par vous-même que pendant la Covid-19, ce sont les seuls qui n’ont pas travaillé. Les autres encore pouvaient le faire. Vous prenez un peintre, un sculpteur, il pouvait afficher son tableau et le vendre. À partir de ce moment, il fallait penser à ceux qui ont le plus souffert, les artistes musiciens». Ils assurent toutefois que tous les secteurs sont représentés.
Au-delà, ils ont relevé la difficulté à avoir une liste actualisée des artistes auprès du Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada). D’où le recours aux médias qui diffusent ces artistes pour une meilleure sélection. 78 candidats ont été nominés pour 27 prix à décerner aux différents lauréats, répartis en 8 catégories.
L’intérêt de cet évènement est de célébrer et de promouvoir le génie créatif des acteurs culturels nationaux et de susciter l’émulation chez artistes en herbe. «C’est un premier jet, nous sommes conscients que l’année prochaine, il faudra affiner l’offre», a déclaré le ministre délégué. Au cours de la cérémonie qui sera diffusée sur les réseaux sociaux et sur les télévisions nationales, des catégories spéciales, n’ayant pas figuré sur les classifications à voter, seront également primées.
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