Diplomatie : Ali Bongo a ravi la première place à Cyril Ramaphosa à Buckingham
Si le président sud-africain était censé être le premier chef d’État du continent à s’entretenir officiellement avec le roi Charles III au palais de Buckingham, à Londres, en novembre prochain, lundi, Ali Bongo lui a ravi ce privilège en se faisant recevoir à la suite de la cérémonie de levée du drapeau du Gabon au siège du Commonwealth.
Ce ne sera pas Cyril Ramaphosa. Le 17 octobre, Charles III et Ali Bongo se sont entretenus à Londres. «Aujourd’hui, au palais de Buckingham, le Roi a reçu le président de la République gabonaise», a tweeté lundi la famille royale. La rencontre entre les deux hommes que l’on présente comme des «amis de longue date» a eu lieu quelques heures après la cérémonie de levée du drapeau du Gabon au siège du Commonwealth, actant ainsi l’entrée officielle du pays dans l’organisation intergouvernementale dont le roi d’Angleterre.
Officiellement, Ali Bongo n’aurait pas dû être le premier chef d’État africain à obtenir une audience au palais avec Charles III. Pour sa première visite d’État après son accession au trône, le roi aurait dû recevoir Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain et son épouse Dr Tshepo Motsepe sont en effet annoncés à Londres, le 22 novembre prochain.
Visite de courtoisie et visite d’Etat
Publié le 3 octobre dernier, le communiqué de Buckingham précisait d’ailleurs que la venue du couple sud-africain était consécutive à «une invitation de Sa Majesté le Roi» adressée au président de l’Afrique du Sud. Cette visite d’État est prévue pour durer trois jours.
Bien entendu, la visite d’Ali Bongo à Charles III n’est qu’une visite de courtoisie et de circonstance. Le président gabonais se devait d’aller présenter ses civilités à l’autorité du pays où il séjournait dans le cadre du Commonwealth. Il ne s’agit pas d’une visite d’Etat qui est la plus haute forme de contact diplomatique entre deux pays, visite généralement marquée par des cérémonies protocolaires. En Angleterre, les visites d’Etat ont un faste particulier impliquant une procession en carrosse, des tirs de canon tirés depuis Green Park et la tour de Londres, des banquets officiels et des nuits passées au palais de Buckingham. Toutes choses auxquelles n’a pas eu droit Ali Bongo qui n’en reste pas moins, dans l’absolu, le premier président à être reçu au palais de Buckingham.
Environnement, climat et biodiversité
Ayant eu le privilège de passer en premier, avec Charles III, Ali Bongo a évoqué la tenue prochaine de la Cop27 en Égypte où le roi est attendu. «Nos échanges ont notamment porté sur l’environnement, le climat et la biodiversité. Sur ces sujets, notre vision est commune», a rappelé le leader gabonais qui s’est dit «extrêmement honoré et ravi» de s’être entretenu avec le roi d’Angleterre.
2 Commentaires
Croyez vous que cela soit utile et important pour les gabonais en particulier et les africains en general?
Vous auriez du donner un autre titre a votre article:
Par exemple; PREMIER ARRIVE = MEILLEUR ESCLAVE
Parmi les rois il ya en a toujours qui jouent les bouffons.
Après tout il faut toujours des bouffons a la Cour du roi! Tristesse.
Non.
Ali Bongo était à Londres pour le Commonwealth et a été reçu en audience par le Roi d’Angleterre auquel il est allé présenter ses civilités. Il n’était pas en visite officielle en Angleterre ou au Royaume-Uni de Grande Bretagne.
Cyril Ramaphosa est attendu en Grande Bretagne en novembre pour une visite d’Etat. Ce n’est pas du tout la même chose.