3e revue du MEDC : Au Gabon, le FMI veut y voir clair
Dans le cadre de son Mécanisme élargi de crédit (MEDC), le Fonds monétaire international (FMI) envisage de mener des discussions avec les autorités gabonaises dès ce mardi 8 novembre, pour juger des progrès réalisés ces six derniers mois dans le cadre du programme dont est bénéficiaire le Gabon depuis 2021. La mission de l’équipe du FMI court jusqu’au 16 novembre et compte pour la 3e revue d’un programme prévu pour durer de 3 ans.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) devrait séjourner au Gabon du 8 au 16 novembre. Au centre de cette mission, l’évaluation du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) conclu entre le FMI et le Gabon en 2021 pour une durée de 3 ans. Selon la représentation locale de l’institution de Bretton woods, il s’agira de la 3e revue du programme du FMI qui «permettra de regarder les progrès accomplis dans le cadre du programme depuis les 6 derniers mois». «Nous avons conclu la première et la deuxième revue du programme du FMI qui est la principale activité que nous avons au Gabon. Mais nous avons encore 4 autres revues minimum à conclure et la 3e va se tenir bientôt, donc il y a du travail», a commenté lors d’un récent échange avec la presse, le représentant résident du FMI au Gabon.
Gomez Agou estimait que d’un point de vue global, le Gabon a connu des progrès sur le plan économique. Après une situation de Covid avec à la clé une croissance économique en berne, des finances publiques en difficulté du fait d’une dette publique relativement très élevée, la croissance économique a repris, la pandémie a été contenue et les populations ont repris leurs activités économiques. «Aujourd’hui avec la hausse du prix du pétrole et la gestion relativement saine du budget, le niveau de la dette s’est réduit», a-t-il déclaré évoquant un niveau de dette situé autour de 55% du PIB.
«Ce sont des progrès importants mais il y a encore des progrès tout aussi importants à faire. L’un d’eux c’est de s’assurer que le budget 2023 va permettre de trouver l’équilibre entre la préservation de la paix sociale à travers les subventions mais aussi la préservation ou l’épargne de la plus-value pétrolière que le Gabon engrange», a-t-il déclaré. Selon lui, l’autre défi important serait de continuer l’amélioration la gouvernance dans le secteur du pétrole. Une recommandation particulièrement faite par son institution lors des première et deuxième revues et sur quoi le gouvernement s’est engagé.
Si la 3e revue permettra de regarder de près ce qui a été fait en ce sens, il assure qu’«il faut également continuer de renforcer la protection sociale pour prendre en charge les personnes qui en ont besoin à travers des subventions justes et maîtrisées».
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