Minerai de fer de Belinga : Une teneur de fer estimée à 65%

Le minerai de fer de Belinga sera-t-il finalement exploité ? 127 ans après sa découverte et 67 ans après les premiers travaux d’exploration, l’espoir demeure. Une nouvelle phase d’exploration a officiellement été lancée le 16 octobre et se veut déterminante dans le processus devant conduire à terme à la possibilité de développer ce gisement de fer. Les réserves sont estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur en fer estimée de 60 à 65%.

Photo de famille à la base vie d’Ivindo Iron SA lors du lancement officiel de l’exploration. © D.R.

Découvert en 1895 avec à la clé de premiers travaux d’exploration datant de 1955 par CVRD (Companha vale de rio doce), la compagnie brésilienne qui avait eu le même contrat que Fortescue Metals Group, le site de Belinga continue de faire rêver les populations gabonaises et particulièrement celles de la province de l’Ogooué-Ivindo qui est restée longtemps suspendue au développement de ce projet. Le 19 août, l’État gabonais signait une convention minière portant sur ce projet de minerai de fer avec Fortescue Metals Group, un géant minier australien pour 3 ans d’exploration d’abord, pour un investissement de 90 millions de dollars soit 60,5 milliards de francs CFA (60 570 982 461,34 FCFA), pour le compte de la joint-venture (coentreprise) Ivindo Iron SA.

Si Ivindo Iron SA commençait les activités au lendemain de cette signature, l’exploration a été officiellement lancée le 16 octobre et les études d’impact aussi bien environnementales que géologiques devraient selon Shadi Sayadi, l’administrateur général par intérim d’Ivindo Iron SA, continuer pendant les 6 à 9 prochains mois. «Le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65%», a déclaré lors du lancement officiel de la phase d’exploration le ministre des Mines. Elvis Ossindji, qui mettait en exergue le potentiel de ce site, a assuré que «ces caractéristiques font de ce gisement un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde».

La résurrection du projet du chemin de fer ?

C’est d’ailleurs ce qu’affirmait Andrew Forrest, le président directeur général de Fortescue Metals Group. Pour le gouvernement gabonais, c’est le commencement d’«une entreprise d’exploration de classe mondiale». «La phase de lancement des explorations que nous inaugurons aujourd’hui est déterminante dans le processus devant conduire à terme à la possibilité de développer le gisement de fer de Belinga» a dit Elvis Ossindji tant, le fer fera d’abord l’objet d’étude. Le gisement sera-t-il enfin exploité ? D’aucuns souhaitent répondre par l’affirmative au regard du potentiel du site et le gain pour l’économie gabonaise qui souhaite davantage se diversifier.

L’exploitation de cette mine, a souligné Elvis Ossindji, commandera d’investir dans les infrastructures. Notamment, l’électricité et l’eau. Il devrait, dans ce cadre, être favorisé «la construction d’une infrastructure adéquate au profit des partenaires, mais aussi des populations». Essentielle dans l’exploitation minière, la question du transport est elle aussi prise en compte. «Dans cette phase d’exploration, des études pour la réalisation des routes et du chemin de fer sont prises en compte. Il en va de même pour l’hôtellerie nécessaire au développement du tourisme», a fait savoir le ministre des Mines.