En dépit des opérations d’établissement d’actes de naissance initiées à travers le pays, 1 496 enfants menacés d’apatridie ont pourtant été identifiés dans la capitale du Gabon par des organisations non gouvernementales qui invitent les autorités à faciliter davantage l’accès des parents aux structures d’établissement d’acte d’état civil. En 2022, 373 000 personnes seraient en situation d’apatridie.

Au Gabon, depuis 2014, 373 000 personnes ont été identifiées en situation d’apatridie. © Gabonreview

 

Moment de l’ouverture de l’atelier, le 25 octobre 2022, à Libreville. © Gabonreview/Capture d’écran

Les nombreuses initiatives visant à l’établissement d’actes de naissance lancées ces derniers mois n’auront donc pas permis de résoudre le problème. Au Gabon, le nombre d’enfants dépourvus de ce document et risquant l’apatridie reste important, y compris à Libreville. Dans les 2e et 6e arrondissements de la capitale du Gabon, ce sont au total 1 496 enfants qui ont été recensés.

Face au phénomène, des ONG tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités. D’où la tenue, les 25 et 26 octobre dernier de l’Atelier programme d’éradication de l’apatridie au Gabon organisé par Action contre l’avortement et pour les droits de l’enfant (Acade Gabon). «Nous avons fait plusieurs propositions au gouvernement, dont une : qu’il y ait des centres d’état civil dans chaque structure hospitalière, comme cela est aujourd’hui le cas pour la CNAMGS», rappelle Caléopie Elloue, présidente de l’ONG Cri de Femmes.

Président d’Acade Gabon, Henry Ekogha Ndong ne cache pas son incompréhension face à ce qu’il présente comme «un fléau». D’autant plus que, rappelle-t-il, «la présomption d’identité est une émanation du Gabon qui siège au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité de l’ONU. C’est donc à juste titre que nous devons rehausser l’image de notre pays et celle de notre président qui œuvre pour les droits humains en général».

En 2014, un recensement a été lancé dans les localités des 9 provinces du Gabon. En 2022, soit 8 ans après, les ONG assurent que 373 000 personnes ont été identifiées en situation d’apatridie.

 

 
GR
 

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