La ministre du Budget a ouvert, le 15 novembre à Libreville, un séminaire sur la Comptabilité des matières. Étalée sur deux semaines, cette formation devrait permettre aux participants de mieux maîtriser les procédures en termes de suivi du patrimoine de l’État. 

Participants et formateurs du séminaire sur la Comptabilité des matières autour d’Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi, le 15 novembre 2022 à Akanda. © Gabonreview

 

Avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI), le Gabon souhaite développer et organiser la Comptabilité des matières. C’est dans ce cadre que s’est ouvert, le 15 novembre à Libreville, un séminaire de formation prévu dans le cadre du programme de la seconde mission d’Afritac Centre. La Comptabilité des matières est une comptabilité d’inventaire permanent ayant pour objectif la description des existants et des mouvements des biens appartenant à l’État qui permet un suivi des immobilisations corporelles (biens matériels) et incorporelles (logiciels, brevets, licences) et des stocks.

«La comptabilité générale de l’État devient un outil majeur permettant de renforcer le contrôle budgétaire et comptable des administrations publiques. Par conséquent, la qualité de comptabilité générale de l’Etat devrait reposer sur des normes comptables afin de produire des États financiers sincères, tels que le compte général administratif, le compte de résultat et le bilan. La sincérité desdits états financiers passe par la mise en œuvre effective de la Comptabilité des matières qui est une comptabilité auxiliaire à la comptabilité générale. À ce titre, les dispositions de la directive 01/20-UEAC-CM-35 relative à la Comptabilité des matières devront rentrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024», a rappelé la ministre du Budget en ouvrant les travaux. 

«La première mission d’Afritac Centre s’est soldée par l’élaboration du projet de décret relatif à la Comptabilité des matières, pour lequel nous venons d’obtenir le visa de conformité de la commission de la Cemac (…) Le présent séminaire vise l’opérationnalisation de la comptabilité des matières à travers : l’élaboration du manuel des procédures, prérequis aux fonctionnalités du système d’informatisation ; et, la finalisation de l’arrêté fixant les modalités d’application du décret relatif à la Comptabilité des matières. Il s’agit d’une phase essentielle de cette réforme», a ajouté Édith Ekiri Mounombi épse Oyouomi.

Élaborer un manuel de procédures

Ce séminaire se tient jusqu’au 25 novembre prochain. Y prennent part la Direction générale du patrimoine de l’État (DGPE), la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), la Cour des comptes, la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFiP), la Direction de la réparation budgétaire et la Direction du suivi et de la régulation budgétaire.

«Le séminaire va se dérouler durant deux semaines. Il y aura d’abord une brève présentation de la mission, un état des lieux des travaux, ensuite nous entrerons en atelier pour travailler sur les procédures. Nous allons être enseignés sur les procédures de la comptabilité des matières parce que finalité c’est d’élaborer un manuel de procédures qui va être implémenté sur le système d’informations. Le deuxième point qui sera abordé est l’arrêté qui fixe les modalités d’application de décret relatif à la comptabilité matière qui reprend toutes les dispositions de la Directive de la Cemac», a expliqué le directeur du patrimoine mobilier. 

«Après la formation, une équipe sera mise en place pour travailler sur les procédures. Et celles-ci vont être consignées dans le manuel des procédures. Après cette session, la mission va rentrer et le groupe de travail va continuer à travailler pour finaliser le tout», a conclu Serge Dipaga 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bona dit :

    Belle initiative mais ça craint ce genre d’information. Que doit on retenir que depuis les indépendances on a pas pu organiser convenablement la comptabilité matière dans notre pays. Les biens de l’Etat donc on ne les connait pas. Ça le fait peur sérieusement. Donc le patrimoine de l’Etat à ce jour n’est pas correctement gérer à ce qu’il semble. Mais finalement nous faisons quoi même dans nos administrations. Que Dieu nous vienne vraiment en aide pour que notre pays trouve ses lettres de noblesse. Quel héritage va t on laisser à nos enfants mon Dieu.

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