Le ministère de l’Habitat, en partenariat avec Rise Gabon et la Société d’aménagement de la Façade maritime du champ triomphal, a lancé, le 14 octobre à Libreville, l’actualisation du Schéma d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) du Grand Libreville, pour les 18 années à venir. Confiée à SCET-Tunisie, l’étude d’actualisation permettra notamment d’apporter des solutions pérennes à la problématique de l’habitat sain et durable de l’agglomération composée de Libreville, Owendo, Ntoum et Akanda.

Les officiels au lancement de l’atelier de l’actualisation du SDAU, le 14 octobre 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

En vue de répondre aux grands défis urbains du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), les autorités s’activent. Le ministère de l’Habitat, en partenariat avec Rise Gabon (filiale du Fonds souverain de la république gabonaise) et la Société d’aménagement de la Façade maritime du champ triomphal ont lancé, le 14 octobre à Libreville, l’actualisation du schéma d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), un outil de planification spatial, pour les 18 années à venir. Le développement intégré qu’il propose conduit à une planification générale de l’utilisation du sol et du système des transports et, par-là, à la programmation des grands équipements et actions d’aménagement qui engagent l’avenir de l’agglomération.

Parvenir à un habitat sain et durable

«La rencontre de ce jour fait suite à la réunion de cadrage de la mise en route du SDAU du Grand Libreville, qui s’est tenu le 24 septembre à la Pointe-Denis. Celle-ci avait abouti à la validation de la démarche méthodologique de l’élaboration d’une politique de planification urbaine par le consultant SCET-Tunisie. Les ateliers de brainstorming sur la vision urbaine des 18 prochaines années avaient notamment porté sur les thématiques suivantes : eau, transport urbain, environnement, assainissement, gestion des déchets, habitat, infrastructures, etc. Les discussions qui ont suivi ces échanges ont fait l’objet de recommandations dont le rapport de démarrage produit par le consultant SCET-Tunisie va constituer la base des présents travaux», a rappelé le ministre de l’Habitat à l’ouverture des travaux.

«Point n’est besoin de rappeler que le développement du Grand Libreville est fortement tributaire du SDAU qui doit, plus que jamais, être l’instrument de référence d’urbanisme prévisionnel, afin de déterminer la destination générale des sols pour les 18 prochaines années. L’élaboration de ce SDAU, dans le respect des règles de l’art, contribuera à n’en point douter à la concrétisation du vœu du président de la République, d’apporter des solutions pérennes à la problématique de l’habitat sain et durable. En tant qu’acteurs du processus, je vous exhorte à vous approprier les grands axes du présent atelier de restitution, les confronter avec les différentes actions projetées par vos départements respectifs, avec la lourde ambition de parvenir à un plan cohérent, dans lequel chaque projet que vous portez va s’appliquer aux autres ; et déboucher sur la construction de l’aménagement d’un Grand Libreville moderne et attrayant», a ajouté Olivier Abel Nang Ekomiye.

Une feuille de route de projets réalistes et réalisables

La population urbaine du Grand Libreville représente 60% de la population citadine du Gabon. Le tissu urbain s’est ensuite densifié avec une croissance démographique soutenue doublée d’un flux d’immigration en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest et un phénomène d’exode rural. D’où l’intérêt de réactualiser le SDAU, qui permettra d’identifier les réformes nécessaires pour moderniser l’administration, réduire les barrières à l’investissement, créer un cadre des affaires de classe internationale, mettre en place l’infrastructure de base support à la compétitivité (infrastructures de transport, électricité, eau, télécommunications…), renforcer le capital humain et s’insérer la capitale dans les réseaux mondiaux d’échanges.

L’étude d’actualisation a été confiée au cabinet SCET-Tunisie, un des leaders africains de l’ingénierie intervenant dans des secteurs tels que les infrastructures routières, l’économie des transports, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, l’environnement et l’économie générale. Une fois achevée, l’étude sera un «outil de gestion et d’orientation de développement territorial mis à la disposition des autorités à l’horizon 2040», une «feuille de route de mise en œuvre pour des projets réalistes et réalisables», un «portefeuille de projets»; tout comme il permettra «l’identification des réserves foncières du futur développement de l’agglomération», notamment. «La capitale disposera grâce au SDAU, d’une vision claire et d’objectifs ciblés, permettant de focaliser ses moyens sur ses vraies priorités et optimiser l’exploitation de ses ressources», a conclu Société d’aménagement de la Façade maritime du champ triomphal.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Malho dit :

    Vous êtes des blagueurs !! 😅 😅 😅 Au gabon, les cancres qui dirigent le pays depuis 60 ans ne vomissent que des mensonges.

  2. Jérémie GALLO dit :

    Réactualiser le SDAU de 2010-2035, qui lui était une réactualisation, voire une correction de celui de 2001, étant à son tour une de celui de 91. En reprenant les anciennes données d’analyse urbaine, dépassées, ou non fondées pour de nouvelles. Le tout avant le recensement général prévu pour 2023, le précédent datant de 2013, trois ans après le dernier SDAU. Ne va-t-on pas dans le même fossé ?

  3. Nze thérence dit :

    La volonté est bonne. Mais à ce que je sache, il existe déjà un SDAU du grand Libreville. Quel est le bilan de ce SDAU? De plus pourquoi confier la réalisation d’un tel projet à un cabinet Tunisien alors que le Gabon regorge d’urbanistes compétents ? Ceux qui ont été formés à l’EAMAU de Lomé (l’école Africaine d’architecture et d’urbanisme) et qui pullulent dans les administrations (ANUTTC et SNI) ne pourraient-ils pas être utilisés par l’état Gabonais ?
    D’ailleurs, comment penser à réviser le SDAU alors que le pays ne dispose pas encore d’un code de l’urbanisme digne de ce nom?

    Utilisez les compétences locales chères autorités.

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