Numérique : Place au Digital impact days !

À l’Institut français du Gabon (IFG), sous le haut patronage du ministère de l’Économie numérique, l’agence Blanc Cristal a le 12 novembre, organisé une journée « portes ouvertes » pour le lancement de l’initiative Digital impact days. Soit, un programme avec pour concept 1 mois 1 thème dans le but de promouvoir le développement des jeunes et susciter des vocations dans le secteur du digital. La rencontre du 12 novembre fait suite à la récente conférence sur les dangers de la surexposition aux écrans.

Des panélistes lors de la rencontre. © D.R.

Photo de famille avec la CEO de Blanc Cristal. © D.R.
Le Digital impact day organisé le 12 novembre suite à la forte demande après la conférence sur « les dangers de la surexposition aux écrans » a donné dans sa première partie, lieu à une conférence additionnelle sur ledit sujet. Animée par des spécialistes de santé et ceux de la transformation numérique cette conférence qui a ponctué le lancement du concept « Digital impact days » avait pour objectif de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les effets néfastes de la surexposition aux écrans, tout en proposant des solutions. L’idée de l’initiative de l’agence Blanc Cristal étant, de promouvoir le secteur numérique auprès des jeunes en collaboration avec le ministère de l’Économie numérique.
«On veut susciter des vocations chez les jeunes. On veut les intéresser aux métiers du numérique, mais on s’est rendu compte aussi avec l’après Covid qu’il y avait un nombre de plus en plus grandissant d’effets pervers sur internet», a rappelé Virginie Mounanga la CEO de Blanc Cristal. Elle en veut pour preuve, le fait que sur internet, des influenceurs parfois encouragent des filles à faire «des choses assez complexes». «On s’est dit qu’il fallait continuer la sensibilisation à plus grande échelle. Il faut protéger l’enfance sur internet et sur les réseaux sociaux et c’était vraiment une volonté du chef de l’État pour qu’ils prennent conscience des dangers et c’est par ce programme que nous avons mis en place le dispositif pour mieux sensibiliser les jeunes sur les dangers d’internet», a-t-elle ajouté.
Trouver la bonne méthode
Pour les spécialistes participant à cette rencontre du 12 novembre, il faut aussi bien sensibiliser les enfants que les parents et trouver des méthodes qui permettent d’allier à la fois la formation et l’intérêt pour le numérique, mais aussi l’adapter sur tous les dangers. Dans cette optique, le ministère de l’Économie numérique va engager une grande campagne à l’échelle nationale et Blanc Cristal en tant que partenaire, continuera les rencontres chaque mois avec les jeunes de façon à les encourager à mieux comprendre le numérique et les sensibiliser sur tout ce qui concerne le cyberharcèlement et la cybercriminalité, dangers auxquels ils pourraient être confrontés.
Si elle note que les écrans font désormais partie du quotidien de la plupart des individus, ce qui pourrait les amener avoir des effets néfastes sur tout le monde, l’orthographoniste Marylen Redombina Mpouna indique que les enfants à bas âge doivent apprendre comment entrer en interaction. Pour elle, ils ont besoin des interactions sociales pour acquérir des compétences et les écrans s’imposent comme des barrières qui empêchent lesdites interactions. «Tous les types (téléphone, tablette, ordinateur…) ont un impact sur le développement de l’enfant donc il faut mettre en place une routine qui l’aidera à mieux les utiliser. Si vous laissez l’enfant devant l’écran, ça empêche d’acquérir beaucoup de compétences», a-t-elle déclaré.

Vue de l’assistance. © D.R.
Des effets sur le comportement
À en croire les spécialistes, la surexposition aux écrans a un impact sur le comportement en termes de retentissement sur la cognition, sur le développement social, mais aussi sur le développement affectif. Selon eux, un enfant surexposé aux écrans aura tendance à s’isoler, manifester des comportements agressifs, à être dépressives aussi. «Le premier conseil que je peux donner aux parents c’est qu’il n’est pas indispensable de présenter un écran à un enfant à l’âge de 2 ans», a déclaré la psychologue clinicienne, Gerlinde Iboumbi. «Il faut l’introduire aux enfants à partir de l’entrée à l’école. À 3 ans lorsque l’enfant va en maternelle, 6 ans lorsqu’il va en CP, 9 ans et 12 ans. Nous savons que ces âges sont des périodes précises où l’enfant a déjà certains acquis, à mesure de comprendre ce qu’il pourra voir» a-t-elle suggéré.
À ces différentes étapes, a-t-elle précisé, les parents doivent avoir un regard sur les enfants et ne doivent pas leur donner des écrans avant d’aller se coucher. L’idéal serait qu’ils passent 1 heure avant le coucher sans écrans, ainsi que pendant les temps de repas, afin de privilégier les moments d’interactions. La seconde partie de ces portes ouvertes a été consacrée à la présentation et la discussion avec les jeunes lauréats du concours national des talents numériques. Deux garçons, une fille tous âgés de moins de 18 ans. Objectif, susciter l’intérêt du numérique auprès d’autres jeunes de leur âge voire moins.

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